mardi 25 mars 2014

Nouveaux compagnons ...

J'ai craqué ...


Les revenants de Laura Kasischke et Le roman du mariage de Jeffrey Eugenides, tout ça à cause des avis tentateurs de Lilly (ici et ) ... 

La sequestrée de C Perkins Gilman qui me faisait de l’œil depuis un moment. Et j'avais envie de renouveler mon stock de lectures courtes.  

Au temps du roi Edouard de V. Sackville-West parce que depuis Paola j'ai envie de connaître davantage cette plume anglaise et puis, quand je lis ça et ceci, je ne peux pas résister.

Granny Webster de Caroline Blackwood, la couverture et le résumé étaient très tentants. 

Katrina de S. Salminen. Ma maman est tombée par hasard dessus dans une bouquinerie il y a plusieurs mois. Elle l'a acheté et l'a lu. Je l'accompagnais et je suis moi aussi tombée sous le charme de l'histoire de ce classique de la littérature finlandaise. Dès que je suis retombée dessus il y a quelques jours, j'ai hurlé de joie ...

Les fleurs de lune de J. Carleton que je ne connaissais pas du tout. Le résumé, s’inscrivant dans la lignée des classiques américains, m'a tout de suite séduite. Sans rien savoir de l'auteur, ni du roman, je l'ai embarqué. 

Les new-yorkaises d'E. Wharton parce qu'Edith Wharton !!! 

vendredi 7 mars 2014

J'ai ouvert Guerre et Paix ...


J'ai profité de la proposition d'Eliza pour me lancer dans ce monument russe ... 

Au programme, lecture du roman donc, mais aussi visionnage du film de 1956 avec Audrey Hepburn. 

J'espère finir tout avant le 1er avril ... Hum ... Même si je n'y crois pas des masses!

Affaire à suivre!

jeudi 6 mars 2014

"Le fragile château de cartes de sa vie."

Le temps de l'innocence
Edith Wharton 

J'ai lu, 1993.

Dans le New York flamboyant de la fin du XIXe siècle, Newland Archer est un jeune homme bien éduqué de la haute bourgeoisie. Promis à un avenir brillant, il est sur le point d'annoncer ses fiançailles avec la pure May Welland, quand, à l'Opéra, tous les regards se tournent vers une loge... L'apparition de la belle comtesse Olanska, la scandaleuse cousine de May qui a eu l'audace de quitter son mari et dont l'indépendance, en ce temps-là, est considérée comme impardonnable, va bouleverser sa vie. Comment, dans une société qui broie les êtres et sacrifie les amours, peut-on préserver l'innocence?

Après le terrible Chez les heureux du monde, le dramatique Ethan Frome et le pessimiste Été, Edith Wharton nous offre, avec Le temps de l'innocence, un roman tout en retenue et en délicatesse.  Encore menée d'une main de maître, cette histoire humaine et bouleversante confirme tout l'amour que je ressens pour Edith Wharton. 
Pas de tragédie, pas d'éclats de voix ou de larmes dans Le temps de l'innocence, mais des êtres qui tentent de contenir leurs émotions, de réussir à passer au-delà des convenances, sans jamais y arriver. Cette société, toujours très étouffante chez Wharton, devient une véritable prison pour Ellen et Newland. Incapables de résister à leurs sentiments, ils ne peuvent cependant devenir libres et restent enfermés dans leur cage dorée.  
Le temps de l'innocence est un roman très complexe. Comme les trois autres romans de Wharton que j'ai lu, il nous offre une analyse fine de la psychologie humaine. Le trio Ellen/Newland/May mériterait une étude poussée. Entre la force de caractère et la maîtrise d'Ellen, la passion de Newland mais également son fort attachement à la bienséance et May, la vertueuse, la femme prévisible et parfaite, tout pourrait être analysé et décrypté. Les réactions des personnages, leurs attitudes, leurs paroles, ce qu'ils disent ... et surtout ce qu'ils taisent. Des scènes d'une beauté à couper le souffle, une tension sensuelle omniprésente, ... De la pure littérature.
C'est fin, beau, délicat, sans fioritures ni artifices. Edith Wharton écrit juste, écrit vrai. Ceux qui attendent de grandes scènes mélodramatiques, du sang et des larmes, passez votre chemin. Vous n'y trouverez que pudeur, délicatesse, réserve et silence. 

Ayant fait pour la centième fois le tour de cette âme succincte, il revint découragé à la pensée que cette pureté factice, si adroitement fabriquée par la conspiration des mères, des tantes, des grands-mères, jusqu’aux lointaines aïeules puritaines, n’existât que pour satisfaire ses goûtes personnels, pour qu’il pût exercer sur elle son droit de seigneur, et la briser comme une image de neige. Cette idée lui oppressait le cœur."
(Le temps de l'innocence, E. Wharton, J'ai lu, 1993)

(Source image : Mary Cassatt - Woman_with_a_Pearl_Necklace)