La délicatesse
David Foenkinos
Folio, 2011.
Nathalie a tout pour être heureuse. Elle est belle, a un bon travail et surtout, elle a François, son grand amour. Il se marie et vivent heureux. Ils arrivent à ne pas se lasser l'un de l'autre, à ne pas tomber dans la routine ... Mais un jour, François a la mauvaise idée de se faire renverser par une voiture lors de son jogging. Le monde de Nathalie bascule. Désormais, c'est derrière une carapace qu'elle vivra. Aucun homme, même séduisant, n'arrivera à briser la glace recouvrant son cœur. Jusqu'au jour où le simple et maladroit Markus rentre dans son bureau pour lui parler du dossier 114.
J'ai pensé un moment n'écrire qu'un long et interminable "Euhhh!!" comme commentaire. Mais ça ne serait ni sérieux, ni respectueux.
Ce roman se lit vite, très vite. Je pense que si on l'attaque dans une idée de détente, de non prises de tête, on passera un agréable moment. C'est un texte d'une soirée. J'ai lu La délicatesse comme on s'installe pour regarder un téléfilm. C'est agréable, on rit, on verse sa petite larme, on passe un moment tranquille et on en ressort reposé. Et c'est tout! On oublie vite, on passe à autre chose. La délicatesse est une jolie histoire, touchante et humaine. Mais l'écriture, comme la forme du récit, ne m'ont franchement pas éblouie. C'est le scénario d'un joli téléfilm. Point. Nathalie est touchante (bien que tellement parfaite et idéalisée par Foenkinos qu'on pourrait croire qu'il cherche à ce que toutes les femmes la haïssent), François très séduisant, Markus drôle et émouvant, l'histoire est crédible et très agréable à lire, mais rien ne sort du commun, rien ne vient nous happer et nous dire "tiens, regarde, ce que tu lis est unique".
J'ai enchaîné avec le film avec Audrey Tautou. Pour la toute première fois de ma vie de lectrice, je n'ai pas préféré le roman à l'adaptation. En fait, la lecture de La délicatesse m'a tellement fait penser à un scénario de film (à visionner en mangeant de l'Haagen Dazs aux noix de macadamia caramélisée et enroulé dans un plaid) qu'en regardant l'adaptation, je me suis dit (grande première pour moi) "pourquoi avoir lu le livre? Le film aurait suffi". Ce dernier est très bien fait. Il retrace fidèlement l'histoire de Nathalie et les acteurs sont très bien choisis (à Pio Marmaï!! Il rend le personnage de François encore plus séduisant). Il m'a confortée dans l'idée que je me faisais du roman. Agréable, se lit tout seul, joli, mignonnet .... c'est tout!
La délicatesse est un roman qui peut être très bien pour réconcilier une personne avec la lecture. Je pense vraiment que quelqu'un n'aimant pas lire, peut se laisser aller à lire ce texte. C'est si simple, on est tellement passif et détendu que j'en suis sûre que ça marcherait. A tester!
La délicatesse est un roman qui peut être très bien pour réconcilier une personne avec la lecture. Je pense vraiment que quelqu'un n'aimant pas lire, peut se laisser aller à lire ce texte. C'est si simple, on est tellement passif et détendu que j'en suis sûre que ça marcherait. A tester!
Si vous avez une soirée seule, sans mari, sans enfants, installez-vous dans votre canapé (avec un pot d'Haagen Dazs) et lisez La délicatesse. Ou regardez le film! ça revient au même. Vous passerez une jolie soirée de fille égoïste et agréable ... mais vous n'aurez aucun éblouissement littéraire.
Ceci dit, des moments comme ceux-là font parfois du bien aux neurones ... et au moral! A vous de voir!
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… - Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
(La délicatesse, D. Foenkinos, Folio, 2011)
(Source image : jepeins.wordpress.com
7 commentaires:
Je suis contente de constater que je ne suis pas la seule à avoir un avis mitigé sur Foenkinos. Autant j'avais trouvé "La Délicatesse" somme toute assez mignon, autant "Célibataires" et "Le potentiel érotique de ma femme" m'avaient agacé au plus haut point. Je serais curieuse de connaître ton point de vue. Belle journée à toi !
Malgré les bonnes critiques, je ne suis pas tentée par ce livre... même pas pour un livre d'un soir !
Rien que pour passer un doux moment, je me laisserais quand même tenter... Histoire de voir. Merci pour ton avis honnête!
Ah moi j'ai adoré La Délicatesse, plus la plume de Foenkinos que l'histoire d'ailleurs :) Pas vu l'adaptation parce que j'ai beaucoup de mal avec Audrey Tautou et que je ne voulais pas me "gâcher" le roman ^^
C'est vrai que ce roman ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Mais qu'il m'a fait passer un agréable moment.
Bien que bizarrement, je crois avoir préféré le film. Sans doute car les acteurs m'ont bluffée (notamment François Damiens). Et que dire de la musique d'Emilie Simon?
l'adaptation était très mignonne, je me garde le roman pour un soir de détente (et je prévois la crème glacée :-) )
Anonyme : De même! ;)
Maggie : Et je ne peux pas t'en vouloir!
Fondant : Tu as raison, fais toi ton propre avis.
Caro : Je te conseille tout de même le film.
Claire : La musique d'Emilie Simon a amplifié le côté agréable du film. Un bonheur!
Yueyin : Surtout ... n'oublie pas la crème glacée!
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