On plonge les jouets dans la peinture ... Puis dans un bain de mousse ... On s'éclate / Vide-grenier sous la pluie / Digne héritier de son papa, petit fan des BD d'Astérix / Pieds dans le sable / Moment seule sur la plage / Bruit des vagues / Le monde des dinosaures / "Maman, ma sœur râle, je crois qu'elle se transforme en Bébé Stégosaure" / Les premiers "bravos" / Un paon dans la ville / Goûter d'anniversaire chez un copain / Une belle rencontre / L'arrivée d'un train dans quelques semaines ... Noté dans mon agenda / Repas libanais / Réfléchir à notre semaine de vacances de cet été / Matinée piscine / "Le jeu du bébé n'est fait que d'expériences. Un bébé est incapable de ne pas s'intéresser. Il veut tout explorer. Si à cause de certains freins personnels (angoisses, peur de la saleté, etc ...), vous l'empêchez d'expérimenter, vous devenez vous même un frein à son épanouissement. Un bébé ne devient pas "enfant roi" parce qu'on l'a autorisé à mettre les mains dans la terre et à la goûter. Au contraire ... " / Une conférence passionnante ... et remuante / Premier spectacle d'école ... Émotion /Un petit bonhomme sur scène / Pause aquarelle / Un bébé qui rampe ... très vite / Jouer aux trois petits cochons dans la forêt ... et finir dans la marmite / 10 ans d'amour ... déjà! / Après-midi ciné mère-fils avec Lilla Anna / Envoûtée par Les filles de Hallow Farms ... Terminer mon roman, tranquillement, le matin, lovée sous ma couette / Mon petit lecteur en herbe qui emmène ses livres à l'école pour montrer à Maîtresse / Admissible! / Louer La belle et la bête de Jean Cocteau à la médiathèque et adorer ... mais flipper tout de même ... Brrr! Ces bras qui sortent des murs / Fête foraine / Une journée de randonnée ... Être fière de son petit montagnard / Soirée ciné entre copines, Les contes d'Hoffmann (1951) ... bien, mais long! / Avoir des nouvelles d'une amie éloignée ... en être ravie ... voir que le lien est toujours là ... intacte.
Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
dimanche 31 mai 2015
jeudi 28 mai 2015
Carnets.
Je reprends la chouette idée de ma copine Un livre Un thé qui nous présentait ses petits carnets.
Et vu que je suis curieuse et extrêmement généreuse, je crée un tag et vais lâchement citer des copinautes à la fin de ce billet ...
J'ai toujours aimé les carnets. Tout comme les livres, ils m’attirent irrésistiblement. D'ailleurs, je pense que l'un accompagne souvent l'autre. Les littéraires ont une fâcheuse habitude d'écrire autant qu'ils lisent.
Mes carnets
J'ai commencé à l'adolescence, vers 12 ans, en tenant un journal. Bon, soyons franche, maintenant j'ai franchement honte de ce que j'écrivais à l'époque. C'était un besoin viscéral. Il fallait que je couche sur le papier ce que j'avais dans la tête ou sur le cœur. J'étais très rigoureuse et écrivais presque tous les jours. Puis, j'ai cessé de tenir un journal vers 20 ans ... Étrangement, j'étais bien installée dans ma vie, tranquille et sereine, et je n'ai plus ressenti ce besoin quotidien d'écrire. Je n'ai pas cessé de tenir des carnets, mais je ne décrivais plus ni mes journées ni mes émotions comme dans un journal intime. Ce n'est que récemment que j'ai recommencé. De façon assez factuelle, j'écris tous les soirs quelques lignes sur la journée écoulée. C'est un moment qui me fait du bien, m'apaise. Je me dis que je serai ravie de relire ça plus tard et mes enfants pourront aussi les parcourir et lire ce qu'était notre quotidien lorsqu'ils étaient petits. Sylvain Tesson, dans un reportage, avait dit que tenir un journal nous forçait à faire quelque chose de notre journée, sinon le soir venu nous n'avions rien à écrire. J'ai trouvé cela très vrai.
Journal quotidien
A part ce journal quotidien, j'ai également un carnet que je nomme Bric à brac de vie. Comme un petit outil pour profiter de la vie, j'y note mes projets, mes bonnes résolutions, mes petits rituels de bonheur, mes envies, mes listes (oui, je suis "liste-maniac" aussi).
Mon bric à brac de vie
J'ai un carnet qui me suit depuis mon adolescence où j'ai composé des poèmes ou recopié des citations que j'aime.
Carnet de poèmes et de citations
J'ai tenu un journal lors de mes deux grossesses aussi. Moment intime et si fort de la vie, j'avais besoin de mettre sur le papier toutes mes émotions. J'y ai fait également le récit des naissances de mes enfants.
Carnet de grossesse
Chaque fois que je pars en voyage à l'étranger, je tiens un journal de bord. Ici, je vous en présente deux. Celui d'un voyage humanitaire en Casamance et mon récent voyage au Laos. J'y fais quelques aquarelles, colle les billets, tickets et autres souvenirs.
Deux carnets de voyage
Je finis par mes carnets de lecture. Là, on rentre carrément dans le côté obscur, mon gros côté fétichiste-maniaco-obsédée.
Je les mets tous dans une petite pochette. Sauf mon répertoire vert que je garde dans mon sac à main, il contient tous les titres de romans que je veux.
Dans ma petite pochette, il y a mon journal de lecture, l'agenda noir. J'écris mes avis de lecture uniquement sur mon blog. Cela demande trop de temps de réécrire chaque avis sur un carnet. Par contre, je tiens mon journal de lecture (pas forcément quotidiennement) où je note mes impressions, mes avancées, quelques citations. J'en ai par an.
Le petit bleu avec le personnage étrange, c'est mon répertoire qui contient tous les titres de ma bibliothèque. Dès qu'il y a un nouvel arrivant, je le note dedans. Dès que j'ai lu un roman de ma bibliothèque, je le surligne dans mon carnet.
Le petit beige est juste là pour la prise de note, c'est comme un petit cahier de brouillon.
Ma pochette "lecture" et ses carnets
Un billet très intime que celui-là. C'est étrange de se livrer ainsi.
dimanche 24 mai 2015
" Rassasie ton cœur d'une rose du matin ... "
Les filles de Hallows Farm
Angela Huth
Challenge Myself 2015
Folio, 2006.
Octobre 1941. Trois jeunes filles volontaires se retrouvent dans une ferme isolée du Dorset pour remplacer les hommes partis à la guerre : Prue l'effrontée, coiffeuse à Manchester ; Stella la romantique, qui se croit amoureuse d'un enseigne de vaisseau ; Agatha, l'étudiante rêveuse de Cambridge. Leur intrusion bouleversera la vie des fermiers - et notamment celle de Joe, leur fils, réformé pour raisons de santé et très officiellement fiancé à Janet qui travaille dans une usine d'armement. Dans cet univers rustique déroutant, Prue, Stella et Agatha vont nouer entre elles et avec leurs hôtes des liens compliqués et intenses, qui dureront toute la vie. Le décor d'une campagne apparemment paisible peut favoriser les jeux ou les feux de toutes sortes de passion.
Le charme a opéré dès les premiers mots. Comme l'annonce d'un grand moment littéraire, les prémices d'un coup de cœur, j'ai ressenti cette vague qui part du ventre, remonte à la gorge, puis nous enveloppe et nous fait quitter la réalité.
Les filles de Hallows Farm fut une véritable lecture "immersion". Je ne saurai vous dire à quel point j'ai été physiquement transportée au cœur du Dorset, dans la boue de Hallows farm et dans la campagne anglaise ... Ses champs, ses collines, ses saisons. Dès que j'ouvrais le roman, je quittais mon corps pour me retrouver près de Prue, Stella et Ag. Angela Huth a une écriture très simple, mais extrêmement sensible qui a fait qu'en quelques mots, j'appartenais à la petite bande de Hallows Farm. Je me suis levée moi aussi aux aurores, je buvais rapidement une tasse de thé très fort dans l'obscurité de la cuisine de Mrs Lawrence, j'allais traire les vaches, faire paître les moutons, nettoyer la porcherie. J'étais épuisée et sale. Pourtant, durant ces longs mois, j'ai ri. En haut, dans notre grenier, nous avons échangé nos secrets, discuté et noué une amitié éternelle.
Les filles de Hallows Farm est un roman profondément nostalgique. Dès le premier chapitre, on ressent déjà le manque de Hallows farm, de ses journées rythmées, épuisantes mais gratifiantes, de la beauté des paysages, de la complicité des volontaires et de la famille Lawrence. J'ai su, dès le prologue, que je serai en manque de cet univers une fois le roman fini.
Tout d'abord, ma préférence est allée à Ag, l'universitaire cultivée. Comment ne pas aimer cette grande lectrice passionnée par Thomas Hardy et qui trouve, pour chaque moment de sa vie, une référence littéraire? " Arrivées à la barrière d champ, les trois filles s'arrêtèrent un moment, les bras posés sur la barre supérieure, les yeux rivés sur le troupeau de vaches impatientes. Ag se dit qu'avec un peu de chance elle reprendrait dans deux heures exactement le lecture de Jude l'obscur : jusqu'alors elle avait eu peu l'occasion de lire " (p107). Mais avec le temps, j'ai compris que je les aimais toutes les trois. Prue est parfois agaçante dans sa frivolité, mais elle est si souriante et vive qu'elle devient attachante. Elle est drôle, spontanée et, malgré son vernis à ongles et ses coiffures compliquées, très travailleuse et courageuse. Stella, quant à elle, semble assez discrète et effacée au début du roman. Mais elle prend, au fil des pages, sa place et devient indispensable au groupe. Optimiste, bonne et généreuse, c'est une femme que j'ai beaucoup aimée. Près des trois volontaires, on retrouve Mr et Mrs Lawrence, deux personnages inoubliables. J'ai énormément aimé Mrs Lawrence qui nous offre une grande leçon de modestie. Il y a leur fils Joe qui aura un lien particulier avec chacune des filles. Le vieux Ratty qui vient travailler quelques jours par semaine à la ferme et qui verra sa sombre vie s'illuminer avec l'arrivée de ces trois jeunes filles pleines d'énergie.
D'un roman apparemment très simple, Angela Huth crée une histoire psychologique très forte. La Guerre vient bouleverser la vie de plusieurs personnages et dans cette tourmente, ils vont connaître les liens indestructibles de l'amitié, la reconnaissance, l'entraide.
Tout comme Stella, Ag et Prue arrivées à l'automne de leur vie, j'ai envie de gambader de nouveau dans la boue de la ferme des Lawrence et vivre cette vie à la fois dure et simple, pleine d'instants précieux ... Un feu de cheminée en écoutant un concerto à la radio, une tasse de thé fumante, la chaleur des flancs d'un cheval, la satisfaction d'un travail bien fait, un pique-nique, un feu de joie ...
Un petit concentré de bonne humeur et d'émotion pure ... A lire absolument!
(Le titre de mon billet est un vers de Keat qu'Ag se remémore durant son séjour à Hallows Farm)
" Une rencontre peut ressembler à une noyade. Dans les instants qui la précédent, on peut revoir toute une vie en un éclair. En se frayant un chemin parmi les capotes des soldats, les bottes qui piétinaient les nuages de respirations qui se regroupaient comme de petits parachutes dans l'air, Stella réalisa qu'elle n'avait jusqu'alors vu Philip que la nuit. Ce serait la première fois qu'elle le verrait en plein jour. "
(Les filles de Hallows farm, Angela Huth, Folio, 2006, p283)vendredi 15 mai 2015
The english month is back!
Le logo d'Eliza ...
Tea time, bavardages, lectures anglaises, scones et marmelade ... Durant un mois, on échange, on découvre, on s'amuse. Un mois en Angleterre, son ambiance, sa littérature, sa cuisine, son cinéma.
J'ai sorti plusieurs lectures de mes étagères (dont une que j'ai déjà commencé à lire). J'espère arriver à tout lire (enfants, mari, boulot, spectacles de danse, et autres ...). Sinon, je compte essayer des recettes, regarder un ou deux films, ... On verra. Au gré de mes envies et selon mon temps libre ... Le plaisir avant tout!
On se retrouve le mois prochain pour de jolis moments de partage ....
See you !
jeudi 14 mai 2015
I love you, sweet!
Baby love
Joyce Maynard
10/18, 2014.
Les années 1970, une ville paumée des États-Unis. Filles-mères, Sandy, Tara, Wanda et Jill se racontent : boyfriends lâches ou disparus, potins de magazines, rêves en couleurs, et surtout, maternité. Car leur bébé, c'est leur seule réussite, l'unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Une vie d'une banalité aussi touchante que terrifiante, jusqu'à l'arrivée de deux femmes meurtries en quête d'enfants, et d'un psychopathe en cavale...
Paru en 1981, ce premier roman tisse un émouvant portrait de femmes prises au piège de leur condition, ainsi qu'une chronique subtile de l'Amérique profonde. Sensible, et captivant.
Après ma laborieuse lecture de Salammbô, j'ai apprécié de lire un roman où les pages défilent sans aucune souffrance, ni ennui. Baby love, sans être parfait, m'a tenue en haleine et captivée. J'ai passé des jours de lecture passionnants. L'Amérique des années 70, ses musiques, ses excès, ses contradictions.
L'histoire de Baby love est totalement addictive. J'ai retrouvé la satire sociale de Joyce Carol Oates que j'aime tant. La sensibilité, la justesse et la finesse d'Oates restent inégalables, mais l'ambiance américaine, les faux semblants, les personnages étouffés sont présents.
J'ai été assez surprise par l'écriture assez crue de Maynard. Baby love parle de sexe, de couples, d'amour, de maternité, d'envie et de frustration dans leurs aspects les plus sombres. Les scènes de sexe en littérature ne m'ont jamais dérangée ... si elles sont justifiées et cohérentes. Certaines remarques et détails sexuels de Maynard ne sont pas toujours nécessaires et j'ai parfois trouvé ce côté là de l'écriture un peu lourd.
Dans les premières pages, j'ai eu peur du nombre de personnages. Malgré un style clair, je craignais que Maynard se perde dans sa propre histoire. Heureusement l'auteur sait où elle va et je me suis vite rendue compte qu'il s'agissait en réalité d'une seule et même histoire. Celle de personnes cherchant le bonheur, luttant avec leurs angoisses. Chacun des personnages féminins représente un aspect de la maternité. Ces hommes et ces femmes enfermés dans leur ville paumée sont touchants ... même si je ne les ai pas toujours compris. Sandy tente d'être une mère parfaite, Tara est fusionnelle avec sa fille et complètement seule, Wanda n'a pas les épaules pour élever son enfant, Jill ne sait comment annoncer sa grossesse à ses parents. Autour de ses quatre filles mères gravitent d'autres femmes, certaines en mal d'enfant, d'autres qui tentent de cicatriser de vieilles blessures. Les hommes, eux, cherchent leur place. Joyce Maynard a parfaitement retranscris l'ambiance ambivalente des années 70 prises entre libération et puritanisme. Les personnages sont tiraillés entre leurs envies et celles de la vieille génération.
J'ai énormément appréhendé les pages parlant de Wanda. J'ai eu du mal à les lire. Elle m'a révoltée, terrifiée autant que bouleversée. Je n'ai pu que penser à mon métier où je suis souvent confrontée à des jeunes mères dépassées. J'ai du reposer le roman par moment pour souffler.
Baby love est parfois un peu cliché dans toutes ses caricatures de mères. Pourtant je le trouve assez juste. En tant que mères, nous avons souvent l'impression de s'inscrire dans un "type"... qu'on le fasse intentionnellement ou que les gens nous cataloguent malgré nous ... L'écolo qui allaite, la working girl qui planifie son accouchement, la mère parfaite, celle qui est toujours en retard et débordée, ... C'est une vision assez réductrice, mais assez réelle. En tant que parents, la société nous colle vite une étiquette.
Un roman qui, malgré ces faiblesses, est une réussite. L’atmosphère de l'Amérique des années 70 est parfaitement rendue et l'histoire est prenante. Baby love est un roman très sombre, parfois difficile à lire, mais je l'ai trouvé pertinent et juste dans ses questionnements.
Un roman à découvrir, une satire perturbante.
" Tout cela avait disparu aujurd'hui, sauf quelque chose qui ne se chante jamais : le simple sentiment d'être à l'abri, tranquille dans son foyer, de savoir qu'il ne se passera rien d'extraordinaire, mais rien non plus d'épouvantable. Être bien ensemble, parfaitement assortis. " Chérie, je suis rentré. "Deux œufs chaque matin, une pile de chaussettes propres ; marcher dans la grande rue, en tenant un petit garçon, chacun par une main. Une tasse de chocolat pendant les soirées d'hiver, et un bas de Noël tricoté à la main avec votre nom en paillettes. "
(Baby love, Joyce Maynard, 10/18, p285/286).
dimanche 10 mai 2015
Ô! Quel ennui!
Salammbô
Gustave Flaubert
Challenge Petit bac 2015
Livre de poche, 1970.
Salammbô nous raconte la rébellion des mercenaires à Carthage contre Hamilcar. N'ayant pas eu leur solde promise après la première guerre punique, les Barbares envahissent la ville de Salammbô, fille de Hamilcar.
Dieu que j'ai souffert!
Je lis pourtant beaucoup de classiques, mais là ce n'est pas passé. J'avais adoré Madame Bovary, mais Salammbô m'a torturée.
Tout d'abord charmée par l'ambiance mythologique, je me suis vite lassée du style surfait et des descriptions interminables des batailles. C'est long. Beaucoup trop long. J'ai pris ce roman à contre cœur chaque jour durant une semaine et j'ai maudit mon incapacité à abandonner mes lectures. Je reconnais que certaines scènes sont belles, mais le roman dans son ensemble manque de naturel et d'humanité. Trop de romantisme, trop de sang, trop de passion. Je finissais par ne plus supporter les dialogues bourrés de " Ô! ". Quant à la violence, j'en étais écœurée (la scène de cannibalisme! Rien que d'y penser, j'en ai l'estomac retourné).
Je ne peux pas réellement critiquer ce roman qui, après tout, traite d'un sujet intéressant et qui est écrit par un grand écrivain français dont je connais le talent, mais Salammbô n'est tout simplement pas pour moi. J'ai poussé un soupir de soulagement au mot "fin".
Je reconnais être heureuse d'avoir enfin lu ce classique de la littérature française qui traînait depuis 8 siècles chez moi.
Je reconnais être heureuse d'avoir enfin lu ce classique de la littérature française qui traînait depuis 8 siècles chez moi.
J'ai lu Ovide et Homère avec délice, mais là, Flaubert et sa bataille de Carthage ne m'ont pas convaincue.
« Il arriva juste au pied de la terrasse. Salammbô était penchée sur la balustrade ; ces effroyables prunelles la contemplaient, et la conscience lui surgit de tout ce qu'il avait souffert pour elle. Bien qu'il agonisât, elle le revoyait dans sa tente, à genoux, lui entourant la taille de ses bras, balbutiant des paroles douces ; elle avait soif de les sentir encore, de les entendre ; elle ne voulait pas qu'il mourût ! À ce moment-là, Mâtho eut un grand tressaillement ; elle allait crier. Il s'abattit à la renverse et ne bougea plus. »
(Salammbô, Gustave Flaubert, Livre de poche, 1970, p423)(Source image : wikipedia.org. Salammbô Gaston Bussière)
vendredi 1 mai 2015
Mon mois d'avril
Prendre de nouveau le temps d'écrire / Profiter des premiers rayons de soleil printaniers / Découvrir un endroit hors du temps, improbable, l'Amazonie en France / Un goûter au soleil face aux montagnes encore enneigées / Se lover devant Guerre et Paix avec Audrey Hepburn et replonger dans cette grande épopée / Deux semaines intenses de travail / Quelques jours sans Romazino et profiter de ma Romanzina / Chasse aux œufs / Aimer mon métier / Mais en avoir parfois marre / Être aussi bronzée qu'après des vacances à la mer ... C'est beau de travailler à l'extérieur / Apprendre une chorégraphie du répertoire néoclassique et se sentir pousser des ailes / Acheter et déguster le numéro 2 du magazine Flow / Refaire des aquarelles / Amener Romanzina pour la 1ère fois à la piscine et sentir son petit corps tendre contre le mien / Peindre un tableau pour l'arrivée de ma nouvelle nièce / Un nouvel être à aimer, une nouvelle petite merveille / Ecouter un concert de musique classique dans une église et avoir les poils qui se hérissent / 8 mois déjà / Reprendre mes herbiers / Passer un après-midi avec des chiens de traîneaux et se prendre pour Jack London / Soirée hamburgers maison / Ne plus trouver le doudou de Romanzina / Être triste / En racheter un, l'adopter et l'aimer / Faire des bulles et éclater de rire / Passer une soirée entre amies, aller voir un vieux film de 1953 avec Fred Astaire au cinéma, The band Wagon ... Un régal! / Décider d'utiliser un peu mieux mon temps personnel ... lire davantage, dessiner, écrire, sortir ... et moins passer de temps sur internet / 3h30 de danse, des bleus partout, des orteils plein d'ampoules / Fêter les 30 ans d'une amie ... et réaliser que dans quelques mois, c'est mon tour / Jouer aux Gaulois et aux Romains / Lire Poucette à mon garçon qui n'en revient pas qu'une petite fille peut être aussi haute qu'un pouce / Passer un après-midi à lire et dévorer les dernières pages de La couleur des sentiments / Aller à la psychomotricité avec mon bébé et faire des galipettes / Se régaler des premiers chants d'oiseaux ...
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