lundi 21 mai 2007

Ancienne lecture : De l'importance de l'amour platonique ...

Belle du seigneur
Albert Cohen



Folio, Paris, 2003.

Belle du Seigneur raconte l'histoire d'Ariane, Emma Bovary moderne. Elle est mariée à un homme sans intérêt qui passe son temps à lécher les bottes de ses supérieurs. Un jour, elle rencontre Solal qui lui annonce qu'elle tombera amoureuse de lui ...


Que dire mon dieu !!!......J'ai ouvert ce livre dans l'espoir de trouver un magnifique et unique roman .... j'ai trouvé bien plus!!!Jamais je n'ai lu un auteur qui savait autant décrire le coeur humain. Chaque phrase est un écho à nos sentiments. Qui n'a jamais tout comme Ariane attendu l'être aimé durant de longues heures interminables?

" Le roman commence ainsi : Solal se déguise en veillard pour séduire Ariane, une bourgeoise qui s'ennuie. Après l'avoir effrayée, il dévoile son vrai visage, et sa beauté. Et il annonce avec grandiloquence qu'elle sera bientôt amoureuse de lui! L'amour est présenté comme un défi, un jeu tragi-comique. S'ensuivent des pages drolatiques (Cohen est sûrement l'auteur le plus drôle qui soit) sur la Société des nations, à Genève : on découvre toutes les basses manoeuvres des petits employés pour grapiller une augmentation, une promotion." (David Foenkinos, Livre culte in Muze numero 39 mois de novembre 2007).

A. Cohen nous offre une histoire d'amour certes, mais si différente. Le sentiment passionnel y est totalement démystifié. Pour ceux qui pense qu'il ne s'agit que d'une banale histoire d'amour, je vous conseille de le lire pour vous remettre dans le vrai.
500 pages de pur bonheur satirique et majestueusement drôle, suivies de 600 autres belles, inoubliables et si cruelles ... Tous les sentiments se réveillent ....Un roman dont vous ne sortirez pas indemne quelque soit votre opinion!!

"... elle lui tendit les mains. Il les prit, et il plia le genou devant elle. Inspirée, elle plia le genou devant lui, et si noblement qu'elle renversa la théière, les tasses, le pot à lait et toutes les rondelles de citron. Agenouillés, ils se souriaient, dents éclatantes, dents de jeunesse. Agenouillés, ils étaient ridicules, ils étaient fiers et beaux, et vivre était sublime."

(Belle du seigneur, Folio)


(Source de l'image : forum.doctissimo.fr)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai repris ma lecture abandonné au bout de 200 pages et jusque là le plus dur a été de lire les chapitres sans ponctuation (je n'en vois pas l'intérêt d'ailleurs).
Allez hop je m'y remets !