dimanche 25 février 2018

Brumes londoniennes

Un intérêt particulier pour les morts
Ann Granger

10/18, 2013











Nous sommes en 1864 et Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres auprès d'une riche veuve qui est aussi une propriétaire de taudis.
Lizzie est intriguée d'apprendre que la précédente dame de compagnie a disparu, apparemment après s'être enfuie avec un inconnu.
Mais quand le corps de la jeune fille est retrouvée dans les décombres de l'un des bidonvilles démolis récemment autour de la nouvelle gare de St Pancras, Lizzie commence à se demander ce qui s'est passé.
Elle renoue avec un ami d'enfance, devenu l'inspecteur Benjamin Ross, et commence à enquêter avec son aide, au péril de sa vie, pour découvrir la vérité sur la mort de la jeune fille dont le sort semble étroitement lié au sien.

J'ai terminé ce roman depuis quelques semaines déjà. Même si j'ai passé un moment agréable, j'avoue être assez déçue par cette lecture. 
Il est vrai que ce roman est plaisant et facile à lire. Cependant, je ne lui ai pas trouvé le charme que j'attendais. J'ai trouvé le texte très superficiel et assez cliché. Les personnages, en commençant par Lizzie, sont très caricaturaux. Je ne me suis pas attachée à cette héroïne, car je ne l'ai pas trouvé vraiment crédible et humaine. La modernité et le féminisme de Lizzie sont forcés. L'auteur veut tellement qu'on y croit qu'elle nous accable de tous les clichés possibles. Cela pourrait donner un soupçon d'ironie et d'humour au roman, mais non, ça le rend simplement maladroit. Le roman, dans son ensemble, manque de naturel. L'écriture, comme l'intrigue, ne possèdent pas les qualités nécessaires pour que le lecteur y croit. 
En écrivant, je me rends compte que je suis assez rude avec ce roman qui m'a pourtant fait passer un moment agréable. Mais je n'ai pas réussi à m'empêcher de comparer Lizzie et Ben à Amelia et Radcliffe de la série d'Elizabeth Peters. Je pensais trouver un texte aussi malin et maîtrisé que la série des Peabody, un mélange judicieux d'ambiance victorienne et de modernité. Finalement, non. La série d'Elizabeth Peters n'a pas son égal. 
Je peux conseiller ce roman à ceux qui désirent lire un roman facile à l'ambiance victorienne agréable. Cependant, ce livre reste assez superficiel, dans son fond comme dans sa forme. Je conseille davantage la série Amelia Peabody afin de faire la rencontre d'un couple atypique, mais aussi pour rire et s'évader. Pour les intrigues victoriennes et les frissons, choisissez Sir Wilkie Collins
"Telle une vieille dame desserrant son corset, la locomotive émit un long soupir, puis elle enveloppa tout et tout le monde dans un linceul de vapeur et de fumée. La nuée tourbillonna autour du quai et monta jusqu'au plafond de la gare où elle resta piégée. L'odeur de soufre me ramena à mon enfance, dans la cuisine de Mary Newling un matin où j'étais chargée d'écaler des œufs durs".
(Un intérêt particulier pour les morts, Ann Granger) 

(Photos : Romanza2018)

2 commentaires:

FondantGrignote a dit…

Je comptais le lire très prochainement mais les dernières lignes de ton billet me font hésiter... je vais par contre aller voir cette série des Peabody dont tu parles! bonne semaine

FondantGrignote a dit…

Encore bonjour, Romanza! j'ai quand même tenté (emprunt à la médiathèque) et finalement, j'ai bien aimé ce premier tome ! :-)