mercredi 20 août 2008

A trop s'approcher du soleil, on risque fort de se brûler les ailes

La dame du Nil
Pauline Gedge


J'ai lu, 1981.


Petite fille, Hatchepsout a déjà tous les dons, toutes les audaces. Et son seul Dieu est son père, le grand Touthmôsis Ier, auquel elle rêve de succéder un jour.La loi interdit à une femme d'être pharaon ? Qu'importe ! Et que pourrait contre elle son demi-frère, si faible et timoré ? A quinze ans, Hatchepsout reçoit de son père le titre de "prince héritier".Cependant, en secret, le petit "prince" devient une tendre adolescente auprès de Senmout, le jeune architecte. Un amour partagé, impossible... Une vie de combats et de gloire attend Hatchepsout.L'Egypte revit ici pour le lecteur dans l'éclat de ses ors, la douceur de ses oasis, ses palais et ses temples face au Nil tutélaire…


J'ai passé un fort bon moment avec ce roman riche en découvertes et en émotions. Pauline Gedge a une belle plume de conteuse. Elle nous transmet ce récit aux senteurs d'Orient, aux parfums de myrrhe et aux accents mystiques tout droit venu du désert.
L'histoire d'Hatchepsout, seule femme pharaon en 30 dynasties égyptiennes, m'a fait penser au récit de Pearl Buck sur la vie de l'impératrice douairière de Chine. Même combat, même amour, même grandeur.
Un récit extrêmement fort et bien écrit. J'ai été engloutie par cette histoire fabuleuse venue de temps si lointains qu'ils rentrent presque dans la légende.
Hatchepsout m'a bouleversée. Je la voyais se mouver royalement et luttant pour affirmer son pouvoir. La fin de ce roman m'a littéralement plongée dans la tristesse. Quel dénouement! Mes mains tremblaient d'émotion. J'ai ressenti une telle empathie pour cette si grande dame que j'aurai voulu me projeter dans son univers pour la serrer dans mes bras.
Un roman agréable, facile, enrichissant, envoûtant, prenant et intelligent qu'il faut découvrir.
"Lorsque les eaux du Nil eurent inondé la vallée, ralentissant considérablement l'activité du pays, Hatchepsout apprit enfin la nouvelle qu'elle désespérait d'entendre. Doua-énéneh courut à sa rencontre un matin où elle allait se baigner dans le lac. Il trébucha en s'arrêtant devant elle, la mine réjouie, et prit le temps de saluer sa souveraine, ce qui eut le don de l'exaspérer au plus haut point, tant était grande son impatience."

(La dame du Nil, J'ai lu, 1981, p453)


(Source image : egyptos)

samedi 9 août 2008

Taguée même en vacances ... si c'est pas malheureux!

Mais bon, j'aime bien ce petit tag ... donc ça va! Merci à miss Lou d'avoir pensé à moi ...

Les régles :

1 - Indiquer le nom de la personne avec un lien vers son blog
2 - Prendre le livre que l'on lit actuellement (ou que l'on préfère) à la page 123
3 - Recopier le texte de la 5ème phrase et des 3 suivantes
4 - Indiquer année de parution, édition, titre et auteur du livre
5 - Choisir 4 autres blogueurs/blogueuses pour leur demander ce qu'ils lisent et ainsi de suite ....

1 - .... Bah! je l'ai déjà mis plus haut voyons.
2 - C'est fait ...
3 - " .... Il est aimable et respectueux et ne se plaint pas comme ....
Elle allait dire "comme Touthmôsis" mais elle se souvint à temps que son père lui avait fortement recommandé de garder ses opinions pour elle; elle poursuit :
- Comme certains. Par ailleurs, je lui dois effectivement cette faveur et me suis engagée à la lui accorder avec l'autorisation de mon père."
4 -La dame du Nil, Pauline Gedge, 1981, J'ai lu., Flammarion.
5 - Je ne sais pas du tout vu que ce tag tourne depuis un bout de temps ... Donc je le donne à qui veut!

vendredi 8 août 2008

Merveilles, poésies et complexités

Mrs Dalloway
Virginia Woolf

Livre de poche 2005.

Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.


Chère Mrs Woolf,
En parcourant les lignes de votre roman, je me suis sentie prise dans une sorte d'intense ambivalence.
Par moment, la beauté et la délicatesse de votre plume m'a bouleversée. Je me suis laissée aller parmi les personnages de cette étrange histoire. Une écriture fluide, délicate, qui nous entraîne dans la pensée de Mrs Dalloway. J'ai accompagné cette élégante dame dans les rues de Londres, j'ai humé l'odeur des fleurs et écouté le chant de Big Ben à ses côtés. Un roman doux et poétique où certaines phrases font parties des plus belles que j'ai pu lire.Et pourtant ... votre roman est complexe. On passe d'un pensée à une autre sans réel lien. Les personnages et leur histoire s'enchaînent, on se perd un peu, le regard se voile et on en oublie presque vos si beaux mots tant la concentration baisse. C'est un roman qui exige un état d'esprit attentif, prêt à la réflexion et poétique. Un esprit fatigué, des conditions empêchant la concentration peuvent vite rendre votre roman fastidieux.
Au final, un sentiment de frustration. J'ai bien conscience de la qualité du merveilleux roman que je viens de lire, mais les conditions dans lesquelles je l'ai lu m'ont empêchée de profiter pleinement de ce roman complexe et riche. Difficile de se concentrer sur la vie de Mrs Dalloway sur la plage ou avec Romanzo dans les parages.
Je vais finir cette lettre en vous remerciant tout de même pour ces magnifiques passages littéraires qui m'ont donnée envie de découvrir d'autres de vos oeuvres,
Respectueusement,
Romanza.
Les avis de Malice, Erzébeth, Cécile, ....
" Mrs Dalloway dit qu'elle achèterait les fleurs elle-même. Lucy, elle, avait du pain sur la planche. Il faudrait enlever les portes de leur gonds ; les hommes de Rupelmayer allaient arriver. Quelle matinée, pensa Clarissa Dalloway, une matinée fraîche à offrir à des enfants sur une plage."
(Mrs Dalloway, livre de poche, 2005, p 17)

(Source image : kiwimage.com)

samedi 2 août 2008

Oyé! Oyé!


Et oui ! C’est à mon tour ! Je pars en vacances dans la nuit de dimanche à lundi.
Je serai nettement moins présente durant environ 1 mois (les frontières sont floues). Au programme : 1 semaine de vacances chez belle-maman (famille, repos, visite) ; 1 semaine avec les potes (randonnées et rigolades) et après, c’est direction : l’avenir ! Et oui ! Je déménage cet été. Je quitte le nord de la France pour le Sud. Du coup, il y aura un logement à trouver, de la paperasse, des meubles à déplacer, des privations d’internet durant le déménagement, mais aussi un nouveau patron à chercher … Bref … j’en passe.
Les trois premières semaines, je pourrai sûrement passer de temps à autre (en passant dans des cybercafés ou un peu chez belle-maman …), mais ceci dit, je ne pars pas en vacances pour être devant l’ordinateur, donc … ne vous attendez pas à me voir tout le temps. Je veux profiter du plein air.
Ensuite, par contre, ce sera le calme plat, jusqu’à ce que je sois douillettement installée dans mon nouvel appartement. Et oui, installation d’internet oblige.
Je vais noter soigneusement mes petits avis de lectures sur un carnet. Si je peux faire un saut sur la toile un jour, je vous en déposerai, sinon je les garde au chaud pour très bientôt, lorsque je serai dans mon nouveau chez moi.

Bon, assez de blabla et je vais enfin (je sais que vous n’en pouvez plus !), vous dévoiler mes petites lectures de vacances. Bon ! Il est vrai que je n’aurai concrètement pas beaucoup de temps pour moi. Entre la famille, les copains, le déménagement … dur, dur ! Mais je vais tout de même contre vents et marées réussir à lire, à me rassasier de mots (j’ai mis ma lampe frontale depuis deux jours dans mon sac en prévision de longues nuits de lectures passionnées (LCA moi???Non …).
Donc au programme littéraire, voici :



- La tulipe noire d’Alexandre Dumas. Pour le petit côté aventure/évasion.
- La chartreuse de Parme de Stendhal. Vieille habitude chez moi. Je ne peux pas partir en vacances sans un classique. Besoin vital !
- La dame du Nil de Pauline Gedge. Petit roman historique pour m’évader sur la plage.
- Compartiments pour dames d’Anita Nair. Il me fait de l’œil depuis un bout. Et puis, l’été s’est un bon moment pour lire un roman sur l’Inde.
- La voleuse de livres de Markus Zusak. Parce que ….. c’est tout !
Mais depuis cette photo (que je n’ai pu refaire car Romanzo a mis l’appareil photo depuis 4 jours dans le coffre de la voiture … on ne sait jamais), j’ai rajouté (de façon ultra prétentieuse, car je me demande comment je vais avoir le temps de lire tout ça) trois romans d’Henri Bauchau, que notre belle Erzébeth m’a tant donnée envie de lire … Il s’agit de :





J’ai toujours aimé la mythologie. Je ne m’en lasse pas ! Antigone est une des plus splendides héroïnes littéraires pour moi, alors je saute sur ces romans qui m’ont l’air croustillant à souhait. Merci d’avance Erzébeth, rien que pour la petite flamme que je sens naître en moi.
Je conclus cette longue tirade nombriliste en vous disant à très bientôt, ne m’oubliez pas, je reviens vite avec de nouveaux avis de lectures …
Bonnes lectures estivales à tous …