Le colonel Chabert
Honoré de Balzac
GF Flammarion 1994
L'histoire du colonel Chabert est une histoire comme il y en a depuis qu'il y a des guerres, une histoire aussi vieille que celle d'Agamemnon de retour de la guerre de Troie découvrant son épouse Clytemnestre dans les bras d'Egisthe, aussi vieille que celle d'Ulysse regagnant, après des années d'épreuves, son palais d'Ithaque pour le voir envahi par des prétendants, une histoire comme il en eut sans doute des milliers au cours de l'Empire et au début de la Restauration : le colonel Chabert, tenu pour mort à la bataille d'Eylau, revient chez lui un beau jour de juillet 1815, après des années d'errance et de souffrance, trouve sa femme, héritière de toute sa fortune, remariée et mère de deux enfants, sa maison démolie, la rue même où elle se trouvait débaptisée, et tente de recouvrer son identité dans un monde aux yeux duquel il n'existe plus.
Un petit Balzac, ça ne peut pas faire de mal! Même si, comme moi, on lit cet auteur pour la 18ème fois.
J'ai croisé Le colonel Chabert au collège. Il fallait choisir entre deux œuvres de Balzac : Le colonel Chabert et La duchesse de Langeais. J'avais choisi le second. Voilà pourquoi je n'avais toujours pas lu cette oeuvre de Balzac pourtant très connue. C'est chose faite!
Le colonel Chabert est un roman extrêmement court. Je connaissais vaguement l'histoire. Même si je préfère lire Honoré dans des textes plus longs et fouillés, j'ai passé un agréable moment. Le lecteur suit le colonel Chabert présumé mort sur le champ de bataille dans sa quête pour retrouver son identité. On pourrait voir en Chabert une sorte d'Edmond Dantés, mais le vieux colonel n'a ni l'âge, ni la fougue, ni la rague du Comte de Monte Cristo. Au final, ce roman est assez doux et calme, alors qu'il s'agit d'une histoire d'honneur et de désespoir. C'est un texte qui se lit vite, avec lequel on passe un agréable moment, mais le nombre réduit de page ne m'a pas aidé à être totalement en empathie avec le héros.
Je comprends que l'on fasse lire ce roman au collégien. Il me paraît être un texte percutant pour démarrer Balzac. Malheureusement, il ne montre pas assez le génie de cet écrivain. Il ne faut pas que lire Le colonel Chabert, mais se précipiter très vite vers ses autres textes.
Je comprends que l'on fasse lire ce roman au collégien. Il me paraît être un texte percutant pour démarrer Balzac. Malheureusement, il ne montre pas assez le génie de cet écrivain. Il ne faut pas que lire Le colonel Chabert, mais se précipiter très vite vers ses autres textes.
" Colonel, votre affaire est excessivement compliquée, lui dit Derville en sortant de la chambre pour s'aller promener au soleil le long de la maison.
- Elle me parait, dit le soldat, parfaitement simple. L'on m'a cru mort, me voilà! Rendez-moi ma femme et ma fortune ; donnez-moi le grade de général auquel j'ai droit, car j'ai passé colonel dans la garde impériale, la veille de la bataille d'Eylau. "
Le colonel Chabert, Balzac.
(Photos : Romanza2020)
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