Mini-série réalisée en 2008 de John Alexander pour la BBC.
(Sources images : Amazon.fr ; telecablesat.fr ; zakath-nath.joueb.com ; toutela télé.com)
Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
Edouard Malone, pour séduire la belle et romanesque Gladys, se lance dans une mission périlleuse organisée part le terrible Pr Challenger. Ce dernier affirme connaître un haut plateau d'Amérique du Sud où vivent de nombreuses espèces datant de l'époque jurassique. S'étant heurté aux moqueries de ses collègues chercheurs, Challenger se promet de démontrer l'existence de ce lieu incroyable. Malone et ses compagnons se lancent corps et âme dans l'expérience la plus fabuleuse de leur vie.
Bref! Un bon petit moment, un livre qui se lit vite, bien et que je conseille à tous les enfants, aux adolescents et aux adultes de tous âges.
(Le monde perdu, 1934, p10) (Source image : delartsurlaplanche.com)
A quelques mois de la retraite, mohamed n'a aucune envie de quitter l'atelier où il a travaillé presque toute sa vie depuis qu'il est parti du bled. Afin de chasser le malaise diffus qui l'envahit, il s'interroge sur lui-même avec simplicité et humilité. Il pense à son amour profond pour l'islam, dont il n'aime pas les dérives fanatiques ; il se désole de voir ses enfants si éloignés de leurs racines marocaines; il réalise surtout à quel point la retraite est pour lui le plus grand malheur de son existence. Un matin, il prend la route de son village natal, décidé à construire une immense maison qui accueillera tous ses enfants. Un retour " au pays" qui sera loin de ressembler à ce qu'il imaginait.
Je suis un peu sceptique. Certes, c'est un beau roman. Tahar Ben Jelloun a une écriture très simple et poétique qui est agréable à lire. J'ai trouvé l'histoire de Mohamed très touchante. J'ai compris encore mieux la grande difficulté des personnes qui vivent loin de leur pays, de leur racine, de leur histoire. Certains passages m'ont vraiment touchée, même parfois alertée. J'ai compris les questionnements de Mohamed, mais j'ai aussi soutenu le désir d'indépendance et de liberté de ses enfants. Bref! Ce livre est touchant, et assez nécessaire pour comprendre et respecter. Et pourtant, je vais mettre un bémol à cette critique. Comme je l'ai dit, le fond est beau et indispensable, mais par moment, la forme m'a gênée. Alors que ce roman parle des sentiments profond et intime de Mohamed, nous avons l'impression de n'être que spectateur passif, simple lecteur. Il n'y a pas cette petite étincelle qui nous fait rentrer littéralement dans le roman, qui nous fait oublier où et qui nous sommes. Le roman est court, va vite (trop vite) et bien que l'on aime Mohamed, j'ai l'impression qu'il est passé une seconde dans ma vie et que voilà ... pof ... fin de l'histoire! C'est une sensation étrange, car j'ai été pourtant très touché par son histoire. On ne peut pas tout expliquer!!
Un roman à lire tout de même. Je le recommande chaudement malgré tout. Une belle leçon de tolérance et de courage.
"Il avait gardé de son arrivée en France des images encore précises aujourd'hui, des murs gris presque noirs, des visages fermés, une foule dense qui marchait vite et ne disait rien, une odeur étrange de poussière et de mauvais parfum. Des gens de couleur balayaient les rues et les couloirs du métro. Des gens riches, d'autres apparemment moins riches mais tous dans des voitures presque neuves. De grands panneaux publicitaires exhibant des femmes peu vêtues, sur d'autres des animaux vantant la qualité de machines à laver le linge. Il ne comprenaient pas ce que venaient faire ici des chiens et des chats."
(Au pays, Tahar Ben Jelloun, NRF, p111)(Source image : routard.com)
Avec ses parents, le narrateur a déménagé dans un nouvel appartement qui est une dépendance de l'hôtel de Guermantes : sa vie se trouve tournée vers la duchesse, et c'est précisément parce qu'il perçoit chez elle une sorte d'irritation à son égard qu'il gagne Doncières pour demander à son ami Saint-Loup d'intercéder en sa faveur auprès de sa tante. Mais il fréquente aussi le salon de la marquise de Villeparisis, et cette vie désormais mondaine ne sera que renforcée par la disparition de sa grand-mère et l'absence de ses parents partis pour Combray : son éducation est achevée.
On a pu voir dans ce Côté de Guermantes paru en deux volumes en 1920, puis l'année suivante, un roman de transition simplement dévolu à l'évocation des salons. Mais la transition, sans doute, est ailleurs : dans le passage de l'adolescence à l'âge adulte qui permet au héros de faire son entrée dans une nouvelle société, et au romancier de s'attacher à la "poésie du snobisme". "Je n'en ai parlé, dit-il à son ami Léon Daudet, avec le ton dégagé de l'homme du monde, mais avec le ton émerveillé de quelqu'un pour qui ce serait très loin."
Et voilà! Le troisième tome d'A la recherche du temps perdu m'a révélé ses secrets (enfin, ceux que l'on voit à la première lecture, car Proust ne montre pas tous ses mystères d'un coup! Le coquin!).
Je suis toujours amoureuse de mon Marcel. Certes, il m'a encore faite parfois souffrir, ennuyée même, mais comme dans toute passion, je me suis vite réconciliée corps et âme avec mon petit Proust. Cet écrivain a un don. Celui de nous faire oublier les quelques pages un peu dures que nous lisons grâce à un seul mot, à une sensation, à une image. Sa plume est si douce, si délicate, si drôle aussi, si croustillante que l'on ne peut pas lui en vouloir d'être parfois trop descriptif.
J'ai eu pourtant un peu de mal à démarer ma lecture. Pas à cause de Marcel, non. Mais vu que La recherche est un texte riche, il nous accapare pleinement. Si notre esprit est pris par des préoccupations familiales, professionnelles ou autre, Proust risque de ne pas apprécier et de nous le faire payer durement. C'est pour cela que le début de ma lecture fut un peu difficile. Mais après quelques pages, j'ai embarqué tête la première dans ce texte fabuleux. Quelle poésie, quelle grâce, quelle ironie! Après avoir tourné en dérision le milieu bourgeois dans le tome 1, Proust se penche ici sur l'aristocratie ... et c'est délicieux! Sa critique est fine, parfaite, pleine de sous-entendus. Un régal!
La scène de fin m'a laissée immobile pendant plusieurs secondes. Elle résume à elle seule tout l'histoire.
Bon! A part vous redire de prendre votre courage à deux mains et de vous précipiter sur Proust, je ne vois pas quoi ajouter .... donc ... point final.
"Malgré cela il faut se rappeler que l'opinion que nous avons les uns les autres, les rapports d'amitié, de famille, n'ont rien de fixe qu'en apparence, mais sont aussi extrêmement mobiles que la mer. De là tant de bruits de divorce entre des époux qui semblaient si parfaitement unis et qui, bientôt après, parlent tendrement l'un de l'autre; tant d'infamies dites par un ami sur un ami dont nous le croyions inséparable et avec qui nous le retrouvons réconcilié avant que nous ayons eu le temps de revenir de notre surprise; tant de renversements d'alliances en si peu de temps, entre les peuples."
(Le côté de Guermantes, Marcel Proust, Livre de poche, p308)