dimanche 31 octobre 2010

Il y a un revenant au coin de la rue!

Histoires de fantômes
Roald Dahl

Livre de poche Jeunesse, 2008.


Maisons et bâteaux hantés, visions d'horreur dans le métro, revenants antiquaires ou balayeurs de feuilles mortes. Venez chercher le grand frisson dans ces dix histoires inoubliables, minutieusement sélectionnées par Roald Dahl. Attention, un fantôme se promène peut-être tout près de vous ...
En 1958, Roald Dahl a lu 749 histoires de fantômes avant de parvenir à selectionner les meilleures d'entre elles qui figurent aujourd'hui dans ce recueil.


Rien de tel qu'un week-end halloweenesque pour ouvrir un petit livre plein d'histoires de fantômes. Roald Dahl nous présente 10 nouvelles sélectionnées pour lui-même. C'est court, passionnant, effrayant, agréable à lire à tout âge. Dans la plus pure tradition des histoires de fantômes, chaque auteur crée une ambiance parfaite, présente des personnages attachants ou angoissants et ça fonctionne sans effort!

J'ai une petite préférence pour Le balayeur (vision fantômatique superbement bien écrite), Harry (l'angoisse d'une mère), W.S (un écrivain est poursuivit par le propre personnage qu'il a crée), Compagnes de jeu (une petite fille se trouve d'étranges amies), La boutique du coin (une vieille boutique d'antiquité est hantée par un revenant) et La couchette du haut (morbide vision sur un paquebot). J'ai passé un superbe halloween lovée dans un plaid et en lisant ces croustillantes histoires ...

Un recueil des plus agréables, un petit bijou à lire durant les longues soirées automnales ou hivernales, un vrai plaisir de lecture.


" Dans l'allée au-dessous, à quelques mètres à sa gauche et près de l'angle de la maison, un homme balayait le sol, lentement et à coups réguliers, à l'aide d'un balai de bouleau. Le balai oscillait et raclait la surface du chemin avec un faible bruissement, à un rythme aussi cadencé que celui d'un balancier d'horloge. "

(Le balayeur de A.M Burrage in Histoires de fantômes, Roald Dahl, Livre de poche jeunesse, 2008, p50)


(Source image : Moufle.net)

dimanche 24 octobre 2010

Petite pause psychédélique

Laura Voyage dans le cristal
George Sand
Défi J'aime les classiques (octobre) et Challenge George Sand

Pocket, 2004.

Le narrateur, artiste, se voit être le témoin d'une histoire incroyable. Alexis lui raconte une période extraordinaire de sa vie où il a pu voyager dans le monde merveilleux du cristal ...


J'ai fait une petite pause dans ma lecture du Docteur Jivago (qui est, en passant, très bien) en lisant le court et très étrange Laura Voyage dans le crystal. Etrange mais très agréable. J'ai beaucoup aimé ce conte fantastique plein de charme. Avec un petit côté Jules Verne très accrocheur et une langue et une ambiance extrêmement poétique, George Sand arrive à nous capter dès les premières pages. Alexis Hartz nous conte ces divagations de jeunesse, ces voyages intérieurs et c'est, ma foi, assez palpitant. On s'imagine devenir minuscule et s'aventurer au coeur d'un cristal. On suit Alexis dans ses visions sans savoir où est le vrai, où est le faux. On ne cherche pas à comprendre, on embarque tout simplement. Des passages magnifiques, d'autres troublants et angoissants, une vraie aventure à la Jules Verne ... en beaucoup plus modeste tout de même.

Une fin très romantique et belle avec une pensée que j'ai, pour ma part, trouvé sublime : " Je sens que l'air et le soleil sont des délices de la vie, et que l'on s'atrophie le cerveau dans un écrin, si magnifique et colossal qu'il soit. Je donnerais donc toutes les merveilles que voici autour de nous pour un rayon du matin et le chant d'une fauvette, ou seulement d'une sauterelle, dans notre jardin de Fischhausen. " (Page 117).

La George Sand que je trouve peu convaincante dans ses romans champêtres (La mare au diable et La petite Fadette ne m'ont pas complétement emballée) me séduit beaucoup plus avec des romans d'aventure passionnants comme Laura Voyage dans le cristal ou l'excellent Mauprat.

On passe un très bon moment, c'est court, mais il y a tout ce qu'il faut, c'est frais, agréable. Une bonne petite lecture d'après-midi pluvieuse. Je le conseille. Une réelle bonne surprise!

" Je crois que tu es fou, dit Laura. Tu peux regretter la campagne, mais non pas le bonheur que nous goûtions ensemble : car nous allions toujours chacun de son côté, toi pillant, cueillant, gâtant toutes choses, moi faisant de petits jardins où j'aimais à voir germer, verdir et fleurir. La campagne était un paradis pour moi, parce que je l'aime tout de bon ; quant à toi, c'est ta liberté que tu pleures, et je te plains de ne pas savoir t'occuper pour te consoler. Cela prouve que tu ne comprends rien à la beauté de la nature, et que tu n'étais pas digne de la liberté. "

(Laura Voyage dans le cristal, Pocket, 2004, p25)

(Source image : Nausicäa de La Vallée du vent. Buta-connection.net)

dimanche 10 octobre 2010

Le pouvoir de séduction des morts

Le mec de la tombe d'à côté
Katarina Mazetti


Babel, 2009.

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothèque et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'oeil de la stèle qu'il fleurit assidûment.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacré dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis ... C'est le début d'une passion dévorante.
C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la sérieuse question du choc des cultures.

Certes, ce n'est pas de la GRANDE littérature et peut-être que comme beaucoup de romans actuels, je vais l'oublier rapidemment, mais ce livre m'a fait du bien. J'ai passé un très bon moment en le lisant. C'est humain, vrai, beau, authentique.
Je ne suis pas d'accord avec la quatrième de couverture qui parle d'une "passion dévorante". Désirée et Benny ne se font pas dévorer. Au contraire, ils se font renaître l'un l'autre. Je n'ai pas trouvé ce roman triste, bien au contraire. Je le trouve beau. Ces êtres en tout point opposés se sont rencontrés à des moments clefs de leur vie et ils se réveillent ensemble petit à petit. C'était évident qu'ils tombent amoureux. Mais également évident qu'ils ne pouvaient pas rester ensemble sans trahir les personnes qu'ils sont réellement au fond d'eux.
J'ai aimé voir ces deux personnalités s'aimer, s'affronter, s'unir, se désunir. J'ai trouvé leurs différences touchantes. Ils n'aiment pas les mêmes choses mais ils ont besoin, au moment où ils se rencontrent, des élèments qui nous réunissent tous : l'amour, le contact, la complicité, l'échange. C'est pour cela que leur amour devient possible.
J'ai aimé le côté culturel de Désirée et le côté naturel et simple de Benny. Un roman qui nous apprend qu'il n'y a pas de mauvaise ou de bonne façon de vivre. Chacun choisit sa voie.
Un beau et touchant roman. Une histoire que j'ai trouvé profondément humaine et vraie.

" J'étais en train de parler avec une petite fille outrée qui trouvait Blanche-neige complètement idioté. "Elle n'a même pas reconnu sa marâtre avec la pomme! C'est vraiment nul! a t-elle dit. ça nous a fait rire.
Quelqu'un m'a tapoté l'épaule. J'aurais presque dit le bras de la justice, mais c'était le Forestier! Il portait son habituel blouson criard mais il avait enlevé la casquette et des mèches d'une couleur poussièreuse tombaient sur son front. Il avait l'air en colère et il s'est lancé dans une diatribe incompréhensible sur un ton autoritaire. Je me suis dit qu'il devait désapprouver ma façon de soigner la tombe et il m'a fallu un moment pour comprendre qu'en fait il cherchait un livre. "
(Le mec de la tombe d'à côté, K. Mazetti, Babel, 2009, p59)

(Source image : Lesblaguesdeninon.boriedemaurel.fr)

Pour vous vacciner à vie contre les jeux de kermesse ...

La fête du potiron
Agatha Christie

Club des masques, 1973.
...
Hercule Poirot s'apprêtait à passer une paisible soirée dans son appartement londonien lorsque surgit - venant troubler sa quiétude - son amie, la romancière Ariadne Oliver, dans un état de surexcitation fébrile.
Dans une petite agglomération pas très éloignée de Londres, elle a assisté à une réunion pour les enfants et adolescents, offerte par Mrs Drake à l'occasion de la fête du Potiron. Or, au cours des réjouissances, une fillette bavarde et menteuse a été sauvagement assassinée. Peu de temps avant de mourir, elle s'était vantée publiquement d'avoir assisté à un meurtre, des années plus tôt.
Mrs Oliver supplie Poirot d'aller à Woodleigh Common pour tenter d'élucider les raisons de ce meurtre et d'en découvrir le coupable. Le célèbre détective accepte et à a peine arrivé dans la paisible bourgade, il s'apercevra que cette paix n'est que apparence.

Agatha Christie a encore réussi à m'avoir! La vilaine!
La fête du potiron est loin d'avoir la force du Crime de l'Orient express ou des Dix petits nègres mais il a charme indéniable. Cette histoire de jeune fille noyée dans une bassine pleine de pommes lors d'une fête a de quoi intriguer. Je me suis laissée prendre dans l'histoire sans réellement essayé de trouver l'assassin avant la fin. J'ai lu et j'ai apprécié. Tout simplement.
J'ai trouvé le dénouement et les raisons du crime assez complexes. Le crime de l'Orient express, qui est tout simplement géniallissime, a une fin plus simple. Dans La fête du potiron le fait de revenir quelques années en arrière, de passer par des histoires de faux codicilles, etc ... est sur le coup un peu flou. Mais bon, tout est largement compréhensible. C'est juste que la simplicité touchante (mais introuvable) et humaine du dénouement du Crime de l'Orient express et même des Dix petits nègres m'a davantage émue.
En tout cas, un bon petit Agatha Christie (comme toujours). Un bon roman idéal pour la saison. Court, efficace, intelligent.
...
" - Nous avons découvert Joyce, la tête dans l'eau, parmi les pommes. Elle se tenait encore à genoux dans l'attitude du joueur qui cherche à saisir un fruit avec les dents. On l'avait maintenue ainsi jusqu'à ce qu'elle fût noyée. Noyée dans un seau ... - Avec un frisson, la romancière cria, véhémente : A présent, je déteste les pommes, monsieur Poirot! Jamais plus, je ne pourrai les regarder avec plaisir! "
(La fête du potiron, A.Christie, Club des masques, 1973, p 24/25)


(Source image : sabine-eichler.fr)

Il ne faut pas voler pour vivre, il faut vivre pour voler ...

Jonathan Livingston Le goéland
Richard Bach


J'ai lu, 2007.
Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres. Ses parents, les autres membres de son clan, ne voient pas plus loin que le bout de leurs ailes. S'ils volent, c'est uniquement pour se nourrir. Jonathan, lui, vole pour son seul plaisir. Et en volant toujours plus haut, toujours plus vite, il sait qu'il découvrira un sens plus noble à la vie. Effrayés par son audace, ses semblables le rejettent. Mais Jonathan va se faire de nouveaux amis ...

Jonathan Linvingston est un joli conte. Comment ne pas être touché par des mots comme liberté, amour, envol?? Mais malheureusement, je crois que je n'ai pas saisi tout ce que voulait nous transmettre Richard Bach. Ce conte est tellement symbolique que je n'ai pas tout compris. Pourtant, j'aime les contes. Le côté lyrique, merveilleux, fantastique me plaît. J'aime lire entre les lignes pour comprendre le message de l'auteur. Mais là, j'ai été un peu perdue. A part le fait que Richard Bach nous offre un véritable hymne à la liberté, je crois que je serai incapable de faire tout autre analyse. Je n'ai pas saisi dans quel monde était entré Jonathan lorsqu'il rencontre l'Ancien, ni ce que signifiait "fils du Grand Goeland" qui apparaît d'un coup et plein d'autres petits détails. Dans certains contes (surtout de cultures différentes), on ne comprend pas toujours tous les symboles, mais on en ressent tout de même l'idée première, le sens profond, même si les mots pour les formuler ne viennent pas. Là, je crois que je n'arriverai même pas à émettre des hypothèses sur certains passages de l'histoire. Si quelqu'un peut m'éclairer, je serai heureuse.
C'est une jolie histoire même si je n'ai pas toujours tout saisi. Je reste un peu frustrée.
En conte initiatique, je conseille davantage le merveilleux Petit prince et les sublimes livres d'Andrée Chédid.

" La plupart des goélands ne se soucient d'apprendre, en fait de technique de vol, que les rudiments, c'est à dire le moyen de quitter le rivage pour quêter leur pâture, puis de revenir s'y poser. Pour la majorité des goélands, ce n'est pas voler mais manger qui importe. Pour ce goéland-là cependant, l'important n'était pas de manger, mais de voler. "
(Jonathan Livingston, Bach, J'ai lu, 2007, p11)


(Source image : profbof.com)

samedi 9 octobre 2010

Readathon ... C'est parti!

Bonjour la compagnie!
ça y est le Readathon commence dans quelques minutes. Vous êtes prêts? Moi oui. Levée à 9h, j'ai pris le temps de poster mon avis sur Germinal que j'ai fini hier soir, de petit déjeuner et je prends deux minutes pour vous saluer avant le début de la journée.
En ce qui me concerne, c'est la première fois que je participe et je suis ravie. J'ai choisi de faire le Mini-RAT (10h-22h). Et voilà ce que j'ai préparé :

Pour boire : Une bouteille de Cheery Coke bien fraîche et de la tisane aux agrumes (je n'ai malheureusement pas le droit de boire trop de thé en ce moment ... ça va être dur!)
Pour manger : Des gâteaux suédois à l'avoine et au chocolat, des biscuits miel/châtaignes (on est en automne!) et des bonbons Soucoup's qui piquent pour donner un coup de fouet.
Pour lire : 2 BD Tintin (L'or noir et Objectif lune), un court roman Jonathan Levingston le goeland, un policier La fête du potiron d'Agatha Christie, un roman léger Le mec de la tombe d'à côté et un bon gros roman que je commencerai dans les tous derniers moments Le docteur Jivago (enfin, si j'ai le temps!).
Voili voilou!
Je commence par Jonathan Levingston le goeland sous la couette.
Je viendrai régulièrement vous mettre un petit mot pour vous tenir au courant de mes avancées livresques.
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9h51 : Début du Readathon dans 9 minutes. Je vais aller me faire chauffer ma première tasse d'infusion aux agrumes, je vais prendre mon 1er roman Jonathan Levingston le goeland et j'attaque! Je vous reviens bientôt!
12h : J'ai terminé mon 1er livre (Jonathan Levingston) tout à l'heure dans mon lit avec une tisane vers 10h50. J'ai fait une pause "douche/habillage", puis j'ai repris ma lecture en ouvrant La fête du potiron d'Agatha Christie. J'ai lu quelques chapitres jusqu'à 11h45. Là, je viens de lancer le repas. En attendant que ça soit prêt, je file bouquiner encore un peu. A tout à l'heure!
14h43 : Après le déjeuner, je me suis replongée dans La fête du potiron en me laissant tenter par quelques bonbons qui piquent (hum!). 1ère constatation : Ne pas participer au Readathon si on fait un régime! Heureusement, ce n'est pas mon cas! J'ai dépassé la moitié du roman. J'y retourne! Mais qui a bien pu assassiner la petite Joyce?
16h35 : Je viens de finir La fête du potiron qui était, ma foi, bien agréable. Je vais faire une pause avec les romans et lire Tintin au pays de l'or noir.
Pour le moment, 314 pages lues. Et la moitié de cette journée lecture est passée.
19h20 : J'ai lu Tintin au pays de l'or noir, puis j'ai enchaîné avec Le mec de la tombe d'à côté, j'en suis à la page 85. Là, je suis en pause repas avec mon Romanzo. Je reprends ma lecture dans quelques temps.
459 pages lues.
22h03 : ça y est! C'est terminé! Les 12h sont passés. Je suis un peu frustrée car il me reste que 30 pages du Mec de la tombe d'à côté. Mais bon tant pis!
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Allez, je me lance dans le questionnaire final!
- 1 - Combien de pages lues au total?
594 pages.
- 2 - ça représente combien de livres ?
2 romans entiers, 1 autre quasiment terminé (220 pages lues sur 250) et 1 BD.
- 3 - Liste des livres lus, avec précision du genre, et du nombre de pages lues pour chacun d'entre eux. Avez-vous participé à des minis-défis? Si oui, lesquels et avec quels livres?
- Jonathan levingston le goeland de Richard Bach, conte initiatique, 124 pages.
- La fête du potiron d'Agatha Christie, roman policier, 190 pages.
- Tintin au pays de l'or noir de Hergé, BD, 60 pages.
- Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti, 220 pages.
Avec La fête du potiron, j'ai participé au Mini Défi Saison et au Mini Défi Détective. Avec Le mec de la tombe d'à côté, au Mini Défi couple.
- 4 - Quel est le meilleur livre que vous ayez lu?
Hum ... hum ... Même si je ne l'ai pas terminé, je vais dire Le mec de la tombe d'à côté que je trouve assez touchant.
- 5 - Quel livre avez-vous abandonné et pourquoi? Ou quel est celui qui vous a le moins plu?
Je n'ai abandonné aucun livre. Et celui qui m'a le moins plu est Jonathan Levingston le goeland. Il n'est pas mauvais, mais je n'ai compris toute la symbolique de ce conte.
- 6 - Tenir 12h finalement c'était dur ou pas? Un petit regret de ne pas vous êtes inscrite au BIG RAT?
Franchement, ce n'était pas si long. Et puis, j'ai pris les choses de façon très cool. J'ai pris le temps de dîner avec Romanzo et même de préparer à manger. Je crois que j'aurai pu être beaucoup plus insociable que je ne l'ai été.
Le BIG RAT? Non, je ne me sens pas encore prête.
- 7 - Quelle a été l'heure la plus décourageante?
Vers les 17h30 quand j'ai ouvert Le mec de la tombe d'à côté. Sur le coup, je n'étais pas du tout motivée. Mais heureusement, l'intrigue m'a vite attrapée.
- 8 - La plus enthousiasmante?
Lorsque j'ai terminé mon 2nd roman ...
- 9 - Votre meilleur ami pendant ces 12 heures?
Franchement? Les livres. J'ai fait des choix assez bons je trouve et j'ai été pris dans les histoires sans même m'en rendre compte et en oubliant presque le readathon.
- 10 - Votre pire ennemi?
La digestion.
- 11 - Rendez-vous à la prochaine édition?
Pourquoi pas?
- 12 - Avez-vous des suggestions/améliorations à apporter pour la prochaine édition?
Non.
- 13 - Des conseils pour les prochains participants.
Ne pas se prendre la tête et se faire plaisir. Choisir des romans courts et aux nombreux rebondissements.
- 14 - Le mot de la fin?
Je file finir Le mec de la tombe d'à côté ... Salut!

" Est-ce qu'on était des bêtes pour être si entassés qu'on ne pouvait changer de chemise sans montrer son derrière aux voisins! "

Germinal
Emile Zola
Défi J'aime les classiques (septembre)

Livre de poche, 1970.
Fils de Gervaise Macquart ( L'assommoir), le jeune Etienne arrive dans le Nord de la France à la recherche d'un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des conditions de travail effroyable. Il fait la connaissance d'une famille de mineurs, les Maheu et tombe amoureux de la jeune Catherine. Il est révolté par l'injustice qu'il découvre et par les conditions de vie des mineurs. Il propage assez rapidemment des idées révolutionnaires.
(Wikipedia.org)

J'ai mis du temps à le terminer, mais c'est bon, ça y est!
Germinal est mon 8ème Rougon-Macquart après La curée, L'assommoir, Nana, Au bonheur des dames, La terre, Le rêve et La bête humaine et j'ai adoré. Ce roman a un souffle, une force incroyable. Je suis heureuse d'avoir enfin lu Germinal, ce monument de la Littérature.
Etienne est extrêmement attachant (même assez séduisant!) tout comme l'était sa mère, la merveilleuse et touchante Gervaise. Il m'a vraiment fait penser à elle. J'ai aimé ses désirs de justice, de respect, d'amour et de bonheur. J'ai aimé l'amour pudique et discret qu'il porte à Catherine, cette frêle jeune femme pas toujours cohérente, mais bouleversante.
Germinal se lit tout seul. Chaque chapitre est passionnant. Ma préférence va à l'avant et l'après grève : l'arrivée d'Etienne, sa rencontre avec Catherine, sa première descente dans les mines (génial!), son installation chez les Maheu, les discussions pour préparer la grève et puis, dans les dernières pages, la fusillade et la catastrophe finale. Dans ce dernier moment, j'étais suspendue aux pages. C'était moi qui avait les pieds dans l'eau et qui serrait Etienne. Une scène d'une grande beauté mais également terriblement angoissante.
Germinal est un roman assez déprimant. C'est du Zola! Mais c'est un beau roman. Je crois qu'Etienne (avec Jean de La terre) est mon personnage des Rougon-Macquart favori.
Une grande épopée ouvrière et humaine qui nous montre malheureusement que le peuple n'a pas toujours le dernier mot, une histoire bouleversante, des peronnages attachants qui me suivront longtemps. Un magnifique roman à lire!
...
" Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée, au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres. "
(Germinal, Zola, Livre de poche, 1970, page 7)

(Source image : lookfordiagnosis.com)