Washington square
Henry James
Livre de poche, Biblio, 2016.
Quoi de plus délicat que les relations entre un veuf inconsolable et une fille qui ne ressemble pas à sa mère? A New York, l'implacable docteur Sloper vit seul avec son unique enfant, Catherine, un être vulnérable.
Une vieille tante écervelée papillonne entre eux. Un soir surgit un jeune homme au visage admirable. Dans la vénérable demeure de Washington Square, le quatuor est en place pour jouer un morceau dissonant.
Voici un roman que j'ai beaucoup apprécié lors de ma lecture et qui, pourtant, me laisse peu de souvenirs plusieurs semaines après l'avoir lu. Etrange!
Henry James est un auteur que je connais peu, mais que je désire connaître davantage depuis quelques années. J'ai lu et aimé l'angoissant Tour d'écrou et apprécié ce Washington square dont il est question aujourd'hui. J'espère un jour me plonger dans ses longs romans comme Portrait de femme.
Washington square est un roman facile aux chapitres courts et efficaces. J'ai vite plongé dans cet univers de haute bourgeoisie New-yorkaise me rappelant (bien évidemment) ma chère Edith Wharton. Catherine est un personnage attachant et touchant. Cette pauvre héroïne ne fait que subir le poids de l'autorité masculine. Pourtant, Catherine a du tempérament, mais il sera toujours question des hommes de sa vie et de leur pouvoir sur elle. La tante de Catherine est un personnage intéressant. Passionnée de romantisme en tout genre, elle embarque sa nièce dans une aventure périlleuse. Sous forme de vaudeville à la sauce "bonnes mœurs puritaines", Washington Square fut agréable à lire ... bien que j'ai ensuite assez vite oublié l'histoire.
"Elle était romanesque, sentimentale, et folle de petits secrets et de mystères – passion bien innocente, car jusque-là ses secrets lui avaient servi à peu près autant que des bulles de savon. Elle ne disait pas non plus toujours la vérité ; mais cela non plus n’avait pas grande importance, car elle n’avait jamais eu rien à cacher. Elle aurait rêvé d’avoir un amoureux et de correspondre avec lui sous un faux nom par le canal d’une poste privée ; je m’empresse de dire que son imagination ne s’aventurait jamais vers des réalités plus précises. "
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