Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
mercredi 31 décembre 2008
mardi 30 décembre 2008
Rien ne va plus ... C'est l'heure du bilan!
J'ai encore été très (trop?) généreuse cette année pour la remise des prix, mais que voulez-vous, quand on aime on ne compte pas ...
Je vous souhaite une bonne année littéraire 2009 ...
(Source image : Dave Kramer. Davekramer-art.com)
samedi 27 décembre 2008
Sur le long chemin tout blanc de neige blanche ...
Le livre de poche jeunesse, 2008.
Le soir de Noël, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L'entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s'il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire.
Un très beau petit conte de Noël que celui-là!
Je connaissais l'histoire par Walt Disney réintitulée Le Noël de Mickey, un de mes livres d'enfance, mais je n'avais jamais lu l'originale. Elle m'a enchantée.
Cette histoire de fantômes est passionnante. On suit Scrooge dans la découverte de son passé, de son présent et de son futur avec un grand plaisir.
Un petit roman où plâne constamment la magie de Noël même dans les moments les plus durs. Un hymne à la vie, à l'amour des petits riens de l'existence, à l'émerveillement. Un roman plus profond et philosophique qu'il n'y paraît, plus polémique aussi. On peut retirer aux gens leur richesse ou leur bien, mais on ne leur enlevera jamais leur foi. Ce ne sont pas les gens les plus riches les plus heureux. Qu'elle est la vraie richesse??
"-Monsieur, demanda Scrooge, êtes-vous l'Esprit dont la venue m'a été prédite?
-C'est moi.
La voix était douce et agréable, singulièrement feutrée, comme si, au lieu d'être si près de lui, il se fût trouvé très loin.
-Qui êtes-vous donc? demanda Scrooge.
- Je suis l'esprit des Noëls passés.
-Passés depuis longtemps? demanda Scrooge, remarquant la taille du nain.
- Non, vos Noëls."
(Un chant de Noël, 2008, p47)
jeudi 25 décembre 2008
Une mer de silence sur cette étendue de cris!
Il faisait nuit, pas très froid : ce novembre-là ne fut pas très froid. Je vis l'immense silhouette, la casquette plate, l'imperméable jeté sur les épaules comme une cape.
Ma nièce avait ouvert la porte et restait silencieuse. Elle avait rabattu la porte sur le mur, elle se tenait elle-même contre le mur, sans rien regarder. Moi je buvais mon café, à petits coups.
L'officier, à la porte, dit : "S'il vous plaît". Sa tête fit un petit salut. Il sembla mesurer le silence. Puis il entra.
La cape glissa sur son avant-bras, il salua militairement et se découvrit. Il se tourna vers ma nièce, sourit discrètement en inclinant très légèrement le buste. Puis il me fit face et m'adressa une révérence plus grave. Il dit : "Je me nomme Werner van Ebrennac". J'eus le temps de penser, très vite : "Le nom n'est pas allemand. Descendant d'émigré protestant ?" Il ajouta : "Je suis désolé".
dimanche 21 décembre 2008
Il est temps ...
samedi 20 décembre 2008
Trois lectures ... et puis voilà!
- Dracula de Bram Stoker
- Les mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe
- Pauline d'Alexandre Dumas
Hey! Ainsi s'achève en beauté mon dernier petit challenge littéraire 2008!
Une petite palme d'or pour Dracula, un gros coup de coeur (qui malheureusement n'a pas duré tout le roman) pour Les mystères d'Udolphe et la confirmation d'un talent inégalé pour Monsieur Dumas et sa Pauline.
Merci à Lou et Malice pour ce petit challenge fort sympathique!
vendredi 19 décembre 2008
Des évanouissements, des fantômes et des mariages ...
Ann Radcliffe publie en 1794 The Mysteries of Udolpho. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue, se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette petite bourgeoise à la vie ordinaire à raconter des histoires terrifiantes, qu'on appelle « gothiques » en Angleterre et « noires » en France parce qu'elles cherchent à provoquer la crainte chez les lecteurs.
Émilie explore le château mystérieux, chandelle à la main, à minuit. La menace (surnaturelle?) est partout présente. Les séquestrations, les tortures ne sont pas loin. Quel est le dessein du maître des lieux? Quels sentiments éprouve la jeune fille pour son tuteur et geôlier? Qui épousera-t-elle, après cette quête de soi à travers les corridors du château, qui ressemblent à ceux de l'inconscient? Ce n'est pas pour rien qu'un chapitre porte en épigraphe ces mots de Shakespeare: « Je pourrais te dire une histoire dont le moindre mot te déchirerait le coeur. »
Etrangement, ce qui m'a le plus séduite dans cette oeuvre n'est pas l'ambiance gothique. J'ai même trouvé le livre II et la longue captivité d'Emilie à Udolphe parfois un peu ennuyants. Par contre, j'ai été envoûtée par le style doucement désuet, me rappelant mes lectures universitaires telles que La princesse de Clèves ou les oeuvres de Diderot. Ce roman est un classique à l'état pur et c'est en cela qu'il m'a ravie. J'ai littéralement été prise par les premières pages. Le livre I m'a tout simplement emmenée dans son univers. J'ai succombé aux belles scènes entre Emilie et Valancourt, mais surtout j'ai été bouleversée par la sublime poésie de ce livre. Un véritable hymne à la nature : "Il avait dit souvent que ce goût pour la nature ne pouvait exister dans une âme sans y supposer une grande pureté de coeur et d'imagination"(p87). Le livre I m'a captivée par son côté pastoral, puis le départ d'Emilie pour l'Italie m'a également ravie. Venise et sa vie légère, les paysages italiens et les hommes galants et romantiques. Les mystères d'Udolphe rentrait progressivement dans mes coups de coeur à vie lorsque mon attention s'est épuisée ...
Quand est arrivé le livre II ... ce fut long ... très long! Pourtant, je m'attendais à me régaler des peurs et de l'imagination tordue de cette Emilie trop sage et trop cul-cul. Et bien, non! J'ai apprécié, mais j'ai trouvé cela vraiment trop long. Ann Radcliffe a tellement pris son temps que ce n'est plus du suspence, c'est de l'ennui. Et comme c'est dommage! J'ai préféré les scènes gothiques se passant à l'extérieur que dans le château. Le livre II manque de nature. Elle est tellement présente et bien décrite dans tout le roman que son absence nous manque dans le second livre.
Mon attention n'est revenue qu'au troisième et dernier livre. J'ai retrouvé l'ambiance envoûtante du premier ... Et au moment du dénouement et de la mise en lumière des secrets et autres complots, mon attention était à son comble.
Au final, un très beau livre qu'il faut vraiment lire et que j'ai réellement apprécié, mais qui possède beaucoup (trop) de longueurs.
Les avis de Lilly , Morwenna , Nebelheim , ...
" La chute totale du jour ne l'éloignait pas de son platane favori ; il aimait ce moment où les dernières clartés s'éteignent, où les étoiles, l'une après l'autre, viennent briller dans l'espace et se réfléchir sur le miroir des eaux; moment touchant et doux, où l'âme dilatée s'ouvre aux plus tendres sentiments, aux contemplations les plus sublimes. Quand la lune, de ses rayons argentés, perçait l'épais feuillage, Saint-Aubert restait encore; et souvent il se faisait apportersous un arbre favori le laitage et les fruits qui composaient son souper."
(Les mystères d'Udolphe, Folio, p54)
(Source image : Illustration de Northanger Abbey de Jane Austen. mollandes.net)
dimanche 14 décembre 2008
Colis reçu!
vendredi 5 décembre 2008
Petit tag littéraire !!
- As tu déjà reçu un livre en cadeau ? Oh ouiiiii! Beaucoup ...
- Que penses tu des séries de plusieurs tomes ? J'adore car se plonger dans une longue série a quelque chose de palpitant. C'est comme une seconde vie, une vie parallèle. Mais j'avoue que ça me fait un peu peur tout de même ...
- Aimes tu relire ? Relire, non. Re-feuilleter, re-toucher, re-découvrir des passages d'un livre que j'ai aimé, oui.
- Aimes tu parler de tes lectures ? Je ne peux pas m'en empêcher
- Un livre idéal pour toi serait ? Joker ... Je sèche!
- Le livre te tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ? Oui ... J'espère toujours qu'il y aura quelque chose à retenir, quelque chose de bon à en tirer
- As tu déjà lu un livre jusqu’aux petites heures ? Bien sûr ... Mais c'est de plus en plus rare, car la vie d'adulte c'est fatiguant ... Ppfff! J'adore être plongée dans un livre quand tout le monde dort ... Petit instant rien qu'à soi. Je les attends avec impatience mes nuits de veille littéraire. Parfois, elles me prennent par surprise (ce sont les meilleures!). Dur, dur quand le lendemain, il faut aller bosser.
- Écouter un livre audio ? Pourquoi pas. Dans la voiture, avant d'aller travailler
mercredi 3 décembre 2008
Souvenir littéraire ...
mardi 2 décembre 2008
Pause BD
Hergé, Casterman, 2006.
Une expédition scientifique découvre le tombeau d'une divinité inca. Les membres de l'équipe ramènent la momie en Europe et sont tour à tour victime d'une malédiction. Une vieille légende avait annoncé cette tragédie. Est-ce le syndrôme inexpliqué des pilleurs de sarcophages ou une machination cachée? Bientôt, le professeur Tournesol est enlevé. Tintin et le capitaine Haddock enquêtent ...
Cela faisait un moment que je ne m'étais pas plongée dans une petite BD et que j'avais mis de côté mes Tintin. Je me suis donc offerte, hier, le petit plaisir de me blottir dans ma couette avec un album de Hergé. Je connaissais déjà par coeur cette histoire car j'ai vu et revu l'adaptation en dessin animé lorsque j'étais enfant, mais je ne l'avais encore jamais lue. Ce fut un fort bon moment, drôle (merci Capitaine!!), imaginatif et plein d'aventures. L'ambiance mystique de cet album est envoûtante. J'aime particulièrement les anciennes civilisations sud américaines et ce tome m'a passionnée.
A la fin de ce tome, Tintin et Haddock embarquent pour le Pérou à la recherche de Tournesol (l'homme de ma vie ... Il me fait complétement craquer. Voilà , c'est dit! J'assume). L'histoire se prolonge avec le tome suivant : Le temple du soleil.
dimanche 30 novembre 2008
Un brin de poésie ...
Film d'animation japonais
Hayao Miyazaki
Sophie, une jeune fille de 18 ans, fait la connaissance du magicien Hauru, jeune homme séduisant et mystérieux. Se méprenant sur leur relation, une sorcière jalouse jette un épouvantable sort à Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans ... Quel destin attend Sophie?
(Source image : buta-connection)
mercredi 26 novembre 2008
Plus qu'un seul!
De l'intérêt des soirées glaciales d'automne ...
Comment Vlad III, prince de Valachie, dont le goût immodéré pour le supplice du pal lui avait valu le sobriquet de "Tepes" (l'empaleur), est-il devenu, sous la plume de Bram Stoker, le comte Dracula?
Comment un seigneur de la guerre mort au combat, en 1476, contre les Turcs est-il devenu un "non-vivant", se nourrissant du sang de ses victimes? Comment, enfin, le folklore du vampire s'est-il nourri des chroniques historiques? Mystérieuse alchimie qui fit l'universel succès du romans de Stoker. Par lui, la légende, reprise à la scène et, surtout, à l'écran, est devenue mythe et a donné naissance à la saga du Prince des Ténébres.
Je ne m'attendais pas une seconde à trouver dans ce roman ce que j'y ai découvert. C'est un récit à la richesse extraordinaire qui m'a scotchée sur place.
J'avais attendu sciemment l'arrivée de l'automne, de ses nuits prolongées, de sa pluie, de son froid mordant et de son vent violent, pour me plonger dans le roman de Bram Stoker. Je suis totalement rentrée dans cette histoire au point d'avoir eu la sensation de me retrouver face à Dracula en personne durant toute sa lecture.
Vous vous doutez bien que ce qui est remarquable tout d'abord c'est l'ambiance : château hanté et angoissant, tempête de neige dans une forêt lugubre et froide. Un véritable florilège d'atmosphères gothiques des plus croustillantes. De plus, ce livre fait VRAIMENT peur. Je m'attendais à quelque chose d'aussi gentillet que Frankenstein ou L'étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde, et bien, loin de là. C'est un roman d'horreur à l'état pur. Une véritable galerie de choses pas jolies-jolies où se croisent le supplice du pal, des têtes tranchées, des femmes assoiffées de sang et j'en passe. La scène qui, pour moi, est la plus terrifiante est celle du journal de bord du Déméter (bbbrrr!!). A découvrir d'urgence.
Hormis cette ambiance fascinante et vraiment grandiose, ce qui m'a beaucoup plue également c'est la structure même du roman. Il est constitué de lettres, de journaux intimes ou de bord. Les personnages n'en deviennent que plus proches. Rien ne nous est caché puisque le texte est écrit de la main même des personnages. Ils nous exposent, sans faux semblants, leurs sentiments les plus profonds.
Troisième point. Ce texte est à la fois un roman d'aventure, d'horreur, mais aussi un roman policier ou encore, romantique. On trouve de tout dans ce récit. On tremble, on pleure, on est ému. Un texte riche et intelligent.
Dernier point à signaler, l'amitié. J'ai été très touchée par ce lien indestructible qui réunit les protagonistes. J'ai été véritablement émue. On se prend à rêver d'être parmi eux, dans leur groupe si lier dans leur quête du Bien. J'ai eu la larme à l'oeil quand je les voyais se serrer les coudes face à l'adversité. Une très belle leçon d'amitié et de courage que je ne suis pas prête d'oublier.
Vous aurez compris que j'ai été conquise par ce roman si riche, beau malgré sa violence et poétique bien que narrant une histoire d'horreur. J'aurai, cependant, aimé avoir plus de détails sur le passé du comte Dracula. Qui est-il? Pourquoi est-il devenu en non-vivant? Toutes ces interrogations me poussent à faire des recherches sur cette légende fascinante.
Un texte à dévorer ... jusqu'à la dernière goutte de sang.
L'avis de Sylvie ...
" J'avais peur d'ouvrir les yeux et continuais à l'observer à travers mes cils. Elle se mit à genoux et se pencha sur moi, m'entoura d'un regard d'envie. De tout son corps émanait une volupté qui me semblait en même temps excitante et répugnante. Quand elle se pencha davantage, je pus voir qu'elle se léchait les lèvres, comme un animal, à tel point qu'à la lueur de la lune je discernai nettement la salive qui lui brillait sur les lèvres et les dents. Lente, elle êncha davantage la tête, ses lèvres effleurèrent les miennes puis glissèrent le long de mon menton et parurent se diriger vers ma gorge. Elle observa un temps d'arrêt, et j'entendis l'horrible son de sa langue qui se léchait dents et lèvres."
(Source image : bebedoudoune.centerblog. Dracula de Coppola)
.... La chance tourne ...
mardi 25 novembre 2008
Petit objectif personnel pour l'année 2009 ...
- Du côté de chez Swann (Lu!)
Mon avis final sur A la recherche du temps perdu
samedi 22 novembre 2008
Nouveau craquage littéraire ...
Il s'agit de deux livres de Rosamond Lehmann, auteur que je n'ai jamais lu mais dont j'ai entendu que du bien sur la blogosphère. En tout cas, pour ce roman là :
Le second : Poussière. Je n'en ai jamais entendu parler, mais j'ai trouvé la couverture jolie, douce et poétique. Le titre aussi d'ailleurs ... Alors, hein, pourquoi pas?
mardi 18 novembre 2008
lundi 17 novembre 2008
Hey ... défi fini!
" Je penserai à tout cela demain "
Scarlett O'Hara est une jeune fille fougeuse et passionnée. Menant une existence heureuse en Georgie, dans le sud des Etats-Unis, elle passe ses journées entourées de nombreux soupirants bien que son coeur ne rêve qu'à Ashley Wilkes, un homme timide et vertueux. Sa vie est bouleversée par l'annonce de la guerre de Secession. L'heureux monde qu'elle a connu s'effondre et plus rien ne sera jamais pareil ... Tout ce qu'elle croyait éternel et inébranlable prend fin brutalement.
Il y a tant de choses à dire que je ne sais pas vraiment par quoi commencer.
Au début, j'étais anxieuse. Je craignais d'être déçue par ce roman qui a tant passionnés de lecteurs. J'avoue même avoir fortement freiné des deux pieds pour retarder le moment d'ouvrir ce roman. Mais dès que j'ai lu la première ligne, c'est un violent vent romanesque qui m'a emportée pour me reposer au sol qu'aux derniers mots de ces 1 400 pages.
Ce que j'ai préféré dans ce roman : la nostalgie. La nostalgie de mes années d'adolescente qui ont subitement ressurgi dans mon esprit. Les couvertures un peu vieillottes (mais si envoûtantes) de mes éditions et leur odeur de bibliothèque ; l'histoire de cette jeune fille désappointée par la vie et les hommes ; les bals ; les scènes romanesques et si belles (mais pas nian-nian ...); ... J'ai eu la sensation de revivre mes lectures d'adolescente lorsque je lisais Les quatre filles du Dr March et que je me prenais pour Joe March ou encore les Sissi ou les romans de la comtesse de Ségur. Tout le roman a chamboullé mes souvenirs et mes rêves de petite fille : crinoline, bal, soupirant, ... Un vrai moment de fraîcheur!
La seconde chose que j'ai aimé : la richesse du roman. Richesse des personnages (magnifique Rhett avec ses répliques croustillantes ; Une Mélanie dont je suis littéralement tombée en amour ; ...), des descriptions (Ah! Tara ... et Atlanta!), des ambiances surtout (La garden party aux Douze Chêne ; L'arrivée des Yankees ; Le bal de bienfaisance où la veuve Scarlett ose danser avec Rhett Butler ; ...) ... Margaret Mitchell a le don de nous faire voyager comme jamais. Elle nous prend par la main et nous transporte loin, dans un monde qui n'est pas le nôtre et pourtant que l'on semble connaître par coeur.
Je ne me suis pas ennuyée un seul instant malgré l'épaisseur de ce roman. C'est fort, intelligent, bien écrit et j'ai véritablement passé un magnifique et splendide moment. A la fois romanesque, facile et agréable, mais tout aussi complexe, violent et dur.
Si seulement Margarel Mitchell n'était pas si profondement sudiste. Un gros bémol! Les remarques racistes et pro-esclavagistes m'ont particulièrement choquée. Je voulais crier et dire :"Pourquoi? Ton roman aurait pu être si parfait!"; J'ai essayé de prendre cet aspect là du livre comme un témoignage historique ou les pensées de l'époque et cela m'a beaucoup aidée et j'ai réussi à relativiser. Mais ce ne fut pas simple ...
En tous les cas, ce roman m'a appris beaucoup et surtout m'a faite rêver comme une jeune fille de 15 ans et ça, j'avoue, ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps ... Comme j'ai pleuré, tremblé, espéré, ... Comme j'ai ressenti cette nostalgie, cet attachement au passé que Scarlett ressent si violemment! ... La fin m'a bouleversée ...
Un grand merci à ce roman pour ce grand moment d'émotion et de souvenirs ...
Les avis d' Erzébeth, Charlotte, ...
" Elle avait les yeux rivés sur son assiette et croquait un biscuit avec une élégance et un manque d'appétit qui lui eussent attiré les félicitations de Mama. Elle avait beau avoir plus de soupirants qu'il ne lui en fallait, elle ne s'était jamais sentie aussi désemparée. Sans qu'elle ait pu comprendre pourquoi, les plans qu'elle avait élaborés au cours de la nuit avaient complètement échoué, tout au moins en ce qui concernait Ashley. Elle avait attiré dans ses filets des admirateurs à la douzaine, mais pas Ashley, et toutes ses craintes de la veille lui revenaient. Tour à tour son coeur s'affolait et cessait presque de battre, ses joues s'empourpraient et blémissaient."
(Autant en emporte le vent, tome 1, 1968, p140)
(Source image : cinemovies.com)
dimanche 9 novembre 2008
Laissez-moi vous parler de ....
D'autres romans m'attendent au chaud dans ma bibliothèque et je sais que j'y retrouverai toujours ces ambiances envoûtantes qui réveillent en nous de doux sentiments romantiques ... Romantiques, mais profonds et intelligents, véritables travaux sur l'esprit humain et la société d'autrefois. On s'imagine courir dans les landes anglaises ou encore, devenir une pauvre gouvernante ...
La recluse de Wildfell Hall ; Le professeur ; Middlemarch ; L'abbaye de Northanger ; Sparkenbroke ; Sarn ; ....
De belles heures de lecture romantique en perspective ....
(Sources images : Jane Eyre popular classics ; Rude ; Carnets de plume ; Edmund Blair Leighton)
samedi 8 novembre 2008
Tag musical!
Les régles : Citer 5 titres de chanson que l'on adore, puis une sixième THE song, notre préférée. Puis, taguer 5 personnes à mon tour!
(Je m'excuse d'avance, mais je ne sais pas comment on met des chansons sur les blogs, donc je ne mettrais que les titres ... désolée! Oups! Blogonulle!)
1 - With or without you de U2.
2 - Girls, you'll be a woman soon de Urge Overkill.
3 - Hymne à l'amour d'Edith Piaf.
4 - No woman no cry de Bob Marley.
5 - Le café du canal de Pierre Péré chanté par Les ogres de Barback.
Et THE song : Ne me quitte pas de Jacques Brel.
Je tague Suzanne, Heri, ... et tous ceux qui veulent car je ne sais pas trop qui a déjà été tagué ... (J'ai une excuse, j'ai été longtemps absente!)
vendredi 7 novembre 2008
Nouveau défi littéraire pour 2009 ...
jeudi 6 novembre 2008
Yes ... Réussi!
- Un livre avec un nom d'animal dans le titre : Un crocodile sur un banc de sable - Elizabeth Peters
- Un livre avec un prénom dans le titre : La passion selon Juette - Clara Dupont-Monod
- Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre : Impératrice de Chine - Pearl Buck
- Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre : La planète aux vents de folie - Marion Zimmer Bradley
- Un livre avec un nom de plante dans le titre : La colline aux gentianes - Elisabeth Goudge
On ne sait jamais ce qui peut nous arriver au réveil ...
(Source image : blogg.org)
"Je viens de la lune et vous êtes une étoile"
En espérant que ce soit définitif ...
Avec un nouvel ordinateur ... le mien a tout simplement cramé! Sympathique! Je me disais justement que j'avais trop d'argent (Gggrrr!!) ... Bref! J'espère être là pour de bon maintenant!
Je vous poste de suite mes derniers avis de lectures ...
Ciao!
mercredi 22 octobre 2008
Ô rage! Ô désespoir!
samedi 18 octobre 2008
L'automne s'en vient petit à petit ...
vendredi 17 octobre 2008
"Je lui faisais la lecture"
Folio, 2006.
A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ? "
Ah! Quel beau roman que celui-là! L'histoire de Michaël est très émouvante.
Jeune, Mickaël va s'éprendre d'une femme de 20 ans son aînée, Hanna. Toute sa vie dépendra de cette relation. C'est un roman sur la tolérance. Hanna en devient le symbole. Certains passages sont même assez durs psychologiquement, car on pardonne sincérement Hanna pour ses fautes, mais tout en condamnant profondément ces actes. Ambivalence que le narrateur nous explique : "Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime d'Hanna. Mais il était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre, j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il le méritait effectivement de l'être. Lorsque je le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension." (p177). Un livre anti-manichéisme qui nous montre que les choses sont beaucoup plus profondes qu'on le croit et que l'on n'a pas le droit de juger les gens sans savoir.
Même si j'ai, dés les premières pages, trouvé le secret d'Hanna, j'ai été touchée par son histoire. Cela ne m'a pas empêchée de plonger dans le récit.
Nous portons tous en nous des blessures, cette part de drame. Ces secrets tracent d'eux-même notre chemin dans la vie, décident presque pour nous.
Des scènes de lecture que j'ai adoré, un livre qui fait parti de ceux qui donnent envie de lire. Amour des mots, amour des gens. Un magnifique roman, humain et vrai, qui nous offre une belle leçon de tolérance ...
A lire absolument!
Les avis de Sybilline et Suzanne ....
"C'était une auditrice attentive. Son rire, ses soupirs de dédain et ses exclamations indignées ou enthousiastes ne laissaient aucun doute : elle suivait l'action avec passion, et considérait les deux héroïnes comme de petites dindes. L'impatience qu'elle mettait parfois à me demander de continuer tenait à ce qu'elle espérait que ces personnages allaient enfin, nécessairement, arrêter leurs bêtises. "Non, mais c'est pas possible!" Quelquefois, j'avais moi-même très envie de poursuivre la lecture."
(Le liseur, Folio, p 54-55)
(Source image : votre-biographie.info)
mercredi 15 octobre 2008
Plus qu'un ... et pas le moindre!
C'est pô juste!
" Oliver Twist et ses camarades supportèrent la torture d'une lente inanition trois mois durant : à la fin, ils devinrent ... si enragés de faim, que l'un deux... laissa entendre d'un air sombre à ses compagnons qu'à moins de recevoir une écuellée supplémentaire per diem, il craignait bien d'en arriver quelque soir à devorer son voisin de lit, un chétif freluquet d'âge tendre. Il avait l'oeil égaré et avide, et tous le crurent sans hésitation. On tint conseil et on tira au sort pour désigner celui qui le soir même, à la fin du dîner, irait trouver le surveillant pour lui demander un supplément; le sort tomba sur Oliver Twist."
(Les aventures d'Oliver Twist, Folio, 2005)
(Source image : illustration de 1846. Wikipedia.org)