mercredi 23 octobre 2013

Drôles de clichés!

Chambres noires 
Tome 1 - Esprit, es-tu là?
Olivier Bleys et Yomqui Dupont

Vent d'ouest, 2010. 

Paris, 1877. Dans le studio de « photographie fluidique » de la famille Pénouquet, des bourgeois s’entretiennent avec leurs parents défunts puis posent en leur compagnie. Ce n’est bien sûr qu’un trucage : Louise et Tristan, les jumeaux adoptifs de la maison, se griment en spectres pour tromper les clients. Mais un jour, le visage d’un vrai fantôme apparaît sur les clichés…


Je ne suis pas une experte en bande dessinée. Alors je ne suis peut-être pas très crédible en vous recommandant le 1er tome de Chambres noires. Mais tant pis! J'ai passé un très bon moment. Les amoureux de la période victorienne aimeront cet album plein de charme, glauque et poétique, un peu comme un film de Tim Burton. Par contre, il se lit bien trop vite. C'est le seul regret. Notre curiosité est titillée, l'ambiance est délicieuse, les personnages particuliers et attachants et on arrive très frustré à la fin de ce tome alors que rien encore n'a été révélé. Un fantôme apparaît sur les clichés d'un des membres de la famille Pénouquet. Qui est-ce? Où sont passés les étranges jumeaux adoptifs? J'ai la tête pleine de questions et je vais me hâter de trouver les autres tomes de cet album bien savoureux. 
Amoureux des romans gothiques, des enquêtes policières victoriennes, cette BD est pour vous. 


dimanche 20 octobre 2013

Happy "dark" tea time !!

Rien ne vaut un petit goûter sympathique entouré de sa famille! Surtout si on sort les balais magiques, les toiles d'araignées et les potions magiques. 


J'avais prévu les boissons, Jus de citrouille pour le petit zombie (du jus d'orange en fait!) et Élixir de Loup-Garou pour les adultes (du "Thé de lune" de Mariage Frères). La musique était également au rendez-vous, on pouvez entendre les terrifiantes bandes originales de Danny Elfman (Edward aux mains d'argent, Beetlejuice, L'étrange Noël de Mister Jack, Sleepy Hollow). Les bonbons-souris étaient prêts à être mangés. La décoration (château hanté, petits fantômes réalisés avec le contour des mains, méchante sorcière marionnette) a mis l'ambiance. Et bien sûr, il y  avait de quoi grignoter : deux sortes de Cupcakes d'Halloween. 



Les Cupcakes Toile d'araignées sont au potimarron et à la noisette. Les Souris-vampires vertes sont aux épices et au zeste d'orange

Après le goûter, un petit moment lecture angoissante avec Monsieur Stephen King et son Simetierre


Un petit moment de partage avec ma famille zombie très agréable. 


Pour ceux que ça intéresse, les recettes des cupcakes :

Cupcakes au potimarron et à la noisette

300 gr de potimarron (1 petit potimarron)
50 g de noisettes en poudre
75 g de beurre demi sel
225 g de farine
1 cuillère à café de levure
125 g de sucre
3 oeufs
Pour la décoration : 50 gr de beurre doux fondu mais à température ambiante ; 100 g de sucre glace ; colorant orange ; 80 g de chocolat noir.

Epluchez et râpez le potimarron. Torréfiez légèrement la poudre de noisette à la poêle. Faites fondre le beurre doux et réservez. Mélangez la farine, la levure, le sucre, les oeufs. Ajoutez le beurre demi-sel fondu, la poudre de noisette et le potimarron râpé. Répartissez dans des moules à muffins et laissez cuire environ 25 mn à 180 °C.
Une fois les cupcakes froids, préparez le nappage. Mélangez le beurre doux et le sucre glace jusqu'à obtenir une texture bien crémeuse. Ajoutez le colorant. A l'aide d'une spatule, étalez le nappage sur les gâteaux. Faites fondre le chocolat dans une casserole. Mettez-le dans un sac de congélation et coupez très légèrement l'un des coins afin de faire une poche à douille à l'ouverture très fine. Tracez des spirales sur les cupcakes en partant du centre. Terminez en traçant des traits à l'aide d'un pique en bois.

Cupcakes aux épices et à l'orange

180 g de beurre demi-sel
180 g de cassonade
Le zeste râpé d'une orange non traité et la moitié de son jus
4 oeufs
200 g de farine
1 cuillère à café de levure
1 cuillère à café de mélange 4 épices
Pour la décoration : 150 g de beurre doux fondu mais à température ambiante ; 300 g de sucre glace ; colorant vert ; bonbons.

Mélangez beurre demi-sel, cassonade, zeste, jus. Ajoutez les oeufs, puis la farine, la levure et le mélange d'épices. Répartissez la pâte dans les moules. Laissez cuire environ 25 mn. 
Une fois les cupcakes froids, préparez le nappage. Mélangez le beurre doux et le sucre glace jusqu'à obtenir une texture bien crémeuse. Ajoutez le colorant. A l'aide d'une poche à douille, décorez vos cupcakes et installez vos bonbons d'Halloween. 
(Vous pouvez aussi utiliser cette recette avec une déco de Noël (colorant rose avec un sucre d'orge par exemple), l'orange et les 4 épices marchant aussi très bien en cette occasion).

Source des recettes : Desserts pour les gourmands - Guillemette Auboyer et Eve-Marie Briolat, Editions France Loisirs.


jeudi 17 octobre 2013

Voyage dans le temps

 Alice et l'esprit frappeur
Caroline Quine

Hachette, bibliothèque verte, 1977.

Un coffret de bijoux volé et remplacé par des faux, de naïves jeunes filles qui acceptent de verser la plus grande partie de leur salaire à de mystérieux inconnus... Cette fois-ci les adversaires d'Alice ont un caractère assez spécial. II s'agirait selon leurs victimes, de fantômes ou d'esprits qui, se servant de leur crédulité, les rançonnent sans scrupules. Voici la jeune détective entraînée dans une aventure dangereuse et une énigme difficile à résoudre. Un jour, elle est assommée dans un manoir désert, une autre fois, elle s'enlise dans les sables mouvants. Mais Alice est obstinée et ses recherches la conduiront dans le manoir de Blackwood au fond d'une forêt hantée, selon la rumeur publique, mais il est bien connu qu'elle a l'esprit trop fin pour être déroutée par... des esprits.
Bien sûr, tout le monde connaît Alice! Cette jeune femme dynamique, intelligente et courageuse. Nous sommes nombreuses à avoir lu ses aventures dans nos jeunes années. Alors que la trentaine approche à grand pas pour moi, j'ai eu envie de replonger dans le monde de Caroline Quine. Et ma foi, j'ai apprécié d'avoir de nouveau 10 ans. 
Alors, oui, Alice est chanceuse (elle me fait penser à Tintin), tout tombe toujours à pic, tout est téléphoné, elle a des amis géniaux et un père fabuleux. Oui, le style n'est pas renversant, nous ne sommes pas dans les bijoux de la littérature de jeunesse tels que Roald Dahl ou Astrid Lindgren. Mais malgré tout ça, j'ai été assez surprise par l'intrigue qui, je trouve, tenait debout, était cohérente et efficace. L'idée de départ est très bonne et reste intéressante jusqu'à la fin. Je me suis prise au jeu malgré les quelques faiblesses de ce texte. Il faut se laisser aller. J'ai lu ce texte avec un sentiment de nostalgie et de retour aux sources. J'ai vraiment apprécié ce moment. Et en plus de ça, j'ai suivi les aventures d'Alice avec intérêt.  
Bien sûr, étant en période d'Halloween, mon choix s'est porté sur ce tome parlant de revenant, de séances de spiritisme, de fantômes et de manoir hanté. Soyons francs, ce roman ne fait pas peur. Mais l'ambiance mystérieuse est assez bien rendue. Les Alice sont vraiment bien faits. Je comprends pourquoi ils marchent bien avec les jeunes lectrices. 
Cette plongée en enfance m'a fait du bien et je me suis surprise à rentrer dans l'intrigue. Peut-être tenterai-je de nouveau la lecture d'autres aventures d'Alice? J'en possède une bonne quinzaine à la maison. Je ne me souviens pas des histoires ou très peu. Parfois, je m'en rachète lorsque je les croise sur des vide-greniers.  Petit moment de nostalgie. 
Pour ceux que ça intéresse d'autres aventures étranges d'Alice sont disponibles en cette période d'Halloween : Alice au manoir hanté, Alice et le fantôme de la crique, ... Laissez-vous tenter! 

" Figées sur le seuil, elles entendirent distinctement les faibles notes d'un orgue. Bess serra le bras de sa cousine de toutes ses forces.
"Qu'est-ce ... qu'est-ce que c'est? bégaya-t-elle. Le fantôme?
- Impossible ...", commença Marion, mais les mots expirèrent sur ses lèvres.
A l'autre bout de la pièce, une lueur bizarre, verdâtre, s'alluma, révélant la présence d'un orgue de chambre.
Devant le clavier une silhouette lumineuse était assise!"
(Alice et l'esprit frappeur, Caroline Quine, Bibliothèque verte, 1977, p91)


lundi 14 octobre 2013

Une porte qui grince, un squelette caché, une abbaye hantée ... Joyeux Halloween!

 Les mystères de la forêt
Ann Radcliffe

Folio classique, 2011.

Un carrosse lancé à toute allure, dans la nuit, en pleine tempête, un couple fuyant la justice, un arrêt devant une vieille maison isolée sur la lande, occupée par des bandits tenant prisonnière une belle jeune fille… Les Mystères de la forêt est un roman gothique, baignant dans une atmosphère inquiétante, sur fond d’architecture médiévale et de surnaturel. C’est pour ce livre qu’Ann Radcliffe mérite particulièrement son titre de «maîtresse du suspens». Roman d’aventures, c’est aussi un roman de la sensibilité : volupté dans le malheur, expression d’une sensibilité exacerbée sont mises en avant. Mais le désir et la sexualité refoulés ne sont jamais loin, dans ce livre dont le sous-titre pourrait être «Adeline ou Les malheurs de la vertu».

Autant Les mystères d'Udolphe m'avait laissé un souvenir très mitigé, Les mystères de la forêt fut un régal. Et oui! J'avais peur au début. Sachant que Les mystères d'Udolphe m'avait souvent ennuyé, j'ai ouvert ce nouveau roman de Mrs Radcliffe un peu sur la défensive. Et j'avais tort. Je me suis sincèrement régalée.  
En ouvrant Les mystères de la forêt, on entre dans la caricature la plus poussée du roman romantico-gothique anglais, ça tombe dans les pommes, ça pleure devant la beauté de la nature, les secrets enfouis au cœur de vieilles ruines sont révélés, ... Bref, oui, c'est vrai, on plonge dans LE stéréotype le plus pur. Mais c'est délicieux! Je me suis prise au jeu dès les premières pages. Je suis devenue une jeune fille prude du XVIIIème telle Catherine Morland. J'ai frémi, j'ai frissonné, j'ai été très émue, j'ai même été choquée. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman. J'ai trouvé l'intrigue palpitante et pleine de rebondissements. Alors que Les mystères d'Udolphe était long et lent, Les mystères de la forêt est un récit passionnant. Certes, le tout est très téléphoné. On se dit vraiment que le monde est petit chez Ann Radcliffe. Tout le monde se croise, tout le monde a un lien avec tout le monde et j'en passe. Mais j'y ai cru tout de même. J'ai aimé être crédule et naïve durant 500 pages. L'ambiance générale du roman est également un délice. Entre la sombre forêt, l’abbaye inquiétante, le caveau, les pièces cachées, ... nos émotions sont comblées. J'ai littéralement plongé dans cet univers unique, complètement décalé et incroyablement envoûtant. Autre gros point positif, le langage. Les mystères de la forêt a tout comme Les mystères d'Udolphe un style désuet plein de charme. Le récit est parfois interrompu par des poèmes faisant l'éloge de la nature. On est complètement dans l'ambiance romantique et j'ai embarqué. C'est un roman unique. 
J'ai retrouvé dans Les mystères de la forêt tout ce qui faisait le charme des Mystères d'Udolphe, le style désuet, l'ambiance gothique délicieuse, l'amour de la nature, mais sans recroiser cette lenteur, cette lourdeur qui avaient eu raison de mon intérêt. Avec Les mystères de la forêt, j'ai vécu des heures de lecture passionnantes, j'ai frémi auprès d'Adeline que j'ai appris à aimer (malgré sa tendance au malaise vagal), je me suis vu errante dans une forêt inquiétante et j'ai parcouru les couloirs d'une abbaye en ruine. Je suis rentrée dans une machine à remonter le temps et j'ai embarqué au cœur du romantisme gothique. 
Un roman passionnant possédant le charme de vieux romans et une ambiance envoûtante. A lire les soirs d'automne au coin du feu ... 

" Il approche et aperçoit les restes gothiques d'une abbaye : elle s'élevait sur une sorte d'esplanade rustique, ombragée par des arbres très hauts et très touffus, qui semblaient contemporains du bâtiment et répandaient alentour une ombre romantique. La plus grande partie de l'édifice tombait en ruine et ce qui avait résisté aux ravages du temps rendait plus terrible encore l'aspect de la construction dégradée. Les créneaux, qu'embrassaient d'épaisses guirlandes de lierre, étaient à moitié démolis et devenus la retraite des oiseaux de proie. D'énormes fragments de la tour de l'est, presque tout écroulée, gisaient dispersés parmi l'herbe haute qui ondoyait lentement sous l'haleine du zéphyr. "
(Les mystères de la forêt, A. Radcliffe, Folio classique, 2011, Tome 1 chapitre 2, p80/81)

(Source image : epigrammoeil.blogspot.com. Gaspar David Friedrich - Abbey in the oakwood - 1809)


samedi 5 octobre 2013

Méfiez-vous du brouillard!

 Petit Poilu 
Tome 2 - La maison brouillard
Bailly et Fraipont

 Edition Dupuis, collection puceron, 2011.


Il est petit, Il est poilu, C'est Petit Poilu ! Le v'là parti de bon matin. Le v'là parti et tout va bien. Mais ?... Que se passe-t-il ? Ça se bouscule Et tout bascule ! Un épais brouillard. La porte entrouverte. D'une étrange maison. Une rate fantôme. D'affreuses bestioles. Et un vampire tout déglingué. A rafistoler... Vas-y. Petit Poilu Fonce !



J'ai fait la connaissance de Petit Poilu récemment à la médiathèque. Toujours en quête d'album pour mon Romanzino, je suis tombée sur cette craquante boule de poil. A la fois BD et livre sans parole, la collection Petit Poilu est superbe et parfaite pour les 2/4 ans. 
Les aventures de Petit Poilu commence toujours pareil. Il se lève le matin, déjeune, se lave, embrasse sa maman. Alors qu'il est sur le chemin pour aller à l'école (ou ailleurs??), le temps change étrangement et le voilà embarqué dans mille péripéties. Petit Poilu soulève, de façon ludique, les petites réflexions que les enfants peuvent se poser. Parfois, il aborde le souci de l'écologie, parfois celui de l'autonomie ou un simple rendez-vous chez le docteur. Composé que de bulles, sans aucun texte, Petit Poilu permet à l'enfant d'imaginer ce qui se passe, commenter, discuter. 
J'ai décidé en cette période d'Halloween de vous présenter le tome 2 des aventures de Petit Poilu : La maison brouillard. Notre héros est pris dans un épais brouillard alors qu'il se rendait tranquillement à l'école. Il arrive devant un terrible manoir hanté par un rat, un vampire et bien d'autres créatures. Pour désacraliser le monstre et atténuer les peurs des petits, ce tome nous montre des personnages d'abord effrayants, puis devenant doux et rigolos au fil des pages. Petit poilu apprend à gérer ses peurs et devient ami avec ses étranges créatures. L'univers du château hanté est très bien rendu. Un joli mélange d'ambiance angoissante et de détails drôles. 
Des albums intelligents permettant d'aborder des sujets intéressants avec les enfants, mais également des aventures drôles, un personnage attachant, un design chaleureux et agréable. Ce Petit Poilu me fait craquer! 
Vraiment une BD à découvrir ... et pourquoi pas cette maison brouillard pour Halloween?

(Sources images : petitpoilu.com)


mercredi 2 octobre 2013

1,2,3 .... Fantôme!

 Le fantôme de Canterville et autres contes
Oscar Wilde

Bibliothèque Lattès, 1979.

Mr. et Mrs. Otis, de riches Américains, s'installent en Angleterre avec leurs quatre enfants dans un manoir dont les anciens propriétaires prétendent qu'il est hanté. Les Américains n'en croient pas un mot et prennent possession des lieux sans se soucier de ce fantôme. Pourtant, ce dernier est bien décidé à les terroriser. Mais que va faire le spectre face à cette famille incrédule ? Parviendra-t-il à effrayer des jumeaux de onze ans qui n'ont peur de rien et ne cessent de lui jouer des mauvais tours ? (quatrième de couverture de Hachette éducation)
L'édition Lattès ici présentée contient aussi Le crime de Lord Arthur Savile et Le millionnaire modèle.

D'Oscar Wilde, je n'ai lu que l'excellent Portrait de Dorian Gray. J'ai été heureuse de relire cet auteur. Le fantôme de Canterville m'a complètement conquise. Mêlant avec beaucoup d’habilité ambiance gothique traditionnelle et histoire comique et satirique, Oscar Wilde nous offre un conte enchanteur et extrêmement divertissant. Les chaînes, les hurlements, les couloirs sombres sont bien présents ... même si le tout prend un tournant assez étrange. Les nouveaux propriétaires du château hanté des Canterville n'ont absolument pas peur du fantôme y habitant. Les scènes drôles se succèdent et on finit par prendre en pitié ce pauvre revenant qui n'arrive plus à effrayer les autres comme il faudrait. En quelques pages, Wilde arrive à nous offrir des sueurs froides, des rires et des larmes (une fin sublime). A la fois conte gothique, drôle et poétique, Le fantôme de Canterville est délicieux. 
La seconde nouvelle que nous offre ce recueil n'entre pas dans le même registre. Arthur Saville se fait lire les lignes de la main par un chiromancien. Ce dernier lui prédit qu'il sera l'auteur d'un meurtre. Devant se marier prochainement, Lord Savile décide de commettre immédiatement ce crime pour ensuite pouvoir épouser sa fiancée l'esprit tranquille (et pourquoi pas?). C'est un conte au ton assez décalé, à l'humour noir. Ce n'est pas une histoire triste ou mélancolique, mais une histoire au goût un peu amère, mêlant (là aussi) humour et tragédie. ça se laisse lire avec bonheur et même si ça n'a pas le charme du Fantôme de Canterville, c'est sympathique, bien écrit et très prenant.
Le dernier conte ne faisant qu'une dizaine de pages, Le millionnaire modèle, est une sorte de fable morale bien trop courte pour que j'en retienne grand chose. Mais c'est du Wilde alors on embarque tout de même. On reconnaît un peu la patte et le propos de l'auteur du Portrait de Dorian Gray dans cette dernière histoire. 
Un recueil à lire bien évidemment. Surtout pour Le fantôme de Canterville, un conte drôle, émouvant et passionnant. Vraiment une réussite!

« La journée avait été chaude et ensoleillée ; à la fraîcheur du soir, tout le monde alla faire une promenade en voiture. Ils ne rentrèrent que vers neuf heures et prirent un souper léger. La conversation ne tomba nullement sur les fantômes, on ne fit aucune allusion à Sir Simon de Canterville. A onze heures, la famille se retira ; dès onze heures et demie, toutes les lumières étaient éteintes. Peu de temps après, Mr Otis fut réveillé par un bruit curieux dans le couloir. Cela ressemblait à un tintement métallique qui se rapprochait d’instant en instant. Il se leva aussitôt et frotta une allumette. Il était exactement une heure du matin. »
(Le fantôme de Canterville, Oscar Wilde, Lattés, 1979, p 29/30)

(Source image : Le fantôme de l'opéra sur toutlecine.com)