Le vieil homme et la mer
Ernest Hemingway
(Matilda's contest)
Folio, 2011.
Manolin, un jeu garçon, accompagne Santiago, le vieil homme, à la pêche, mais ils n’ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin, qui trouvent que Santiago est malchanceux, décident que leur fils embarquera sur un autre bateau avec lequel il aura effectivement plus de succès. Un jour, le vieil homme explique à Manolin qu'il va partir loin dans le golfe pour mettre fin à sa malchance et trouver "le poisson" qui lui ramènera l'estime de tous. Il part ainsi au large à l'aube du 85e jour et rencontre son adversaire, un poisson manifestement hors normes. Ainsi commence une lutte acharnée entre l’homme et le poisson ...
(résumé de wikipedia.org)
J'ai découvert Ernest Hemingway il y a quelques années avec Pour qui sonne le glas. Roman qui m'avait laissée une drôle d'impression, celle d'avoir lu un roman autant passionnant qu'ennuyeux. Je savais que c'était un beau et grand roman, j'ai été ébloui par certaines scènes splendides (j'en suis encore marquée aujourd'hui ... Les personnages m'ont particulièrement marquée), mais parfois le texte m'épuisait, m'ennuyait. Et voilà qu'il y a quelques jours, en souvenir de certaines magnifiques scènes de Pour qui sonne le glas, j'ai eu envie de redécouvrir Ernest Hemingway. Je me suis tournée vers le plus célèbre roman de cet auteur : Le vieil homme et la mer.
Plus facile d'accès que Pour qui sonne le glas, Le vieil homme et la mer reste tout de même un roman plus complexe qu'il n'en a l'air. Cette histoire se présente comme un conte philosophique bourré d'images, de métaphore, de symboles. L'histoire est simple. Mais son analyse est plus difficile. Je pense que je n'ai pas tout compris à ce texte. J'y ai vu le beau message de tolérance et de respect que nous fait passer Hemingway, un amour de la nature, un amour de la vie aussi. Mais je n'ai pas réussi à saisir les détails. Pourtant, j'ai aimé ce texte. J'ai trouvé l'histoire de ce vieil homme très touchante. Hemingway arrive à nous tenir en haleine avec une simple histoire de poisson. Je dis "chapeau"! Les scènes avec les requins m'ont particulièrement angoissée. Hemingway a un véritable talent pour décrire l'émotion, pour les instants bouleversants mais terriblement simples.
Hemingway n'est pas un coup de coeur, ce n'est pas une rencontre exceptionnelle qui révolutionne ma vie de lectrice, mais que ce soit avec Pour qui sonne le glas ou Le vieil homme et la mer, j'ai l'intime conviction d'avoir lu quelques unes des plus belles scènes de romans.
J'ai eu plus de facilité à lire Le vieil homme et la mer que Pour qui sonne le glas, pourtant j'ai largement préféré le second, plus fouillé, plus beau.
Je dois avouer que j'ai envie de relire Hemingway notamment Les neiges du Kilimandjaro, Le soleil se lève aussi et L'adieu aux larmes.
A suivre!
" Tu veux ma mort, poisson pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ca m'est égal le quel de nous deux tue l'autre.
Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."
Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."
(Le vieil homme et la mer, Hemingway, Folio, 2011)