mardi 3 juillet 2007

Vu au théâtre

Le partage de midi
Paul Claudel


De la Comédie française, version de 1905
Mise en scène de Yves Beaunesne


Je ne connaissais pas du tout Claudel en allant hier voir cette pièce ... Une découverte!
Et bien, j'ai aimé.

Les personnages sont complexes, l'histoire aussi. Mais c'est la vie qui les rend ainsi. La vie est complexe. Huis clos passionné et passionnant, cette pièce est à la fois sobre et forte.
La mise en scène est sublime. L'acte I nous entraîne à bord du fatal navire et on assiste, impuissants, à la destinée des personnages.

Eric Ruf m'a bouleversée comme chaque fois. Quel acteur! Il vit son rôle ... chaque phrase semble lui sortir naturellement de la bouche. Il est splendide.
Marina Hands est également sublime. Elle est belle et rayonnante. Une magnifique Ysé ... inssaisissable et mystèrieuse ...
Les deux autres acteurs, Christian Gonon et Hervé Pierre, tiennent également parfaitement leur rôle. Amalric est drôle et terrifiant, De Ciz, froid et insensible.

La scène où Ysé et Mesa s'offrent l'un à l'autre est magnifique, émouvante. La passion des personnages envahit les acteurs qui envahissent le public.

Une pièce magnifique ... une découverte à faire!

(sources images : webthea.com)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement c'est une bien jolie pièce que tu nous présentes là, maintenant reste à savoir si elle se jouera dans ma région !

Anonyme a dit…

Combien je me repens de n’avoir pas vu ce spectacle ! Pas de reprise la saison prochaine, ce qui accroît mes regrets de m’être montré si négligent. On m’avait dit le plus grand bien de cette mise en scène. Vos émotions me le confirment !
Je dois me contenter d’un unique souvenir du théâtre de Claudel, souvenir de l’éblouissement provoqué par les premières scènes du Soulier de satin, puis, l’intérêt s’étiolant, souvenir de l’ennui éprouvé, incommensurable … mais une expérience extraordinaire que ces presque douze heures passées dans un théâtre ! (Dois-je avouer que je partage l’avis un peu discourtois de Sacha Guitry : «Heureusement qu'il n'y avait pas la paire !» ?)