mardi 27 mai 2008

Découvertes gothiques ...


Une magnifique idée de Lou et de Malice . Après avoir lu Pauline de Dumas, roman qu'elles ont adoré, elles ont eu l'idée de proposer à la blogosphère plusieurs titres de romans dits gothiques. Les bloggeurs peuvent en choisir un ou plusieurs, les lisent, puis postent un billet sur chaque roman choisi sur son blog personnel.

Pour les informations et quelques titres que nous donnent Lou, c'est ici .


En ce qui me concerne, ce petit défi tout rikiki a eu raison de moi. Voilà les titres que j'ai choisi :


- Pauline d'Alexandre Dumas.
- Dracula de Brian Stoker.
- Les mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe.


Voili voilou! Merci Lou et Malice de cette bonne idée ...

lundi 26 mai 2008

Habitudes littéraires : petite réflexion sur ma vie de lectrice ...





Je lis ... Oui, mais ...

1 - Où et quand?

Je pourrai répondre tout simplement : partout! Mais je vais essayer de développer un peu. Je commence ma journée par quelques lignes de mon roman du moment durant le petit déjeuner. Je suis une accro du petit déjeuner, alors si en plus je l'accompagne d'un livre : rien de mieux pour commencer la journée l'esprit léger. Sinon, je lis durant ma pause de midi, durant la digestion (pas toujours évidente). Puis, dans mon lit, le soir quand tout est calme sous la couette.
A part ça, j'emmène mon livre partout : dans les transports, chez le docteur, le coiffeur, ... Bref! tout le temps je vous dis!

2 - Comment je choisis mes lectures?

Cela dépend de plein de choses. Parfois c'est un coup de coeur pour la couverture ou pour le résumé. Souvent, ce sont des commentaires sur des blogs littéraires ou des discussions avec des passionnés comme moi.
J'ai un nombre impressionnant de titres que je veux lire donc, question choix de lecture, je n'ai pas de souci ...

3 - Quel style de lecture?

Je lis beaucoup de choses, ça dépend de mon état d'esprit, de ce que j'ai envie de lire. J'adore me "taper" un bon classique de temps à autre, j'aime aussi les historiques, les romans asiatiques, les fantastiques, les romans d'aventures, les biographies intelligentes (je veux dire par là que la vie d'Alain Delon et les problèmes de Michel Drucker ne m'intéressent pas des masses!! Je préfére les "vraies" biographies ... vous voyez ce que je veux dire?), les récits de voyage, ... et j'en passe ...
J'aime tout, même si ma préférence va aux classiques (français ou étrangers, qu'importe l'époque, mais j'ai un faible pour le XIXème!), à la littérature asiatique (ou qui parle de l'Asie. Aaah! Pearl Buck!) et aux historiques. Mais après, comme je le disais, j'apprécie beaucoup de styles de romans, tout dépend du moment et de mon état d'esprit (un classique lorsque j'ai l'âme romantique, un roman d'aventure lorsque j'ai envie de liberté, ... et tout et tout!)

Je ne lis pas, par contre, de thrillers et autres enquêtes actuelles. C'est vrai que l'on est pris dedans du début à la fin, mais ce n'est pas l'univers qui me transporte le plus (pas du tout d'ailleurs!). Les seuls romans policiers que j'aime bien (que j'adore même), ce sont les vieux comme Agatha Christie, Conan Doyle, Leroux, Leblanc ou encore, dans la veine d'Elizabeth Peters.

Je ne lis pas du tout du tout de livres d'actualités, politique ou encore, la vie des stars.

Pour finir, j'aime bien lire une BD de temps en temps. En ce moment, je relis tous les Tintin et je me régale! Cette expérience de lire une série de BD tranquillement, à son rythme, est super! Je compte bien trouver une autre série après celle des Tintin.

4 - Qu'est-ce-que j'attends de mes lectures?

Qu'elles m'apportent quelque choses, que j'en sorte différente, que quelque chose de plus soit présent dans ma vie en fermant le roman.

Mais aussi, durant la lecture, un sentiment de totale immersion. J'aime plonger dans un roman comme on se précipite dans une histoire d'amour ... pleinement!

5 - Mes petites manies?

Je ne peux m'empêcher de sentir les livres. Dès que j'en ouvre un, je fourre mon nez dedans. Sinon, j'ai besoin de les toucher. Je vais souvent me perdre parmi les romans de ma bibliothèque. J'apprécie de savoir que certains sont encore plein de mystères pour moi et que d'autres, que j'ai déjà lu, resteront toujours un précieux souvenir, de beaux moments.

....


Je ne sais pas du tout si ce genre de questionnaire a déjà circulé sur la toile, mais je prends l'initiative de taguer quelqu'un. Libre à vous de poursuivre ... aucune obligation, ni aucune règle ...

Donc petite Fashion, si tu veux bien répondre à ce questionnaire ... fonce!
............
Edit 18h40 : Je tague aussi la belle Heri . Elle m'a donnée envie de connaître ses habitudes littéraires à cause de son petit commentaire. Et toc ma belle!

(source image : emmanuelgarant.com)

mardi 20 mai 2008

Un an déjà ...

Ce petit blog a 1 an ...
J'espère qu'il vivra encore quelques temps. Je prends beaucoup de plaisir à écrire mes petits billets et remercie tous les lecteurs ...


(Source image : forum.doctissimo)

"You're OK, Corinne?"

La massaï blanche
Corinne Hofmann


Pocket, 2005.

Lorsque, à 27 ans, Corinne Hofmann foule le sol de Mombassa, elle ne sait pas encore que sa vie va prendre un tournant décisif. Venue au Kenya pour les vacances, il suffit du regard perçant d'un guerrier massai, Lketinga, pour ravir la jeune femme à son amant, à sa culture et à sa vie de commerçante de Biel, en Suisse. En quelques mois, Corinne Hofmann lâche les amarres de l'Europe pour s'immerger dans un nouveau monde et s'installe au cœur de la brousse aux côtés de son amour africain. Est-elle vraiment prête à y tenir le rôle d'une épouse modèle en pays massaï ?


Ce livre partait déjà mal rien qu'avec la jaquette. Je la trouve particulièrement moche et me donne plus envie de fuir que de l'ouvrir. Mais bien décidée à passer outre ces préjugés qui parfois nous empêchent de découvrir des perles rares, j'ai ouvert ce roman.
J'ai eu énormément de mal à accrocher à l'écriture. Après être tout juste sortie de la si fluide et magnifique plume de Pearl Buck, celle de Corinne Hofmann m'a écorchée un peu l'esprit. Mais vu que ce n'est pas une écrivaine à la base, je lui pardonne. Je n'aurai sûrement pas fait mieux. Ce n'est pas que je suis une obsédée du beau langage, mais j'aime que les romans aient un certain style tout de même. Là, il n'y en avait pas.
Passons outre ces détails, l'histoire est, il est vrai, touchante. A la fin du récit, je me suis prise à ressentir une pointe de nostalgie en me disant que cette histoire aurait vraiment pu finir bien si seulement ils n'étaient pas si différents.
Et puis, ce roman m'a appris beaucoup sur les massaïs. Autre point positif. J'ai aimé connaître leur rite, leur mode de vie. Cet aspect du livre est pour moi le plus intéressant.
Par contre (encore un petit blâme), j'ai trouvé que l'histoire, tout comme le titre ou la quatrième de couverture, ne parlait pas assez des efforts de Lketinga. Certes, Corinne Hofmann a tout abandonné pour lui, mais son époux a tout de même renié énormément de ses traditions, de ses coutumes en vivant avec une blanche et à mon goût, le roman me montre pas assez ce côté là.
Je trouve que ce roman nous apprend beaucoup et que Corinne Hofmann a eu énormément de courage, mais ça reste, à mon sens, un roman à l'écriture fade, presque énervante, qui se lit sans réflexion, avec une passivité à faire peur. Ceci dit, parfois, ça fait du bien ....
...
"Fatiguée, mais joyeuse et tout excitée, je descends. Je suis chez moi, bien que les manyattas se trouvent à quelques centaines de mètres. Quelques personnes me saluent gentiment. Giuliano paraît avec une lampe de poche pour donner des instructions. Lui aussi me salue brièvement avant de disparaître. Mes lourds bagages posés à côté de moi, je reste là un peu désemparée car, dans le noir, je ne peux les porter jusqu'à notre manyatta. Deux garçons, qui apparemment ne sont pas des écoliers puisqu'ils sont vêtus de manière traditionnelle, me proposent leur aide."
(La massaï blanche, pocket, p203)

(Source image : massai.ch)

lundi 12 mai 2008

Trois livres lus ... Trois fois ravie!


- Un livre avec une couleur dans le titre : Le pays du dauphin vert - Elisabeth Goudge
- Un livre avec un nom d'animal dans le titre : Un crocodile sur un banc de sable - Elizabeth Peters
- Un livre avec un prénom dans le titre : La passion selon Juette - Clara Dupont-Monod
- Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre : Impératrice de Chine - Pearl Buck

- Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre : La planète aux vents de folie - Marion Zimmer Bradley
- Un livre avec un nom de plante dans le titre : La colline aux gentianes - Elisabeth Goudge


C'était un jour de pluie au milieu des pivoines ...

Impératrice de Chine
Pearl Buck
(Defi Le nom de la rose 2008)

Livre de poche, 1999.


De 1875 au début de notre siècle, l’Empire chinois connaît une histoire agitée : rivalité avec le Japon, menées coloniales des pays occidentaux, révolte des Boxers.
Durant tout ce temps, il est dirigé par une femme : Tzu-Hsi, régente à la mort de son mari Hsien Feng, puis impératrice douairière avant de céder la place à Pu Yi, le dernier empereur.
En 1852 elle n’était pourtant qu’une jeune fille parmi soixante, proposées comme épouses au jeune monarque. Seule serait impératrice celle qui lui donnerait un fils. Tzu-Hsi, de son vrai nom Yehonala, a dû déployer des trésors de ruse et de séduction pour être celle-là …
C’est cette vie exceptionnelle que raconte l’auteur de Pavillon de femmes et de La terre chinoise, prix Nobel de littérature 1938, dans ce roman biographique où revit toute une civilisation à son déclin.

Je suis décidément une grande amoureuse de la littérature de Pearl Buck. C’est mon 7ème roman d’elle et je ne m’en lasse toujours pas. Je retrouve toujours cette incroyable douceur, cet amour de la vie et des instants précieux, mais à chaque fois, je me fais avoir par une histoire toujours unique, jamais la même. Une écriture d’une sensibilité incroyable et un art de conter comme jamais. Son écriture est gorgée de simplicité. Il n’y a en réalité aucune prouesse stylistique chez Pearl Buck bien qu’elle soit une sublime conteuse. Certains auteurs manient leur plume avec plus d’originalité et de virtuosité, ça je m’en rend bien compte, et pourtant je suis toujours aussi émue par la plume unique et délicate de cette grande dame. Cette auteure fait partie de ceux qui me touchent le plus, peut-être même est-ce CELLE qui me touchent le plus profondément. Jamais je n’ai vu une écriture si douce, si coulante, si tranquille … Et puis, elle écrit sur l'Asie, continent qui me fascine.
Comment raconter un roman de Pearl Buck ? Autant décrire la tranquillité d’un ruisseau ou la douceur du chant des oiseaux. Lire un Pearl Buck est une ressource nécessaire pour moi, comme une obligation au moins une fois dans l’année sous peine d’étouffer. Pearl Buck, c’est ma petite brise littéraire.

Arrêtons cet éloge qui risquerait de ne jamais finir et essayons le mieux possible de parler de L’impératrice de Chine. C’est le premier roman historique que je lis de ma Pearl Buck (elle arrive toujours à me réserver mille surprises) et je peux vous dire (mais vous vous en doutiez) que j’ai adoré. Je ne connaissais que peu de choses sur l’impératrice douairière. Quelques bribes d’histoires et des photographies. Son histoire racontée par Pearl Buck m’a totalement passionnée. Cette femme au caractère incroyable deviendra tour à tour Orchidée, jeune fille mandchoue, Yehonala, concubine de l’empereur et enfin, Tzu-Hsi, impératrice de Chine. Elle nous emmène dans l’histoire de sa vie en nous partageant ses doutes, ses colères, ses tristesses, mais aussi ses moments de paix. Un long voyage de plusieurs décennies à travers la Chine. Cet empire plein de tradition qui se heurte à l’Occident et à la modernité. Un voyage à travers l’Histoire de notre monde mais aussi à travers l’histoire d’une femme, belle et puissante. Tzu-Hsi nous apparaît tour à tour dure, inflexible et majestueuse puis humaine, douce et sensible.
Un beau roman que l’on ne peut que refermer le cœur serré. Une ultime scène comme seule Pearl Buck sait les faire, pleine de nostalgie, de beauté et d’optimisme. Une fin qui nous donne envie de se précipiter sur le début du roman et de retrouver la jeune Orchidée, cette douce fille qui ne connaît pas encore de quoi sera fait son destin …

« Comme elle le trouvait beau, ce palais ancestral, sauvé par sa reddition et que l’ennemi n’avait pas profané. Elle en visita toutes les pièces et se rendit enfin dans la salle du trône, qui datait du temps de Ch’ien Lung.
« Je reprendrai ma place sur ce trône, pensa-t-elle, et je continuerai à régner sur mon peuple … »
Elle retrouva également ses jardins où rien n’était changé, où les arbres se reflétaient dans l’eau calme des vasques. Dans son appartement privé, tout était intact : les portes splendides, les peintures vermillon, les auvents dorés, et son Bouddha d’or dans sa châsse.
« C’est ici que je vais vivre et mourir en paix », se dit-elle. »


(Impératrice de Chine, Livre de poche, p 482)
(Source image : sacu.org)

samedi 10 mai 2008

Tout premier swap ...


Je suis toute émue ... Je participe à mon tout premier swap. Le thème? Cape et épée. Plutôt palpitant comme sujet, non?

Encore un craquage en direct ...


J'ai craqué pour Le temps où nous chantions de Richard Powers à la librairie et tout ça à cause de l'avis de Cuné ... Un si beau commentaire, comment ne pas craquer?

vendredi 9 mai 2008

Vu au théâtre

BIG SHOOT de Koffi Kwahulédu


Du 6 au 9 mai 2008 à 21h (Théâtre /Marionnettes)
Mise en scène de Lélio Plotton
Avec Adrien Béal et Solène Briquet
C'est dans le petit théâtre du Lavoir moderne que j'ai pu voir cette pièce à l'atmosphère pesante. Dialogue intimiste entre un homme et sa conscience, huis clos inquiétant et complexe, Big shoot ravit autant qu'il déstabilise.
Stan séquestre un personnage, marionnette étrange, qui n'est autre que son double, sa conscience, ses névroses. Cette petite marionnette prend vie sous nos yeux et devient rapidemment le 3 ème personnage de la pièce.
Le jeu des acteurs étaient incroyables et prenants. Le rôle de Solène Briquet est dur à interpréter. Encore maintenant, je suis perplexe.
Pièce à la fois drôle et inquiétante que j'ai particulièrement apprécié même si certaines choses ont échappé à ma compréhension.
(Source : rueleon.net)

lundi 5 mai 2008

Ancienne lecture : Un pour tous ... Tous pour Dumas!

Les trois mousquetaires
Alexandre Dumas


Folio, 2004.


Dans Les trois mousquetaires revit toute l'Histoire : le Moyen Âge parce que c'est une épopée chevaleresque, le XVIIème siècle dominé par Richelieu fondateur de la France moderne; le romantisme parce que des héros exceptionnels, qui ont disparu d'une socièté moderne dépoétisée, se réfugient dans le roman. L'auteur y a mis tout son art : la surprise, la vitesse, l'humour, la couleur, le sens du mystère et de la grandeur. Le lecteur se sent un instant aventureux comme d'Artagnan, séducteur comme Aramis, hercule comme Porthos, profond comme Athos, poéte comme Dumas.


Quelle claque en pleine poire! J'adorais Dumas ... désormais je le déifie. Jamais un auteur ne m'a faite autant passer du rire aux larmes en une seconde de temps. On tremble, on rit, on éclate en sanglots ... Je ne peux dire à quels points Dumas nous fait passer toutes sortes d'émotions. Milady nous fait peur et deux pages plus loin, Porthos nous fait rire aux éclats. Quel livre! Athos, Porthos, Aramis. Ces noms sont connus de tous et pourtant, tant que l'on a pas lu le livre, on ne peut prendre la mesure de ce que ces trois noms nous apportent à la lecture de ce chef d'oeuvre.
L'histoire d'amitié entre d'Artagnan et les trois mousquetaires est bouleversante, attachante; Milady n'est pas terrifiante ... elle est horriblement terrifiante; Mme Bonacieux est un bijou de pureté qui nous fait passer de biens tristes moments littéraires; .... Tout est parfait! On se bat à l'épée, on se prend d'amour pour un mousquetaire du roi (personnellement, j'ai un petit faible pour Athos!), on tient tête au cardinal de Richelieu, on sauve la reine, on se fait empoisonner, on condamne, on défend ... on lit ... et on aime.
Et quelle fin!
Les trois mousquetaires font partis d'une trilogie. Celui-ci est le premier, l'histoire se poursuit avec Vingt ans après et Le vicomte de Bragelonne.Je les lirai sûrement un jour comme beaucoup d'autre de ce romancier fabuleux.
Dumas reste l'un des premiers et des meilleurs écrivain historique français.
A lire si ce n'est pas déjà fait
...
"Un jeune homme... traçons son portrait d'un seul trait de plume : figurez- vous don Quichotte à dix-huit ans ; don Quichotte décorselé, sans haubert et sans cuissards ; don Quichotte revêtu d'un pourpoint de laine dont la couleur bleue s'était transformée en une nuance insaisissable de lie de vin et d'azur céleste. Visage long et brun ; la pommette des joues saillante, signe d'astuce ; les muscles maxillaires énormément développés, indice infaillible auquel on reconnaît le Gascon, même sans béret, et notre jeune homme portait un béret orné d'une espèce de plume ; l'oeil ouvert et intelligent ; le nez crochu, mais finement dessiné ; trop grand pour un adolescent, trop petit pour un homme fait, et qu'un oeil peu exercé eût pris pour un fils de fermier en voyage, sans la longue épée qui, pendue à un baudrier de peau, battait les mollets de son propriétaire quand il était à pied, et le poil hérissé de sa monture quand il était à cheval."
(Les trois mousquetaires, Folio, chapitre 1)


(Source image : pagespro-orange.fr)

vendredi 2 mai 2008

Visage aimé

Priscilla Telmon



Un peu de moi avant de parler de cette grande dame que j'aime beaucoup ... Et oui, pas très galante la Romanza!
J'aime les voyages!
Le jour où j'ai découvert les péripéties indépendantes, sac sur le dos et esprit libre, je n'ai plus jamais eu envie de voyager autrement.
Cette dernière phrase fait très prétentieuse en la relisant car en toute honnêteté, je n'ai pas encore réalisé LE voyage d'exception ... Mon Romanzo, oui! Mais moi, je ne le touche que du doigt ...
J'ai baroudé sur les chemins de France et j'adore ça. Même parfois que pour un week-end. Chausser ses chaussures de randonnée, le sac sur le dos, un bon roman (indispensable!) et c'est parti pour le week-end de randonnée et de nuits étoilées. J'adore! Moment de liberté sublime ...
J'ai aussi pas mal fait des voyages où je logeais avec les familles (tant que je suis jeune et que je peux éviter les hôtels ... tant mieux!!Je n'aime pas trop ça!). J'ai aussi fait un voyage humanitaire en Afrique ...
Même sans quitter le territoire français (car ce n'est pas toujours évident de partir à l'étranger!), j'aime quitter mon nid douillet pour aller me balader ... J'aime la sensation d'avoir ma maison sur mon dos ...
Je devais, avec mon Romanzo, (l'été dernier) partir 1 mois en itinérance en Finlande. On a du annuler le voyage à peine un mois avant ... Grosse déception!
Mais on va le faire notre voyage de rêve ... On est bien décidé à le faire d'ici deux ans ... On réfléchit en ce moment à notre trajet (ça sera sûrement l'Asie!) et on va commencer à économiser sérieusement. On vise un voyage d'environ 4 mois ... On fera tout pour que ce rêve se réalise ...
En plus des voyages, j'aime aussi lire les récits de ceux qui sont partis à la découverte du monde ... Priscilla Telmon est de ceux-là. Elle a fait quelque chose d'incroyable qui, moi amoureuse des livres, est une expérience que j'aimerai tenter lors de mon voyage avec Romanzo.
Priscilla Telmon a voyagé en suivant l'itinéraire du roman qui a bercé son enfance : Voyage d'une parisienne à Lhassa d'Alexandra David-Néel. Je trouve cela splendide. Comme elle le dit elle-même : "Même si je marche dans les pas des autres, j’aurai toujours mon propre regard."
Je ne peux que vous conseiller de suivre l'actualité de cette grande dame ...
Quelques mots sur cette grande dame :
Après des études d’ethnomédecine, Priscilla parcourt le monde de missions humanitaires en voyages aventureux.Photographe, écrivain-voyageur, membre de la Société des explorateurs français. Depuis 1999, elle se consacre plus particulièrement à des expéditions de redécouverte qui mêlent l’histoire et l’aventure, dans l’esprit des explorateurs d’autant. Ses voyages rendent hommages à la beauté et au mystère des contrées explorées. Auteur de films, de reportages et de livres : récits d’aventure et documents dont La chevauchée des steppes en collaboration avec Sylvain Tesson ( Editions Robert laffont, 2000) et Carnet des steppes (Editions Glénat, 2002). En 2004, elle réalise Au tibet interdit, une expédition en solitaire sur les traces d’Alexandra David Neel à travers l'Himalaya... Elle participe à la série le Sens de la Marche sur FR5, Rêves de Comptoirs avec Philippe Gildas pour Voyage, Les grands documentaires Imax pour Paris Première... Elle présente aujourd'hui l'émission Paris d'ailleurs sur Paris Première et une série documentaire sur le développement durable dans le monde pour Canal+ dans le cadre des nouveaux explorateurs...

(Sources : gabaye.unblog.fr ; expegam ; priscillatelmon.com)

"Je pense en avoir assez dit."

Agnes Grey
Anne Brontë


L’imaginaire Gallimard, 2001.



Agnes Grey est née dans la famille heureuse d’un pasteur. Choyée et protégée, elle provoque l’étonnement des êtres qu’elle aime en devenant gouvernante. Sa première place est un enfer. Les enfants lui font vivre l’horreur. Mais elle se bat …

Certes, Anne n’a pas le talent de Charlotte, ni celui d’Emily, et pourtant j’ai adoré cette histoire.
Assez proche de Jane Eyre, Agnes est elle aussi une fille simple et sans beauté qui devient gouvernante, ce récit m’a émue par son naturel, sa plume délicate et prenante.
Il manque, c’est vrai, le côté romantique mystique et fantastique de ses deux sœurs, mais ce texte a quelque chose de particulier qui envoûte autant que Jane Eyre et Les hauts de Hurle Vent.
Je me suis beaucoup attachée à Miss Grey, jeune femme déterminée (tout comme Anne Brontë en voyant comment elle mène sa plume). Son histoire est simple, il ne se passe pas grand-chose et pourtant, elle nous prend par la main et nous embarque littéralement dans son univers.
Les autres personnages sont tout aussi sublimes. J’ai détesté Miss Murray durant tout le roman pour ensuite la prendre en pitié et verser une petite larme sur ce qu’elle est devenue.
Des scènes inoubliables et romantiques à souhait jalonnent le texte. Mon cœur se serrait durant certaines parties du roman et les paysages anglais, surtout les derniers dans la ville de A***, m’ont bouleversée.

Un livre à lire … La petite dernière des sœurs Brontë à découvrir

« Miss Grey était une étrange créature ; jamais elle ne flattait et elle était loin de leur faire assez de compliments ; mais, quand elle parlait d'elles ou de quoi que ce fût qui les concernât en termes élogieux, elles pouvaient avoir la certitude que sa bonne opinion était sincère.Elle se montrait dans l'ensemble très prévenante, discrète et pacifique, mais certaines choses la mettaient hors d'elle ; certes, cela ne les gênait guère, mais pourtant mieux valait ne pas la désaccorder puisque, lorsqu'elle était de bonne humeur, elle leur parlait, était fort agréable et pouvait parfois se montrer extrêmement drôle, à sa manière, qui était bien différente de celle de Mère, mais faisait toutefois très bien l'affaire pour changer. Elle avait des opinions arrêtées sur tout, auxquelles elle restait farouchement attachée... Des opinions souvent rebutantes, puisqu'elle pensait toujours en termes de bien et de mal et avait une curieuse révérence pour ce qui touchait à la religion et un penchant incompréhensible pour les honnêtes gens. »

(Agnes Grey, imaginaire Gallimard, p 110)



(Source image : chrise2k4w7.tripod.com (Les soeurs Brontë)