mardi 14 avril 2015

Faites la paix, pas la guerre.

Guerre et paix


 Film de King Vidor (1956) avec Audrey Hepburn, Henry Fonda et Mel Ferrer.

En 1805, à Moscou, les fêtes et les bals se succèdent, bien que la guerre contre Napoléon soit inévitable et imminente. La jeune comtesse Natacha Rostov, une adolescente romanesque, pleine de vie et de charme, grandit au sein d'une famille tendrement unie. Le jeune Pierre Bezoukhov fréquente la maison du comte et de la comtesse Rostov, et a su gagner l'amitié de Natacha. Au cours d'une de ses visites, il assiste au départ pour l'armée du fils de la famille, Nicolas. (telerama.fr)

Il y a un an, je découvrais Guerre et paix, roman de Léon Tolstoï. Je comptais regarder l'adaptation ciné dans la foulée, mais se caler un film de 3h15 dans un emploi du temps de maman active ce n'est pas simple. Je me suis (enfin) installée confortablement il y a deux jours, un an après avoir découvert l'épopée russe de Tolstoï.
Me replonger dans cette histoire fut un délice. Dès les premières minutes, je me suis retrouvée à Moscou, dans les campagnes russes enneigées, au front face aux troupes napoléoniennes.
J'ai trouvé cette adaptation assez fidèle. Elle suit bien l'intrigue de Tolstoï. Cette grosse production américaine met en image de façon spectaculaire le "roman-monde" de l'auteur russe. 
Certaines scènes sont bouleversantes. Je pense notamment à Natasha drapée dans sa cape et cherchant André parmi les blessés. Les chœurs en fond sonore créent une ambiance tragique mais délicate et toute en retenue. La marche de retour des troupes françaises également est particulièrement bien réalisée et prenante. 
Les décors intérieurs sont somptueux, les costumes magnifiques, les paysages envoûtants. On est dans une grosse production hollywoodienne typique des années 50. 
J'ai aimé l'évolution des couleurs, de l'ambiance, des visages au fur et à mesure du film. L'insouciante de début fait place au drame et à la douleur, puis l'espoir, la lumière réapparaissent timidement.


Henry Fonda est excellent. J'ai retrouvé le Pierre attachant du roman. A la fois, profond et naïf, son visage exprime avec finesse ses émotions, ses tiraillements. Mel Ferrer manque un brin de charisme et de complexité dans le rôle d'André. Il n'est pas désagréable, mais ce personnage est si particulier et évolue tellement durant tout le roman qu'il nécessitait un jeu d'acteur plus subtil. Quant à Audrey Hepburn, elle est parfaite. Elle interprète avec génie la Natasha rieuse, la Natasha perdue, la Natasha fière et combative, la Natasha bouleversée. Je regrette par contre d'avoir peu vu Marie, la sœur d'André, personnage que j'aime beaucoup. Mais le film dure déjà plus de 3h, je comprends que le réalisateur ne pouvait pas tout mettre.

Un joli et passionnant moment. Toujours un plaisir de se caler devant un vieux film, surtout si ce dernier est bon. Une adaptation fidèle et réussie du roman de Tolstoï. 



1 commentaire:

Bénédicte a dit…

J'aime beaucoup Audrey Hepburn, pour autant je n'ai encore jamais vu ce film. Je le note, ce sera également l'occasion de découvrir l'intrigue.