mardi 20 mai 2014

A lire accompagné d'un café liégeois et un muffin aux pépites de chocolat ...

Le journal de Frankie Pratt
Caroline Preston
Roman graphique

Nil, 2012.

Six cents pièces ont été nécessaires à la composition de ce scrapbook. Son héroïne, Frankie Pratt, a 18 ans en 1920 lorsque sa mère lui offre un journal. Élève prometteuse à Cornish (Nouvelle-Angleterre), la jeune fille voudrait quitter son village, découvrir l'université, et plus tard devenir écrivain, mais il lui faut renoncer au prestige du Vassar College pour aider sa mère veuve et désargentée : même avec une bourse, ces études demeurent hors de portée. Par un étrange tour du destin, les portes de la célèbre institution vont finalement s'ouvrir à elle, à la faveur de son idylle naissante avec le peu recommandable capitaine Pingree. Étudiante, Frankie croise des intellectuels et des écrivains, parmi lesquels Edna St. Vincent Millay (prix Pulitzer 1923), qui l'encourage à s'installer à Greenwich Village afin de se consacrer à l'écriture. Mais après quelques charlestons et verres de gin frelaté, les amours à New York deviennent folles, et il est temps pour elle de renouer avec ses rêves : elle embarque pour Paris.



Voici un joli petit bijou. Le journal de Frankie Pratt est un régal pour les yeux et un baume pour le cœur. Véritable petite oeuvre d'art, ce journal se lit d'une traite pour un moment purement féminin et nombriliste. Installée confortablement, j'ai passé une heure délicieuse. On en prend plein les yeux. Le travail de Caroline Preston est tout simplement hallucinant. Les amoureux des Etats-Unis et du vintage se régaleront. Cartes postales, jeux de cartes, lettres, pubs, images de films, d'expositions, ... Le journal de Frankie Pratt est un vrai voyage au coeur des Etats-Unis du début du XXème. On entend du jazz au creux de notre oreille, on découvre le cinéma parlant, on a envie de liberté. 
On pourrait reprocher à l'histoire de se lire trop rapidement. A cause de son format, ce texte ne rentre pas dans les détails de la vie de Frankie et on aimerait plus de pages, plus de texte. En ce qui me concerne, je n'ai pas été frustrée, bien que je puisse comprendre ce sentiment. Il s'agit bien d'un roman graphique, les images sont là pour remplacer les mots, on regarde autant qu'on lit. 
Ce fut une expérience littéraire vraiment réjouissante. Frankie Pratt est devenue une amie, un double américain, j'ai suivi avec délectation ces péripéties. Je rêverai de voir son histoire adaptée à la télé. J'ai appris que Caroline Preston travaillait à un nouveau roman graphique vintage et j'en frétille de joie.
Une vrai réussite!



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2 commentaires:

Claire a dit…

Comme toi, j'ai vraiment adoré ce roman graphique. Un de mes coups de cœur de l'année 2013. Je suis ravie de voir que tu l'as autant apprécié que moi.
Et merci pour l'info autour de la création d'un second roman graphique par Caroline Preston. J'ai hâte!!!

FondantOchocolat a dit…

Bonjour ! Ca fait longtemps que je vois cet ouvrage apparaître sur les blogs... je n'ai pas encore sauté le pas... mais pourquoi pas ? bientôt ? Bon week-end !