jeudi 4 juin 2020

Tout ça grâce à un déplacement de fauteuil!

Le meurtre de Roger Ackroyd
Agatha Christie

Le masque, 1992.

Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aigüe. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes... Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche... Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s'entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire... Non, ce n'est pas possible... En tout cas, ce n'est pas si simple...

Douzième Agatha Christie et toujours un plaisir!
A dire vrai, ma lecture de ce classique de la grande dame du crime a été faussée. Je connaissais LA révélation, ce "truc" qui fait de ce roman un texte si connu. Lors d'une conférence passionnante il y a quelques années sur l'histoire du roman policier, la conférencière avait révélé l'originalité du Meurtre de Roger Ackroyd et ainsi dévoilé le si précieux secret. Cependant, je me suis toujours dit que je lirai tout de même ce texte un jour. J'étais curieuse d'observer ce tour de force d'Agatha Christie. 
J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce roman. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu d'Agatha, alors que j'en lisais au moins un par an depuis de nombreuses années. Ce court roman fut un petit bonbon agréable à la fin de la journée. Après ma longue et parfois laborieuse lecture de Shirley, Le meurtre de Roger Ackroyd m'a fait du bien. Surtout en cette période de reprise de travail après le confinement. 
Je reconnais que j'aurais aimé ne pas connaître la révélation finale afin d'être autant scotchée que pour Le crime de l'Orient express par exemple. Ceci dit, le fait de connaître la vérité m'a permis d'observer les faits et gestes d'un certain personnage (ceux qui savent comprennent), de chercher les indices, analyser les détails. Je ne peux qu'être fascinée par Agatha Christie qui nous donne toujours toutes les billes mais arrive tout de même à nous surprendre. 
Un petit Christie mondialement célèbre qui n'a pas volé sa réputation. Un meurtre fascinant, une plume de génie, un régal de lecture. 
" S'il faut en croire Kipling,la devise de la gent mangouste tiendrait en quatre mots : Va, cherche et trouve.Et selon moi la mangouste conviendrait parfaitement comme emblème à ma soeur Caroline, à supposer qu'elle s'inventât des armoiries.Quant à la devise, le dernier mot suffirait. Caroline n'a jamais besoin d'aller nulle part: elle trouve.Sans bouger de chez elle ni faire le moindre effort.Comment s'y prend elle ? Je l'ignore mais c'est un fait: rien ne lui reste caché.Ou bien peu de choses. J'incline à croire que domestiques et livreurs lui servent d'agents de renseignements.Et quand elle sort, ce n'est pas pour aller aux nouvelles mais pour les diffuser- autre de ses talents qu'elle exerce avec un brio confondant."
 (Photos : Romanza2020)


1 commentaire:

Lilly a dit…

J'aime beaucoup ton résumé. Je vois que nous avons été séduites toutes les deux.