
Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
jeudi 30 décembre 2010
Mes lectures "coup de coeur" de 2010

C'est la fin de l'année ... Petit point challenge!
dimanche 19 décembre 2010
" C'était l'intérêt humain qu'elle y avait trouvé. "
Après une enfance passée dans un village riant du Hampshire, Margaret Hale, fille de pasteur, s'installe dans une ville du nord. Témoin des luttes entre ouvriers et patrons, sa conscience sociale s'éveille. John Thornton, propriétaire d'une filature, incarne tout ce qu'elle déteste : l'industrie, l'argent et l'ambition. Malgré une hostilité affichée, John tombera sous son charme.
Oyé, oyé, amateurs de romans victoriens, amoureux de Jane Austen, admirateurs de Charlotte Brontë, Dickens et autres sommets anglais! Rendez-vous immédiatement et d'un pas vigoureux dans la librairie la plus proche, tendez la main vers les nouveautés et saisissez la réédition de Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell. Une fois que vous l'avez en main, installez-vous confortablement et lisez! Vous allez embarquer les yeux fermés dans ce beau roman. Certes, Elizabeth Gaskell n'a pas la plume de notre chère Jane, ni l'âme torturée de nos soeurs Brontë, mais elle posséde un talent et une plume bien à elle qui la rend extrêmement attachante. Impossible de lâcher ce roman une fois ouvert. Margaret Hale est une héroïne comme on les aime. On s'y attache dès les premières pages. Elle a de l'esprit, elle est passionnée, engagée, humaine, un brin fière et obstinée ... bref ... tout simplement inoubliable. Mais il y a aussi Mr Hale, Mrs Hale, Frederick, Higgins, Dixon, ... et bien sûr, John Thornton. Aaah! John! Après l'héroïne de nos rêves, voilà le héros de nos rêves. Mr Thornton a fière allure, il est un poil orgueilleux, cache sa sensibilité sous une carapace hautaine, profondément humain, passionnément amoureux, ... et j'en passe. J'ai souvent lu que ce roman ressemblait à Orgueil et préjugés. Plus que le roman, c'est principalement la relation Margaret/John qui ressemble beaucoup à celle de Lizzie/Darcy. Sans jamais tomber dans la copie, on retrouve cette complexité de sentiments, ces quiproquos, ces non-dits que l'on aime tant dans Orgueil et préjugés. Après, en ce qui me concerne et outre le fait que c'est un roman classique anglais, je trouve que la comparaison s'arrête là. L'histoire est unique, l'intrigue également, les rebondissements, les personnages, c'est une véritable découverte et non une simple réécriture du sublime Orgueil et préjugés. Autre aspect très agréable et passionnant de Nord et Sud, le côté "Dickens" de Gaskell. Alors que Jane Austen se soucie guère du bas peuple dans ses romans, Elizabeth Gaskell, elle, s'y penche, dénonce, revendique, argumente. Lire et découvrir la conscience sociale d'une femme du XIXème siècle dans l'Angleterre victorienne et (si je me souviens bien) une première pour moi.
On ne s'ennuie pas une seconde en lisant ce roman. C'est une succession de scènes passionnantes, de tableaux anglais comme je les aime, une galerie de personnages attachants et travaillés de façon très méticuleuse, des chapitres efficaces, ... Nord et Sud est un roman intelligent, sensible, addictif, simple mais profond. J'ai une vraie affection pour ce roman. Même si mon temps en ce moment est limité (et mon cerveau pas toujours opérationnel), ce fut un plaisir immense de me plonger dans ce roman. Je m'y suis immergée, totalement imprégnée.
Si vous aimez la littérature classique anglaise, si vous désirez lire un roman efficace et passionnant, si vous aimez vous identifier aux personnages des histoires que vous lisez, si vous voulez retrouver un peu de l'univers si envoûtant de Jane Austen ou simplement découvrir une plume unique ... Lisez Nord et Sud!
" Margaret accompagnait souvent son père dans ses expéditions, écrasant la fougère et ressentant une joie cruelle quand elle la sentait céder sous son pied léger et dégager son parfum si caractéristique. Puis lorsqu'ils débouchaient dans la chaude lumière odorante des vastes près communaux, ils apercevaient des multitudes de créatures sauvages en liberté qui se prélassaient au soleil, ainsi que les fleurs et les plantes que ses rayons faisaient éclore en grande variété. Cette vie, ou du moins ces promenades, comblaient toutes les attentes de Margaret. Elle était très fière de sa forêt. Ses habitants étaient sa famille. "
(Nord et Sud, Gaskell, Point, 2010, p33/34)

dimanche 5 décembre 2010
ça y est ... décembre est là!

lundi 29 novembre 2010
Dans ma basse-cour il y a des poules, des dindons, des oies ....
Les animaux de la ferme du Manoir en ont assez de se faire exploiter par Mr Jones, leur propriétaire. Sage l'Ancien voit, en rêve, un avenir meilleur. Les animaux décident de se rebeller et de prendre la ferme. Les cochons ménent la lutte ...
J'ai passé un bon moment avec ce petit roman. Il m'a fait beaucoup de bien après le gigantesque et fatiguant Docteur Jivago. Petit roman, certes, mais complexe dans son sujet. C'est un roman qui chamboule. On se pose beaucoup de questions en le lisant. On se rend compte à quel point on peut être manipulé sans s'en apercevoir. Les animaux de la ferme rêvaient d'une autre vie et vont se retouver enfermés dans une véritable tyrannie. Ils quittent une vie de labeur pour une autre. Ce roman m'a énormément déprimée par moment. Je me suis demandée si Orwell ne voulait pas nous faire comprendre que les êtres vivants sont dans l'incapacité totale de vivre dans l'égalité. Qu'il y a toujours une ou plusieurs personnes à l'ambition démesurée prête à un imposer ces lois. Bon, même si on le sait au fond de nous, ça fait toujours mal quand on nous le rappelle. Orwell crée une véritable montée en puissance. La dictature des cochons s'installe progressivement, presque en douceur. J'ai trouvé géniale l'idée des 7 commandements modifiés au fur et à mesure de l'histoire. Il m'a vraiment secouée ce roman! Sommes-nous vraiment si aveugles??
Orwell se serait inspiré de la Révolution russe et du stalinisme. Parallèle que j'ai trouvé très intéressant et ingénieux. Une fable que l'on peut transposer facilement dans la réalité (c'est bien ça qui est effrayant!).
Un livre à lire absolument! Intelligent, efficace, prenant, chamboulant l'esprit. Un livre nécessaire. Une fable satirique à la Jean de La Fontaine passionnante.
Ce fut ma première découverte de l'oeuvre d'Orwell, je compte bien continuer l'aventure.
" L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui le surplus. Qui laboure le sol? Nous! Qui le féconde? Notre fumier! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien. "
(La ferme des animaux, Orwell, Folio, 2008, p12)

jeudi 25 novembre 2010
Elle est où la sortie???

dimanche 31 octobre 2010
Il y a un revenant au coin de la rue!
Rien de tel qu'un week-end halloweenesque pour ouvrir un petit livre plein d'histoires de fantômes. Roald Dahl nous présente 10 nouvelles sélectionnées pour lui-même. C'est court, passionnant, effrayant, agréable à lire à tout âge. Dans la plus pure tradition des histoires de fantômes, chaque auteur crée une ambiance parfaite, présente des personnages attachants ou angoissants et ça fonctionne sans effort!
J'ai une petite préférence pour Le balayeur (vision fantômatique superbement bien écrite), Harry (l'angoisse d'une mère), W.S (un écrivain est poursuivit par le propre personnage qu'il a crée), Compagnes de jeu (une petite fille se trouve d'étranges amies), La boutique du coin (une vieille boutique d'antiquité est hantée par un revenant) et La couchette du haut (morbide vision sur un paquebot). J'ai passé un superbe halloween lovée dans un plaid et en lisant ces croustillantes histoires ...
Un recueil des plus agréables, un petit bijou à lire durant les longues soirées automnales ou hivernales, un vrai plaisir de lecture.
(Le balayeur de A.M Burrage in Histoires de fantômes, Roald Dahl, Livre de poche jeunesse, 2008, p50)
dimanche 24 octobre 2010
Petite pause psychédélique
J'ai fait une petite pause dans ma lecture du Docteur Jivago (qui est, en passant, très bien) en lisant le court et très étrange Laura Voyage dans le crystal. Etrange mais très agréable. J'ai beaucoup aimé ce conte fantastique plein de charme. Avec un petit côté Jules Verne très accrocheur et une langue et une ambiance extrêmement poétique, George Sand arrive à nous capter dès les premières pages. Alexis Hartz nous conte ces divagations de jeunesse, ces voyages intérieurs et c'est, ma foi, assez palpitant. On s'imagine devenir minuscule et s'aventurer au coeur d'un cristal. On suit Alexis dans ses visions sans savoir où est le vrai, où est le faux. On ne cherche pas à comprendre, on embarque tout simplement. Des passages magnifiques, d'autres troublants et angoissants, une vraie aventure à la Jules Verne ... en beaucoup plus modeste tout de même.
Une fin très romantique et belle avec une pensée que j'ai, pour ma part, trouvé sublime : " Je sens que l'air et le soleil sont des délices de la vie, et que l'on s'atrophie le cerveau dans un écrin, si magnifique et colossal qu'il soit. Je donnerais donc toutes les merveilles que voici autour de nous pour un rayon du matin et le chant d'une fauvette, ou seulement d'une sauterelle, dans notre jardin de Fischhausen. " (Page 117).
La George Sand que je trouve peu convaincante dans ses romans champêtres (La mare au diable et La petite Fadette ne m'ont pas complétement emballée) me séduit beaucoup plus avec des romans d'aventure passionnants comme Laura Voyage dans le cristal ou l'excellent Mauprat.
On passe un très bon moment, c'est court, mais il y a tout ce qu'il faut, c'est frais, agréable. Une bonne petite lecture d'après-midi pluvieuse. Je le conseille. Une réelle bonne surprise!
" Je crois que tu es fou, dit Laura. Tu peux regretter la campagne, mais non pas le bonheur que nous goûtions ensemble : car nous allions toujours chacun de son côté, toi pillant, cueillant, gâtant toutes choses, moi faisant de petits jardins où j'aimais à voir germer, verdir et fleurir. La campagne était un paradis pour moi, parce que je l'aime tout de bon ; quant à toi, c'est ta liberté que tu pleures, et je te plains de ne pas savoir t'occuper pour te consoler. Cela prouve que tu ne comprends rien à la beauté de la nature, et que tu n'étais pas digne de la liberté. "
(Laura Voyage dans le cristal, Pocket, 2004, p25)

dimanche 10 octobre 2010
Le pouvoir de séduction des morts


Pour vous vacciner à vie contre les jeux de kermesse ...

Il ne faut pas voler pour vivre, il faut vivre pour voler ...


samedi 9 octobre 2010
Readathon ... C'est parti!
" Est-ce qu'on était des bêtes pour être si entassés qu'on ne pouvait changer de chemise sans montrer son derrière aux voisins! "

dimanche 26 septembre 2010
L'automne est là!

(Source image :mazel-livres.blogspot.com. La lectrice de Marcel Rieder)
jeudi 9 septembre 2010
" Bientôt, elle serait capable de commencer à penser : "Ensuite?" "
Je viens de passer de douces et agréables heures avec Poussière. J'avais découvert la plume de Rosamond Lehmann (auteur oubliée mais heureusement remise au goût du jour par les excellentes éditions Phébus) avec le merveilleux L'invitation à la valse.
On embarque dans Poussière dès les premiers mots. La maison de Judith, la nature, le lac, le jardin, tout dans ce roman pousse à la poésie, à la rêverie. Le début et le milieu du roman (les 3 premières parties) m'ont totalement emballée. Même si le roman entier est une réussite, les deux dernières parties m'ont moins séduite.
Les 3 premières parties du roman évoque l'enfance de Judith (passages nostalgiques, poétiques et sensibles), les retrouvailles avec ses voisins (très émouvantes) et enfin, ses études de littérature anglaise à Cambridge (superbes!). Ce sont ces moments là qui m'ont le plus envoûtée. Les descriptions de la nature, la vie d'étudiante dans les années 20, la scène de patinage sur le lac gelé (Aaah!!), la fascination de Judith pour ces voisins, cette histoire de maison qui revit après plusieurs années, ce fut un coup de coeur, un régal. Les premières pages sont réellement magiques. Rosamond Lehmann nous dresse le portrait de chaque personnage si merveilleusement que l'on finit par les connaître et les voir. Même si ces voisins sont parfois étranges, on finit, nous aussi, par les aimer. Judith a une façon de regarder et d'écouter les gens qui nous la rend tout de suite attachante.
En lisant les premiers mots de Poussière, j'avais la conviction d'assister à un coup de foudre littéraire. Cette idée m'est restée très longtemps durant la lecture, mais certains passages se situant après les études de Judith à Cambridge (4ème partie) ne m'ont pas emballée à 100% (seulement à 90). J'ai trouvé trop lourd ce huis-clos amoureux qui tournait à la fin un peu en rond. Ceux qui lisent cet avis doivent se dire qu'il s'agit d'un vulgaire roman à l'eau de rose. Je crie que NON! C'est un véritable petit bijou. Je sais que ces confrontations amoureuses entre Judith et ces voisins sont là pour nous montrer qu'elle n'a pas encore tourné la page de son enfance, qu'elle s'y accroche ... jusqu'à s'enliser! Mais j'ai juste trouvé un peu gros que tous ces personnages s'enferment entre eux, s'aiment entre eux, se haïssent entre eux. C'est vrai qu'il fallait bien comprendre que ce n'est que lorsqu'ils se sépareront qu'ils pourront enfin vivre (essayer en tout cas), mais ce n'était pas utile d'en mettre autant. Donc, un léger ralentissement en fin de roman ... Ou plutôt en 4ème partie, car la 5ème (et dernière) partie est, quant à elle, plutôt réussie.
J'ai retrouvé ce ton nostalgique, humble, profondément humain de L'invitation à la valse. Cette douceur, cette mélancolie propre à la plume de Rosamond Lehmann. Et j'ai adoré! J'ai réellement dégusté ce roman. J'ai pris le temps de le lire, de le savourer. Le temps doux de ces derniers jours fut un allié de choix pour apprécier ces heures de lecture.
Malgré le bémol de la 4ème et avant-dernière partie, j'ai adoré ce roman. Surtout ces premiers chapitres où je suis littéralement tombée amoureuse de cette ambiance, de cette douceur, de ces paysages, de cette plume ... Un roman qu'il faut, tout comme L'invitation à la valse, lire absolument. Quant à moi, j'ai Le jour enseveli de Rosamond Lehmann qui m'attend encore dans ma bibliothèque.
" Alors elle vit que le ciel se fleurissait des teintes du soir. Au-dessous des nuages rougissants, le soleil apparut, toutes les cimes des arbres s'allumèrent et leur masse confuse, mouvante et balancée, baigna dans un flot d'or assombri. De l'autre sôté de la rivière, les champs étaient somptueux et rêveurs, saturés de lumière, coupés de longues ombres violettes. L'eau courait d'une course un peu folle, jonchée de paillettes ardentes, semée d'opales enflammées. Pourtant tout s'adoucissait, s'apaisait; les nuages se rassemblaient dans le lointain, le vent tombait; le soir allait être aussi calme, aussi fixe que la mort. "
(Poussière, livre de poche, 1972, p37)
dimanche 5 septembre 2010
Les nouveaux arrivants!
vendredi 3 septembre 2010
Oyez! Oyez! Le roi Arthur recrute!

dimanche 29 août 2010
" On devient coquin sans y penser "
Prosper Mérimée

samedi 21 août 2010
Pause campagnarde

J'emmène Colomba, un Agatha Christie et Le conte du Graal de Chrétien de Troyes.
samedi 14 août 2010
" Plus honnête homme à l'approche de la mort qu'il ne l'avait été durant sa vie ... "
mardi 27 juillet 2010
Une semaine de vacances ... et les conséquences sont dramatiques!
Oui oui, je confesse, j'ai craqué! Mais ce n'est pas complétement de ma faute, ma grande amie littéraire est en visite chez moi et elle m'a offert Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee, du coup ça m'a ouvert l'appétit ... Et puis, j'ai de très bonnes raisons d'avoir acheté tout ça :
dimanche 25 juillet 2010
Un roman gai d'amour et de disette

Je viens donc de faire la connaissance d'un écrivain classique allemand en la personne de Vicki Baum. C'est une plume qui posséde bons nombres de qualités malgré quelques longueurs dans l'histoire. Ce roman sent bon l'été. Ce mois de juillet est parfait pour plonger dans le Lac aux dames. C'est une histoire fraîche, un peu douce-amer, extrêmement sensuelle, ironique et parfois même cruelle. Certes, bien que ce roman soit court, j'ai mis beaucoup (trop) de temps à le lire. Il est parfois un peu lent, bien qu'intelligent, et mes occupations personnelles ne m'ont laissée que peu de temps pour lire. On se prend malgré tout au jeu. On suit les mésaventures de Hell, on aime la charmante Puck, tandis que May nous énerve un peu. Pourquoi diable Hell craque t-il pour May alors que Puck est la fraîcheur incarnée? Bref! On embarque dans ce roman bien qu'il ne se passe pas grand chose. Mais c'est ce qui fait le charme de ce roman. C'est avant tout une ambiance, celle des années 30, l'entre deux guerres. Hell vit dans ce monde de luxe et insouciance alors qu'il n'a pas un sou en poche et rêve de sommets alors qu'il touche le fond du lac. Son cri de détresse final est émouvant : " On est malade, on n'a rien à se mettre sous la dent, on crève pour ainsi dire devant vos yeux, et vous, vous n'avez rien d'autre en tête que vos idioties d'histoires d'amour! " (p215). La fin du roman s'emballe, devient presque dramatique, on retient notre souffle jusqu'à la dernière page.
Un roman qui a un peu vieilli et qui possède certaines longueurs, mais qui a quelque chose de frais et de séduisant. Un roman qui change. Une plume à découvrir.
" Le beau temps règne à Lac-aux-Dames, un superbe temps d'été, invraisemblable, ardent, fait de bleu et d'or. Les montagnes, au profil clair et net, entourent le lac : la Dent de fer, les Frères Juneaux, la Tête de miel, la Haute Murail. On les aperçoit une seconde fois, reflétées dans le lac; on dirait qu'elles prennent un bain. Hell, dehors depuis six heures du matin, a pris la température de l'eau : seize degrés. Il va sur le devant, à côté du guichet, marque la température engageante de dix-neuf degrés en grandes lettres sur le tableau noir, s'arrête avec un petit grognement devant l'affiche accrochée à l'entrée avec son portrait, puis se met au travail. "
(Lac aux dames, V. Baum, Livre de poche, 1963, p 45)
