Le roi fantôme
Pearl Buck
Challenge Petit bac 2015
Le livre de poche, 1965.
Conserver Staborough Cassie est devenu un luxe que Sir Richard. et Lady Mary ne peuvent plus se permettre. Ils se voient dans l'obligation de. vendre. Un acheteur s'est présenté, un Américain qui se propose de transformer le château en musée. La solution est digne du passé de cette demeure qui accueillit pendant cinq siècles les rois d'Angleterre avant d'être cinq autres siècles durant la résidence des Sedgeley.
Ce que n'avaient compris ai Sir Richard ni Lady Mary, c'est que John Blayne veut transporter leur château pierre par pierre aux Etats-Unis. Rompre les pourparlers en criant au sacrilège -est leur première réaction, mais comment trouver l'argent si nécessaire ? A moins de dénicher un trésor par quelque miracle - un miracle que Lady Mary va implora des hôtes invisibles de ta maison. Est-elle folle ou les fantômes existent-ils ? De curieux incidents se produisent à la suite desquels john Blayne a bonne envie de laisser tomber l'affaire.
Seulement - il y a Kate, la mystérieuse jeune fille au statut mal défini, si aimée des sedgeley, si attachée à les défendre. A cause du mystère Kate, John restera pour, affronter les fantômes et les secrets de la vieille demeure.
Octobre oblige, j'ai ouvert une histoire de revenants, de couloirs sombres et glacés et de secrets de famille.
Le roi fantôme est mon douzième roman de Pearl Buck et le premier qui ne traite pas de l'Asie. Dans l'ensemble, la sensation a été assez étrange et je n'ai pas tout à fait reconnu la douce plume de ma chère Pearl Buck. Ce roman est un peu à part dans son oeuvre. Je ne conseillerai pas aux lecteurs de découvrir Pearl Buck avec ce roman. J'ai aimé ma lecture, mais c'est avant tout un "roman-détente". Je n'ai pas retrouvé la philosophie de vie de Pearl Buck, sa poésie et sa finesse d'analyse. En préface, l'auteure explique que ce roman a été écrit pour en faire un scénario de film. Ceci explique peut-être cela.
Le roi fantôme est, malgré tout, plaisant à lire. J'ai énormément aimé les premières pages. J'ai retrouvé cette ambiance anglaise que j'aime tant. On se croirait presque dans un épisode de Downton abbey. Le lord et la lady du château de Staborough n'ont plus les moyen d'entretenir leur domaine et leurs terres. Nous plongeons dans un monde ancien fait d'étiquettes et de bienséances. Nous voyons en parallèle la vie des maîtres et celles des domestiques. Nous retrouvons le thème cher à Pearl Buck du conflit entre passé et modernité. Dans chacun de ses romans, l'importance de concilier les valeurs de l'ancien temps avec les idées nouvelles est essentielle. Malheureusement, au fil des pages, le charme d'épuise un peu. L'ambiance un peu gothique est toujours agréable, mais l'histoire regorge de clichés et de rebondissements très peu crédibles. Les personnages s’essoufflent et l'intrigue avec eux.
Le roi fantôme ne montre pas la profondeur et la sensibilité de la plume de Pearl Buck. Il faut lire ce texte par curiosité et amusement. J'ai aimé le découvrir, mais nous sommes loin des sublimes La mère ou Pavillon de femmes.
" Sir Richard arrêta son cheval et contempla ses champs. Après le déjeuner, une brume légère avait presque obscurci l'atmosphère, mais les jours allongeaient et le soleil avait eu raison de cette brume. Le spectacle était beau : les blés commençaient à verdoyer dans les champs et ses bonnes vaches de Guernesey paissaient dans les prairies aux formes ondulantes. Au loin, un groupe de toits indiquait l'emplacement du village et ça et là un bouquet d'arbres abritait un cottage et une famille de fermier. "
(Le roi fantôme, Pearl Buck, Le livre de poche, 1965, p 101)(Source image : fougeret.com. Gustave Doré)