mercredi 31 décembre 2008

Bonne année !!!


(Source image : mollands.net. Rognage et texte : Romanza)

mardi 30 décembre 2008

Rien ne va plus ... C'est l'heure du bilan!

Petit bilan de lecture 2008


Ma foi, cette année fut riche.
Tout d'abord, j'ai, pour la première fois, participé à des petits défis littéraires qui m'ont ravie. Je les ai finis en beauté et en suis très fière. J'ai eu le plaisir de découvrir plusieurs genres littéraires et différentes émotions avec Le nom de la rose, j'ai également renforcé ma connaissance de la littérature gothique et enfin, j'ai apprécié de lire les coups de coeur classiques de Miss Fashion.
J'ai entamé aussi un autre défi en septembre dernier qui lui ne se finira qu'en 2009 ...
J'ai trouvé dans ces petits défis des échanges intéressants et enrichissants, sans contraintes réelles et que du bonheur.
...
Mes coups de coeur littéraires 2008 :
- Les contes d'Andersen qui m'ont replongée dans mon enfance.
- Le message d'Andrée Chédid qui m'a de nouveau confirmé le talent de cette grande dame.
- Le dieu des petits riens d'Arundhati Roy pour son incroyable intelligence et son inoubliable poésie.
- Agnes Grey d'Anne Brontë qui m'a énormément touchée malgré sa discrétion.
- Impératrice de Chine de Pearl Buck parce que Pearl Buck ...
- Le petit prince de Saint Exupéry Un hyme à l'enfance, à l'amour et à la vie.
- Le pays du dauphin vert d'Elizabeth Goudge Un bijou romanesque, fort, humain et poétique qui place madame Goudge dans les grands écrivains de ma vie.
- Marie-Antoinette de Stefan Zweig Une femme qui m'a touchée et bouleversée.
- Le treizième conte de Diane Setterfield J'y ai retrouvé Jane Eyre et mes autres chers romans victoriens.
- Antigone de Henri Bauchau Une héroïne que j'adore, une plume magnifique.
- La colline aux gentianes d'Elizabeth Goudge Poétique, tendre, émouvant.
- Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell pour avoir fait ressurgir mes rêves d'adolescentes.
- Dracula de Bram Stoker pour sa structure originale et le lien d'amitié qui unit les personnages.
- Les mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe malgré ses trop lourdes longueurs, un roman vraiment beau qui m'a ravie.

J'ai encore été très (trop?) généreuse cette année pour la remise des prix, mais que voulez-vous, quand on aime on ne compte pas ...

Je vous souhaite une bonne année littéraire 2009 ...



(Source image : Dave Kramer. Davekramer-art.com)

samedi 27 décembre 2008

Sur le long chemin tout blanc de neige blanche ...

Un chant de Noël
Charles Dickens

Le livre de poche jeunesse, 2008.


Le soir de Noël, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L'entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s'il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire.

Un très beau petit conte de Noël que celui-là!
Je connaissais l'histoire par Walt Disney réintitulée Le Noël de Mickey, un de mes livres d'enfance, mais je n'avais jamais lu l'originale. Elle m'a enchantée.
Cette histoire de fantômes est passionnante. On suit Scrooge dans la découverte de son passé, de son présent et de son futur avec un grand plaisir.
Un petit roman où plâne constamment la magie de Noël même dans les moments les plus durs. Un hymne à la vie, à l'amour des petits riens de l'existence, à l'émerveillement. Un roman plus profond et philosophique qu'il n'y paraît, plus polémique aussi. On peut retirer aux gens leur richesse ou leur bien, mais on ne leur enlevera jamais leur foi. Ce ne sont pas les gens les plus riches les plus heureux. Qu'elle est la vraie richesse??

"-Monsieur, demanda Scrooge, êtes-vous l'Esprit dont la venue m'a été prédite?

-C'est moi.

La voix était douce et agréable, singulièrement feutrée, comme si, au lieu d'être si près de lui, il se fût trouvé très loin.

-Qui êtes-vous donc? demanda Scrooge.

- Je suis l'esprit des Noëls passés.

-Passés depuis longtemps? demanda Scrooge, remarquant la taille du nain.

- Non, vos Noëls."

(Un chant de Noël, 2008, p47)

(Source image : album.aufeminin.com)

jeudi 25 décembre 2008

Une mer de silence sur cette étendue de cris!

Le silence de la mer et autres nouvelles
Vercors
(Défi Au delà des mots 2008/2009)

Livre de poche, 2005.

Les Editions de Minuit ont été conçues par Vercors à l'automne 1941 et créées par lui avec Pierre de Lescure. Le Silence de la mer est le premier titre à y être publié. Une vingtaine d'autres suivront jusqu'à la Libération, mais c'est le texte inaugural de Vercors qui connaît le plus grand retentissement. Cette sobre histoire, où une famille française s'oppose par le silence à l'officier allemand qu'elle a été obligée de loger, est un plaidoyer implacable contre la barbarie hitlérienne. Sous la calme surface des eaux, c'est la terrible mêlée des bêtes dans la mer qui se trouve soudain révélée et toute la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent . Les récits qui accompagnent ici Le Silence de la mer, ont une portée peut-être moins complexe mais tout aussi forte. Tous lancent un vibrant appel aux vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs.
...
Un très beau livre que celui-là! Certes, dur, triste, implacable, mais poétique et sensible. Chaque récit nous plonge dans la souffrance des êtres durant la guerre. On ressent leur incompréhension, leur honte, leur combat. Vercors nous transmet tous ces sentiments, mais sans jamais nous brusquer.
Le silence de la mer est une petite merveille tout en sobriété et en retenue. Cette histoire est si fine et si profonde que l'on pourrait l'étudier encore longtemps.
Quant aux autres nouvelles, elles sont, c'est vrai, moins subtiles et plus brutes, mais elles sont toutes aussi bouleversantes. Les deux dernières L'imprimerie de Verdun et La marche à l'étoile m'ont plus particulièrement touchée. Vercors parle des gens avec une telle sensibilité qu'ils en deviennent des amis proches et que l'on ressent profondement leur détresse ...
Une belle lecture à découvrir ...
...
" Ce fut ma nièce qui alla ouvrir quand on frappa. Elle venait de me servir mon café, comme chaque soir (le café me fait dormir). J'étais assis au fond de la pièce, relativement dans l'ombre. La porte donne sur le jardin, de plain-pied. Tout le long de la maison court un trottoir de carreaux rouges très commode quand il pleut. Nous entendîmes marcher, le bruit des talons sur le carreau. Ma nièce me regarda et posa sa tasse. Je gardai la mienne dans mes mains.
Il faisait nuit, pas très froid : ce novembre-là ne fut pas très froid. Je vis l'immense silhouette, la casquette plate, l'imperméable jeté sur les épaules comme une cape.
Ma nièce avait ouvert la porte et restait silencieuse. Elle avait rabattu la porte sur le mur, elle se tenait elle-même contre le mur, sans rien regarder. Moi je buvais mon café, à petits coups.
L'officier, à la porte, dit : "S'il vous plaît". Sa tête fit un petit salut. Il sembla mesurer le silence. Puis il entra.
La cape glissa sur son avant-bras, il salua militairement et se découvrit. Il se tourna vers ma nièce, sourit discrètement en inclinant très légèrement le buste. Puis il me fit face et m'adressa une révérence plus grave. Il dit : "Je me nomme Werner van Ebrennac". J'eus le temps de penser, très vite : "Le nom n'est pas allemand. Descendant d'émigré protestant ?" Il ajouta : "Je suis désolé".
(Le silence de la mer, 2005, p 19)
(Source image : planetekobaya.spaces.live.com)

dimanche 21 décembre 2008

Il est temps ...

... de vous souhaiter un joyeux noël!

L'ambiance générale se réchauffe, les enfants ont les yeux qui pétillent, le vin chaud coule à flot et les marrons glaçés se font dévorer ... Je vous souhaite donc de tout coeur un heureux et doux noël !!

(Source : Le grand site de Sarah Kay)

samedi 20 décembre 2008

Trois lectures ... et puis voilà!



- Dracula de Bram Stoker

- Les mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe

- Pauline d'Alexandre Dumas

Hey! Ainsi s'achève en beauté mon dernier petit challenge littéraire 2008!

Une petite palme d'or pour Dracula, un gros coup de coeur (qui malheureusement n'a pas duré tout le roman) pour Les mystères d'Udolphe et la confirmation d'un talent inégalé pour Monsieur Dumas et sa Pauline.

Merci à Lou et Malice pour ce petit challenge fort sympathique!

vendredi 19 décembre 2008

Des évanouissements, des fantômes et des mariages ...

Les mystères d'Udolphe
Ann Radcliffe
(Découvertes gothiques 2008)

Folio classique, gallimard, 2001.


Ann Radcliffe publie en 1794 The Mysteries of Udolpho. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue, se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette petite bourgeoise à la vie ordinaire à raconter des histoires terrifiantes, qu'on appelle « gothiques » en Angleterre et « noires » en France parce qu'elles cherchent à provoquer la crainte chez les lecteurs.
Émilie explore le château mystérieux, chandelle à la main, à minuit. La menace (surnaturelle?) est partout présente. Les séquestrations, les tortures ne sont pas loin. Quel est le dessein du maître des lieux? Quels sentiments éprouve la jeune fille pour son tuteur et geôlier? Qui épousera-t-elle, après cette quête de soi à travers les corridors du château, qui ressemblent à ceux de l'inconscient? Ce n'est pas pour rien qu'un chapitre porte en épigraphe ces mots de Shakespeare: « Je pourrais te dire une histoire dont le moindre mot te déchirerait le coeur. »


Etrangement, ce qui m'a le plus séduite dans cette oeuvre n'est pas l'ambiance gothique. J'ai même trouvé le livre II et la longue captivité d'Emilie à Udolphe parfois un peu ennuyants. Par contre, j'ai été envoûtée par le style doucement désuet, me rappelant mes lectures universitaires telles que La princesse de Clèves ou les oeuvres de Diderot. Ce roman est un classique à l'état pur et c'est en cela qu'il m'a ravie. J'ai littéralement été prise par les premières pages. Le livre I m'a tout simplement emmenée dans son univers. J'ai succombé aux belles scènes entre Emilie et Valancourt, mais surtout j'ai été bouleversée par la sublime poésie de ce livre. Un véritable hymne à la nature : "Il avait dit souvent que ce goût pour la nature ne pouvait exister dans une âme sans y supposer une grande pureté de coeur et d'imagination"(p87). Le livre I m'a captivée par son côté pastoral, puis le départ d'Emilie pour l'Italie m'a également ravie. Venise et sa vie légère, les paysages italiens et les hommes galants et romantiques. Les mystères d'Udolphe rentrait progressivement dans mes coups de coeur à vie lorsque mon attention s'est épuisée ...

Quand est arrivé le livre II ... ce fut long ... très long! Pourtant, je m'attendais à me régaler des peurs et de l'imagination tordue de cette Emilie trop sage et trop cul-cul. Et bien, non! J'ai apprécié, mais j'ai trouvé cela vraiment trop long. Ann Radcliffe a tellement pris son temps que ce n'est plus du suspence, c'est de l'ennui. Et comme c'est dommage! J'ai préféré les scènes gothiques se passant à l'extérieur que dans le château. Le livre II manque de nature. Elle est tellement présente et bien décrite dans tout le roman que son absence nous manque dans le second livre.

Mon attention n'est revenue qu'au troisième et dernier livre. J'ai retrouvé l'ambiance envoûtante du premier ... Et au moment du dénouement et de la mise en lumière des secrets et autres complots, mon attention était à son comble.

Au final, un très beau livre qu'il faut vraiment lire et que j'ai réellement apprécié, mais qui possède beaucoup (trop) de longueurs.

Les avis de Lilly , Morwenna , Nebelheim , ...

" La chute totale du jour ne l'éloignait pas de son platane favori ; il aimait ce moment où les dernières clartés s'éteignent, où les étoiles, l'une après l'autre, viennent briller dans l'espace et se réfléchir sur le miroir des eaux; moment touchant et doux, où l'âme dilatée s'ouvre aux plus tendres sentiments, aux contemplations les plus sublimes. Quand la lune, de ses rayons argentés, perçait l'épais feuillage, Saint-Aubert restait encore; et souvent il se faisait apportersous un arbre favori le laitage et les fruits qui composaient son souper."

(Les mystères d'Udolphe, Folio, p54)



(Source image : Illustration de Northanger Abbey de Jane Austen. mollandes.net)

dimanche 14 décembre 2008

Colis reçu!


ça y est! Mon petit colis Blondel est arrivé à bon port! Je rêve déjà d'y plonger le nez ... Merci encore aux organisatrices du jeu.

vendredi 5 décembre 2008

Petit tag littéraire !!

Petit questionnaire littéraire trouvé chez Karine. Il suffit de répondre à ces questions et d'en rajouter une à la fin

...

- Plutôt corne ou marque page ? Marque-page. J'en achète, je m'en fabrique et les choisis selon ma lecture.
- As tu déjà reçu un livre en cadeau ? Oh ouiiiii! Beaucoup ...
- Lis tu dans ton bain ? Oui, j'adore! Un thé, des bougies, de la musique classique, un bain chaud et un bon roman. Le truc c'est que je n'ai plus de baignoire depuis quelques temps ... C'est bête!
- As tu déjà pensé à écrire un livre ? Oui. Mais j'ai tellement de respect et d'admiration pour mes auteurs chéris que j'ai la sensation de les injurier en écrivant ...
- Que penses tu des séries de plusieurs tomes ? J'adore car se plonger dans une longue série a quelque chose de palpitant. C'est comme une seconde vie, une vie parallèle. Mais j'avoue que ça me fait un peu peur tout de même ...
- As tu un livre culte ? Pas qu'un seul ...
- Aimes tu relire ? Relire, non. Re-feuilleter, re-toucher, re-découvrir des passages d'un livre que j'ai aimé, oui.
- Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimé ? Pourquoi pas. C'est agréable! Mais je ne provoque pas les rencontres. Elles se font par hasard lors des salons du livre ou autres. Je ne programme pas de les rencontrer ...
- Aimes tu parler de tes lectures ? Je ne peux pas m'en empêcher
- Comment choisis tu tes livres ? Par coups de coeur, mais surtout à la suite de rencontres et de discussions avec d'autres passionnés
- Une lecture inavouable ? La série des Angélique d'Anne Golon que j'ai découvert il y a peu
- Des endroits préférés pour lire ? Mon canapé, mon lit, dans la nature ...
- Un livre idéal pour toi serait ? Joker ... Je sèche!
- Lire par dessus l’épaule ? J'avoue lire le titre des romans que les gens lisent dans les lieux publics ... c'est plus fort que moi!
- Télé, jeux vidéos ou livre ? La télé, rarement, que pour les bons films et les Simpsons. Les jeux vidéo, de temps en temps, mais pas du tout souvent. Livre? Tous les jours, tout le temps, partout.
- Lire et manger ? Oui, le matin au petit-déjeuner
- Lecture en musique, en silence, peu importe ? J'aime les deux. Cela dépend de mon état d'esprit
- Lire un livre électronique ? Non, ça ne m'attire pas du tout. J'aime trop tenir mon livre.
- Le livre te tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ? Oui ... J'espère toujours qu'il y aura quelque chose à retenir, quelque chose de bon à en tirer
- As tu déjà lu un livre jusqu’aux petites heures ? Bien sûr ... Mais c'est de plus en plus rare, car la vie d'adulte c'est fatiguant ... Ppfff! J'adore être plongée dans un livre quand tout le monde dort ... Petit instant rien qu'à soi. Je les attends avec impatience mes nuits de veille littéraire. Parfois, elles me prennent par surprise (ce sont les meilleures!). Dur, dur quand le lendemain, il faut aller bosser.
- Écouter un livre audio ? Pourquoi pas. Dans la voiture, avant d'aller travailler
...
Ma question : Maniaque avec tes livres ou pas? Je suis soignée mais pas non plus maniaque. J'aime distinguer mes livres lus de mes livres non-lus. Dès que j'ouvre un nouveau roman, je "casse" la tranche, c'est une façon de le faire vivre. Un livre lu est un livre qui a vécu, il doit en porter la marque. Mais je ne renverse pas mes tasses de thé dessus, ne corne pas les pages, ... Ils ont été lus et ont vécu, mais n'en sont pas pour autant en état de décomposition avancée.


A qui le tour?


(Source image : piecedepuzzle.overblog)

mercredi 3 décembre 2008

Souvenir littéraire ...

Je me suis rappelée d'un petit souvenir de lecture il y a quelques jours ... Plus qu'un souvenir, je dirai plutôt une sensation.
(photo:Romanza)
J'habitais dans ma douce campagne bien éloignée de la fac' où j'étudiais. Je devais prendre le train tous les jours. La ville où j'habitais était très mal desservie. Il m'arrivait d'attendre deux heures un train pour rentrer chez moi. De plus, j'avais un changement à faire. Je prenais un premier train qui mettait environ 50 minutes, ensuite un second qui, lui, durait un quart d'heure. J'en ai passé des minutes, des heures à attendre mes trains et mes correspondances. La gare étant un véritable couloir à air, ce n'était pas toujours agréable d'attendre. Et puis, le soir, le train était bondé. On arrivait à trouver une place, mais on était collé de toute part et on ne pouvait plus respirer. Le train, quoi! Je ne me plains pas, bien sûr, on est tous dans le même bateau. Et d'ailleurs, ce que je voulais soulever en expliquant tout ça, c'est qu'étonnament, j'ai de très bons souvenirs et suis nostalgique de ces instants. Et tout cela grâce aux livres. Je me souviens avoir failli plusieurs fois louper un arrêt tellement j'étais passionnée par un roman. Je me rappelle que mes mains se congelaient à force d'être sortie et de tenir le livre que je lisais. Ce sont de réels bons souvenirs dont je me rappelle avec émotion. Le doux mouvement du train, la lumière pâle du wagon, l'hiver et sa nuit noire à 17h. Je me souviens plus particulièrement de la triste histoire d'Eugénie Grandet, de la guerre des Chouans ou de Quatrevingt-treize, de mes larmes retenues en lisant Anna Karenine, de l'univers étrange d'En rade ou de celui, précieux de La princesse de Clèves ... tant et tant de bons souvenirs littéraires qui me rappelent à quel point j'aime lire ...
Plus tard, j'ai déménagé et je n'avais plus qu'une rue à traverser pour aller à la fac'. Certes, je pouvais rentrer chez moi le midi et me lever plus tard le matin, mais je n'ai pas retrouvé ce charme agréable de se réveiller en douceur dans le train avec son roman ...

mardi 2 décembre 2008

Pause BD

Tintin et les 7 boules de cristal
13


Hergé, Casterman, 2006.

Une expédition scientifique découvre le tombeau d'une divinité inca. Les membres de l'équipe ramènent la momie en Europe et sont tour à tour victime d'une malédiction. Une vieille légende avait annoncé cette tragédie. Est-ce le syndrôme inexpliqué des pilleurs de sarcophages ou une machination cachée? Bientôt, le professeur Tournesol est enlevé. Tintin et le capitaine Haddock enquêtent ...

Cela faisait un moment que je ne m'étais pas plongée dans une petite BD et que j'avais mis de côté mes Tintin. Je me suis donc offerte, hier, le petit plaisir de me blottir dans ma couette avec un album de Hergé. Je connaissais déjà par coeur cette histoire car j'ai vu et revu l'adaptation en dessin animé lorsque j'étais enfant, mais je ne l'avais encore jamais lue. Ce fut un fort bon moment, drôle (merci Capitaine!!), imaginatif et plein d'aventures. L'ambiance mystique de cet album est envoûtante. J'aime particulièrement les anciennes civilisations sud américaines et ce tome m'a passionnée.

A la fin de ce tome, Tintin et Haddock embarquent pour le Pérou à la recherche de Tournesol (l'homme de ma vie ... Il me fait complétement craquer. Voilà , c'est dit! J'assume). L'histoire se prolonge avec le tome suivant : Le temple du soleil.

dimanche 30 novembre 2008

Moment passionné ...


Baron Charles Steuben, La liseuse, 1829, musée des beaux arts de Nantes

Un brin de poésie ...

J'ai remarqué que cela faisait un moment que je ne vous avais pas présenté un petit bijou miyazakien.
Le château ambulant


Film d'animation japonais
Hayao Miyazaki


Encore une petite merveille.
Un film à l'esthétique formidable, aux musiques bouleversantes et à l'histoire fascinante. Un de mes préférés.
Le personnage de Sophie est merveilleux. On embarque avec elle dans son aventure extraordinaire et on se prend à aimer les gens qu'elle rencontre. On oublie vite son apparence de vieille femme de 90 ans. On la trouve belle, courageuse et magnifique. Une belle leçon de tolérance et de respect.
De beaux moments de douceur, de joie et de courage. Un dessin animé qui, comme tous les Miyazaki, met du baume au coeur. Des scènes simples de la vie quotidienne : le petit déjeuner, le goûter près d'un lac, le ménage, le thé, ... Des petites scénes qui donnent tout simplement envie de vivre.
Laissez-vous embarquer dans ce sublime conte qui vous révélera dans de belles choses sur la vie ...



Sophie, une jeune fille de 18 ans, fait la connaissance du magicien Hauru, jeune homme séduisant et mystérieux. Se méprenant sur leur relation, une sorcière jalouse jette un épouvantable sort à Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans ... Quel destin attend Sophie?
Le château ambulant est tiré d'un roman très apprécié : Le château de Hurle de Diana Wynne Jones. Je compte bien le lire et le déguster un jour.

(Source image : buta-connection)

mercredi 26 novembre 2008

Plus qu'un seul!

- Pauline d'Alexandre Dumas.
- Dracula de Brian Stoker.

- Les mystères d'Udolphe d'Anne Radcliffe.

Je viens de finir Dracula et reste dans l'ambiance en m'attaquant aux Mystères d'Udolphe ...

De l'intérêt des soirées glaciales d'automne ...

Dracula suivi de L'invité de Dracula
Bram Stoker
(Découvertes gothiques 2008)

Pocket, 2002.


Comment Vlad III, prince de Valachie, dont le goût immodéré pour le supplice du pal lui avait valu le sobriquet de "Tepes" (l'empaleur), est-il devenu, sous la plume de Bram Stoker, le comte Dracula?
Comment un seigneur de la guerre mort au combat, en 1476, contre les Turcs est-il devenu un "non-vivant", se nourrissant du sang de ses victimes? Comment, enfin, le folklore du vampire s'est-il nourri des chroniques historiques? Mystérieuse alchimie qui fit l'universel succès du romans de Stoker. Par lui, la légende, reprise à la scène et, surtout, à l'écran, est devenue mythe et a donné naissance à la saga du Prince des Ténébres.

Je ne m'attendais pas une seconde à trouver dans ce roman ce que j'y ai découvert. C'est un récit à la richesse extraordinaire qui m'a scotchée sur place.
J'avais attendu sciemment l'arrivée de l'automne, de ses nuits prolongées, de sa pluie, de son froid mordant et de son vent violent, pour me plonger dans le roman de Bram Stoker. Je suis totalement rentrée dans cette histoire au point d'avoir eu la sensation de me retrouver face à Dracula en personne durant toute sa lecture.
Vous vous doutez bien que ce qui est remarquable tout d'abord c'est l'ambiance : château hanté et angoissant, tempête de neige dans une forêt lugubre et froide. Un véritable florilège d'atmosphères gothiques des plus croustillantes. De plus, ce livre fait VRAIMENT peur. Je m'attendais à quelque chose d'aussi gentillet que Frankenstein ou L'étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde, et bien, loin de là. C'est un roman d'horreur à l'état pur. Une véritable galerie de choses pas jolies-jolies où se croisent le supplice du pal, des têtes tranchées, des femmes assoiffées de sang et j'en passe. La scène qui, pour moi, est la plus terrifiante est celle du journal de bord du Déméter (bbbrrr!!). A découvrir d'urgence.

Hormis cette ambiance fascinante et vraiment grandiose, ce qui m'a beaucoup plue également c'est la structure même du roman. Il est constitué de lettres, de journaux intimes ou de bord. Les personnages n'en deviennent que plus proches. Rien ne nous est caché puisque le texte est écrit de la main même des personnages. Ils nous exposent, sans faux semblants, leurs sentiments les plus profonds.

Troisième point. Ce texte est à la fois un roman d'aventure, d'horreur, mais aussi un roman policier ou encore, romantique. On trouve de tout dans ce récit. On tremble, on pleure, on est ému. Un texte riche et intelligent.

Dernier point à signaler, l'amitié. J'ai été très touchée par ce lien indestructible qui réunit les protagonistes. J'ai été véritablement émue. On se prend à rêver d'être parmi eux, dans leur groupe si lier dans leur quête du Bien. J'ai eu la larme à l'oeil quand je les voyais se serrer les coudes face à l'adversité. Une très belle leçon d'amitié et de courage que je ne suis pas prête d'oublier.

Vous aurez compris que j'ai été conquise par ce roman si riche, beau malgré sa violence et poétique bien que narrant une histoire d'horreur. J'aurai, cependant, aimé avoir plus de détails sur le passé du comte Dracula. Qui est-il? Pourquoi est-il devenu en non-vivant? Toutes ces interrogations me poussent à faire des recherches sur cette légende fascinante.
Un texte à dévorer ... jusqu'à la dernière goutte de sang.


L'avis de Sylvie ...

" J'avais peur d'ouvrir les yeux et continuais à l'observer à travers mes cils. Elle se mit à genoux et se pencha sur moi, m'entoura d'un regard d'envie. De tout son corps émanait une volupté qui me semblait en même temps excitante et répugnante. Quand elle se pencha davantage, je pus voir qu'elle se léchait les lèvres, comme un animal, à tel point qu'à la lueur de la lune je discernai nettement la salive qui lui brillait sur les lèvres et les dents. Lente, elle êncha davantage la tête, ses lèvres effleurèrent les miennes puis glissèrent le long de mon menton et parurent se diriger vers ma gorge. Elle observa un temps d'arrêt, et j'entendis l'horrible son de sa langue qui se léchait dents et lèvres."

(Dracula, Pocket, 2002, P61)


(Source image : bebedoudoune.centerblog. Dracula de Coppola)

.... La chance tourne ...

Hey .... J'ai été tirée au sort pour la première fois de ma vie! C'est pas beau ça??

J'ai participé au petit jeu organisé par Fashion, Amanda, Caro[line] et Stéphanie (les explications ici!) et j'ai eu la joie d'être la gagnante du blog de Fashion ... Je suis vraiment ravie!
De plus, j'ai un petit cadeau. Ce jeu avait pour but de faire découvrir l'écrivain Jean-Philippe Blondel que nos quatre belles dames aiment tout particulièrement. Je gagne donc 5 romans de cet auteur que je ne connais pas du tout et que je suis ravie de découvrir ...
Un jeu très sympathique! Merci encore à vous 4 ... et à bientôt avec la photo des 5 romans de Monsieur Blondel que je reçevrai dans quelques temps!

mardi 25 novembre 2008

Petit objectif personnel pour l'année 2009 ...


Depuis le temps que je désire les lire ces 7 romans de La recherche du temps perdu de Marcel Proust ... mais ils m'effraient autant qu'ils m'attirent et j'en repoussais volontairement le moment. Et puis, hier ... sans explication ... j'ai eu une envie folle de me plonger dans le monde de Swann, d'Odette et de Guermantes. Je me suis dit que plutôt que de réciter toujours les mêmes banales bonnes intentions de début d'année (enfin ... je crois n'avoir jamais promis quoique ce soit au jour de l'an!! Je me connais trop pour ça!), et bien, j'allais tenter un petit objectif dans le domaine que j'aime le plus au monde : La lecture. Pour moi, que du bonheur de ce côté là. Aucune torture, aucune contrainte. C'est pas beau ça?
Entre Marcel et moi, c'est un peu 'je t'aime! Moi non plus!". J'ai fait sa connaissance en fac' de Lettres, en première année de Licence exactement. Nous devions lire, pour le cours de littérature, la seconde partie Du côté de chez Swann (Tome 1) nommée Un amour de Swann. Le livre était court et j'ai toujours adoré les lectures imposées (oui, je sais, je suis un peu sadique!), tout commencait bien. Mais voilà! Je suis totalement passée à côté de l'oeuvre. Je me suis ennuyée, mes yeux suivaient les lignes mais pensaient à autre chose. Bref! Le flop littéraire total! J'ai mis Proust dans le tiroir "auteur difficile" et ciao bello!
Mais notre histoire, à Marcel et à moi, ne s'arrête pas là ... (et oui! ce serait trop simple!). Voilà qu'arrivent la dernière année de licence, presque 3 ans de culture littéraire supplémentaire, deux années de plus et une prof géniale. Elle nous enseignait la grammaire et la stylistique et c'était une femme pleine de passion qui nous donnait qu'une seule envie : se précipiter dans une librairie à chaque fin de cours. Et cette charmante dame nous demanda d'étudier Monsieur Proust. Arrghh! Horreur! Rage et désespoir!
Une magnifique amie à moi et moi-même (bien sûr!) devions étudier (stylistiquement) un passage d'Un amour de Swann. Et là ... ce fut la révélation! Nous avons pris un pied magistral à décortiquer ses phrases, à analyser, à fouiller et enfin ... à comprendre (à notre humble niveau) le géniallissime talent de Monsieur Proust. Notre oral fut un plaisir de chaque instant, les débats avec la prof également et au final, mon amie et moi avions juré de lire un jour A la recherche du temps perdu dans son intégralité et de se réconcilier définitivement avec Proust ...

Voilà l'histoire! Depuis cette dernière année de Licence, je me suis offerte le premier tome et je le regarde, le touche souvent avec envie ... et appréhension, je dois l'avouer. Car je sais que Proust n'est pas une lecture aisée. Je sais qu'il me demandera toute mon attention, mon cerveau entier en pleine action et les neurones en fusion. Je sais aussi que je ne pourrai pas le lire entre deux bus ou à moitié plongée dans le sommeil ... Mais tant pis, j'ai envie de me plonger dans son monde, dans son ironie, dans sa poésie aussi. J'ai envie qu'il me prenne la tête et qu'il me fasse sortir de la vapeur des oreilles. J'ai envie de retrouver cette passion et cette transe que j'ai ressenties en étudiant ses phrases et ses pensées il y a quelques années.

Tout est dit!

Donc pour cette année, je m'offre le luxe de lire les 7 tomes de La recherche du temps perdu :
- Du côté de chez Swann (Lu!)
Je vous invite à lire les sublimes avis de Cécile, ancien membre de la blogosphère, ici et , qui ne sont pas étrangers à ma volonté de me replonger dans Proust ...
Mon avis final sur A la recherche du temps perdu

samedi 22 novembre 2008

Nouveau craquage littéraire ...

Je me suis laissée tenter par deux petits romans d'occasion qui n'attendaient plus que moi pour les adopter.
Il s'agit de deux livres de Rosamond Lehmann, auteur que je n'ai jamais lu mais dont j'ai entendu que du bien sur la blogosphère. En tout cas, pour ce roman là :

L'invitation à la valse. En lisant les avis de Fashion et de Lilly nous disant de ne pas se fier à la couverture ultra kitsh de cette vieille édition, je me suis laissée séduire.

Le second :

Poussière. Je n'en ai jamais entendu parler, mais j'ai trouvé la couverture jolie, douce et poétique. Le titre aussi d'ailleurs ... Alors, hein, pourquoi pas?

mardi 18 novembre 2008

Un Noël pour tous ...



En voilà une bonne idée ... Je vous invite à aller voir et à en parler autour de vous ...

lundi 17 novembre 2008

Hey ... défi fini!


- La chartreuse de Parme de Stendhal.
- Orgueil et Préjugés de Jane Austen.
- Oliver Twist de Charles Dickens.
- Marie-Antoinette de Stefan Zweig.
- Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.
...
La palme du plus magnifiquement romanesque est attribué à Autant en emporte le vent. Celle de la plume la plus intelligente, La chartreuse de Parme de Stendhal. En ce qui concerne le plus bouleversant, Marie-Antoinette. De la meilleure ambiance, Oliver Twist.
La palme d'or est attribué à Orgueil et préjugés ... bien que tous ces romans aient été fabuleux.
Un énorme merci à Fashion pour ce sublime partage que j'ai sincérement apprécié!

" Je penserai à tout cela demain "

Autant en emporte le vent
Magaret Mitchell





Tome 1 et 2, Livre de poche, 1968/1969
Editions récentes : Tome 1, 2 et 3, folio, 1976


Scarlett O'Hara est une jeune fille fougeuse et passionnée. Menant une existence heureuse en Georgie, dans le sud des Etats-Unis, elle passe ses journées entourées de nombreux soupirants bien que son coeur ne rêve qu'à Ashley Wilkes, un homme timide et vertueux. Sa vie est bouleversée par l'annonce de la guerre de Secession. L'heureux monde qu'elle a connu s'effondre et plus rien ne sera jamais pareil ... Tout ce qu'elle croyait éternel et inébranlable prend fin brutalement.

Il y a tant de choses à dire que je ne sais pas vraiment par quoi commencer.

Au début, j'étais anxieuse. Je craignais d'être déçue par ce roman qui a tant passionnés de lecteurs. J'avoue même avoir fortement freiné des deux pieds pour retarder le moment d'ouvrir ce roman. Mais dès que j'ai lu la première ligne, c'est un violent vent romanesque qui m'a emportée pour me reposer au sol qu'aux derniers mots de ces 1 400 pages.

Ce que j'ai préféré dans ce roman : la nostalgie. La nostalgie de mes années d'adolescente qui ont subitement ressurgi dans mon esprit. Les couvertures un peu vieillottes (mais si envoûtantes) de mes éditions et leur odeur de bibliothèque ; l'histoire de cette jeune fille désappointée par la vie et les hommes ; les bals ; les scènes romanesques et si belles (mais pas nian-nian ...); ... J'ai eu la sensation de revivre mes lectures d'adolescente lorsque je lisais Les quatre filles du Dr March et que je me prenais pour Joe March ou encore les Sissi ou les romans de la comtesse de Ségur. Tout le roman a chamboullé mes souvenirs et mes rêves de petite fille : crinoline, bal, soupirant, ... Un vrai moment de fraîcheur!

La seconde chose que j'ai aimé : la richesse du roman. Richesse des personnages (magnifique Rhett avec ses répliques croustillantes ; Une Mélanie dont je suis littéralement tombée en amour ; ...), des descriptions (Ah! Tara ... et Atlanta!), des ambiances surtout (La garden party aux Douze Chêne ; L'arrivée des Yankees ; Le bal de bienfaisance où la veuve Scarlett ose danser avec Rhett Butler ; ...) ... Margaret Mitchell a le don de nous faire voyager comme jamais. Elle nous prend par la main et nous transporte loin, dans un monde qui n'est pas le nôtre et pourtant que l'on semble connaître par coeur.

Je ne me suis pas ennuyée un seul instant malgré l'épaisseur de ce roman. C'est fort, intelligent, bien écrit et j'ai véritablement passé un magnifique et splendide moment. A la fois romanesque, facile et agréable, mais tout aussi complexe, violent et dur.

Si seulement Margarel Mitchell n'était pas si profondement sudiste. Un gros bémol! Les remarques racistes et pro-esclavagistes m'ont particulièrement choquée. Je voulais crier et dire :"Pourquoi? Ton roman aurait pu être si parfait!"; J'ai essayé de prendre cet aspect là du livre comme un témoignage historique ou les pensées de l'époque et cela m'a beaucoup aidée et j'ai réussi à relativiser. Mais ce ne fut pas simple ...

En tous les cas, ce roman m'a appris beaucoup et surtout m'a faite rêver comme une jeune fille de 15 ans et ça, j'avoue, ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps ... Comme j'ai pleuré, tremblé, espéré, ... Comme j'ai ressenti cette nostalgie, cet attachement au passé que Scarlett ressent si violemment! ... La fin m'a bouleversée ...

Un grand merci à ce roman pour ce grand moment d'émotion et de souvenirs ...

Les avis d' Erzébeth, Charlotte, ...

" Elle avait les yeux rivés sur son assiette et croquait un biscuit avec une élégance et un manque d'appétit qui lui eussent attiré les félicitations de Mama. Elle avait beau avoir plus de soupirants qu'il ne lui en fallait, elle ne s'était jamais sentie aussi désemparée. Sans qu'elle ait pu comprendre pourquoi, les plans qu'elle avait élaborés au cours de la nuit avaient complètement échoué, tout au moins en ce qui concernait Ashley. Elle avait attiré dans ses filets des admirateurs à la douzaine, mais pas Ashley, et toutes ses craintes de la veille lui revenaient. Tour à tour son coeur s'affolait et cessait presque de battre, ses joues s'empourpraient et blémissaient."

(Autant en emporte le vent, tome 1, 1968, p140)



(Source image : cinemovies.com)

dimanche 9 novembre 2008

Laissez-moi vous parler de ....

Emily, Jane, Elizabeth, Charlotte et les autres ...


Cela fait un petit bout de temps que l'envie d'écrire un billet sur la littérature anglaise me titille. En temps normal, je parle d'auteurs bien précis dans ce libellé, mais le désir m'a pris d'écrire sur un courant, une ambiance, un style qui me tient particulièrement à coeur : le romantisme anglais.


Nous sommes nombreux sur la blogosphère à avoir succombé à cette littérature si prenante, à l'atmosphère si particulière et si envoûtante.
Les romans des soeurs Brontë, ceux de Jane Austen ou encore, plus récents mais qui ont su garder l'ambiance des romantiques anglais, Daphné du Maurier, Elizabeth Goudge ...
Je suis en amour pour ces ambiances presque gothiques, ces décors où se croisent les landes anglaises frappées par les vents et les rues victoriennes de Londres, ces histoires de gouvernantes pauvres et sans charme mais au caractère volontaire et passionné ... et ces intrigues entre réalisme social et histoire de fantôme ou ancienne épouse devenue folle.

J'ai plongé passionnément dans la sublime histoire de Jane Eyre ; j'ai pleuré en lisant les malheurs de Catherine dans Les hauts de Hurle-vent ; je suis tombée amoureuse de Darcy ; j'ai accompagné Agnes Grey dans ses questionnements ...
D'autres romans m'attendent au chaud dans ma bibliothèque et je sais que j'y retrouverai toujours ces ambiances envoûtantes qui réveillent en nous de doux sentiments romantiques ... Romantiques, mais profonds et intelligents, véritables travaux sur l'esprit humain et la société d'autrefois. On s'imagine courir dans les landes anglaises ou encore, devenir une pauvre gouvernante ...


La recluse de Wildfell Hall ; Le professeur ; Middlemarch ; L'abbaye de Northanger ; Sparkenbroke ; Sarn ; ....
De belles heures de lecture romantique en perspective ....

(Sources images : Jane Eyre popular classics ; Rude ; Carnets de plume ; Edmund Blair Leighton)


samedi 8 novembre 2008

Tag musical!

Je me suis faite taguée par la belle Karine!

Les régles : Citer 5 titres de chanson que l'on adore, puis une sixième THE song, notre préférée. Puis, taguer 5 personnes à mon tour!

(Je m'excuse d'avance, mais je ne sais pas comment on met des chansons sur les blogs, donc je ne mettrais que les titres ... désolée! Oups! Blogonulle!)

1 - With or without you de U2.

2 - Girls, you'll be a woman soon de Urge Overkill.

3 - Hymne à l'amour d'Edith Piaf.

4 - No woman no cry de Bob Marley.

5 - Le café du canal de Pierre Péré chanté par Les ogres de Barback.

Et THE song : Ne me quitte pas de Jacques Brel.

Je tague Suzanne, Heri, ... et tous ceux qui veulent car je ne sais pas trop qui a déjà été tagué ... (J'ai une excuse, j'ai été longtemps absente!)

vendredi 7 novembre 2008

Nouveau défi littéraire pour 2009 ...


Après avoir superbement organisé le défi Le nom de la rose en cette belle année 2008, madame Grominou titille à nouveau nos petits coeurs éperdus d'amour pour les livres en nous proposant un tout nouveau défi pour l'année 2009 : le blog-o-trésors!
Le principe est simple. Chaque participant doit, à partir de maintenant et jusqu'au 31 décembre 2008, dresser une liste de 10 livres qu'il a lu et tout particuliérement aimé, 10 de ses petits trésors littéraires.
Une fois que toutes les listes seront faites, soit le 31 décembre 2008, Grominou nous publiera la liste entière de tous les titres cités par les bloggeurs-o-trésors. Chaque participant devra alors choisir 4 romans dans cette liste. Une bonne manière de découvrir les titres qui ont le plus passionnés nos voisins de la blogosphère.
Voili voilou! Pour plus d'informations et pour les inscriptions, c'est ici.
Voilà ma liste de petits trésors (qui fut dure à faire d'ailleurs, car je n'en ai pas que 10 des romans-chouchous!!) :
...
- La mère - Pearl Buck
- Le pays du dauphin vert - Elizabeth Goudge
- La reine Margot - Alexandre Dumas
- L'enfant multiple - Andrée Chédid
- Jane Eyre - Charlotte Brontë
- Belle du seigneur - Albert Cohen
- L'histoire sans fin - Mickael Ende
- Le dieu des petits riens - Arundhati Roy
- La pitié dangereuse - Stefan Zweig
- Anna Karenine - Leon Tolstoi
Voilà! J'espère que certains titres vous tenteront chers participants!
Rendez-vous le 31 décembre, jour où je vous dévoilerai les quatre romans de mon choix!!

jeudi 6 novembre 2008

Yes ... Réussi!

- Un livre avec une couleur dans le titre : Le pays du dauphin vert - Elisabeth Goudge
- Un livre avec un nom d'animal dans le titre : Un crocodile sur un banc de sable - Elizabeth Peters
- Un livre avec un prénom dans le titre : La passion selon Juette - Clara Dupont-Monod
- Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre : Impératrice de Chine - Pearl Buck
- Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre : La planète aux vents de folie - Marion Zimmer Bradley
- Un livre avec un nom de plante dans le titre : La colline aux gentianes - Elisabeth Goudge

J'ai terminé dans les temps le défi Le nom de la rose.
Je ne regrette pas d'y avoir participé. Ce fut un petit challenge sympathique, facile et original.
Sur la troisième marche du podium, je placerai Impératrice de Chine de ma chère Pearl Buck. Sur la seconde : La colline aux gentianes de madame Goudge.
And the winner is : Le pays du dauphin vert également d'Elizabeth Goudge. Un roman unique, fort et passionnant!
Ceci dit, j'ai eu la main chanceuse pour les six romans que j'avais choisi, ils ont tous été de belles découvertes ...

On ne sait jamais ce qui peut nous arriver au réveil ...

La métamorphose
Franz Kafka

Livre de poche, 1970.
Edition récente Librio 2003.
...
Gregoire Samsa se réveille un matin métamorphosé en insecte. Representant de commerce, il entretient, seul, ses parents et sa jeune soeur. Très vite, sa famille s'inquiéte de ne pas le voir debout ....
...
J'ai lu ce livre car la jeune lycéenne à qui je donne des cours de français et de littérature devait le lire durant les vacances de la Toussaint. Ne l'ayant jamais lu, il a bien fallu que je m'y mette.
J'ai trouvé ce roman extrêmement triste. J'étais très mal à l'aise durant la lecture de cette petite centaine de pages. L'attitude, les réactions de la famille de Grégoire m'ont particulièrement dérangée. Surtout que Kafka raconte cette histoire, totalement incroyable, de façon réaliste et ordinaire. J'ai vite compris que la fameuse métamorphose de Grégoire était symbolique (maladie, décision radicale, nouvelle vocation, ...) et que sa transformation en insecte n'était qu'un moyen de rendre concret ce changement. Mais sachant ça, j'ai eu encore plus de mal à ne pas être bouleversée par la triste existence de l'insecte-Grégoire. Sa famille m'a exaspérée au possible!
Ce roman se lit facilement et très vite, mais je le trouve d'une grande complexité et riche en analyses possibles. Kafka travaillant beaucoup sur le symbolisme ou les paraboles, des milliers d'interprétations sont possibles, ce qui rend le texte très déroutant malgré son apparente simplicité.
...
"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une veritable vermine. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il s'aperçut qu'il avait un ventre brun en forme de voûte divisé par des nervures arquées. La couverture, à peine retenue par le sommet de cet édifice, était près de tomber complétement, et les pattes de Grégoire, pitoyablement minces pour son gros corps, papillotaient devant ses yeux."
(La métamorphose, livre de poche, 1970, p7)


(Source image : blogg.org)

"Je viens de la lune et vous êtes une étoile"

La colline aux gentianes
Elizabeth Goudge
(Défi Le nom de la rose 2008)

Livre de poche, 1969.
Edition récente Phébus 2008.
...
Anthony est un jeune orphelin engagé dans la marine. La vie qu'il méne à bord est intenable. Il décide de déserter lorsqu'il aperçoit au loin un paysage envoûtant et enchanteur. Ce jeune homme errant se rebaptise Zacharie. Un soir, il croise Stella, une petite fille pétillante et pleine de vie ...
...
Les romans d'Elizabeth Goudge sont définitivement de purs bonheurs littéraires.
J'ai particulièrement apprécié cette belle histoire simple et passionnée. Stella et Zacharie m'ont énormément touchée et je me surprenais à penser régulièrement à eux dans la journée tant ils avaient pris vie dans mon coeur.
La plume d'Elizabeth Goudge est un mélange de douceur, de réalisme, de magie, de poésie, ... Elle écrit avec tant de tendresse que ces romans sont tout simplement ressourçants, reposants, apaisants.
Comme j'aime son univers! Ces descriptions sont toujours envoûtantes : paysages entre terre et mer, falaises fouettées par le vent et collines verdoyantes et romantiques. Et puis, son amour pour les mondes magiques est un régal. On croise entre les lignes de son roman des fées, des nains ou des mandragores.
J'ai passé un magnifique moment aux côtés de Stella et de Zacharie. J'ai aimé cette belle histoire aux doux accents légendaires. Un beau conte pastoral qui met le sourire aux lèvres et apaise l'âme.
Les avis de Morwenna et de Suzanne.
...
"Les collines qui couronnaient la baie et les vallées boisées resplendissaient d'un éclat doré. Le ciel rayonnant luisait derrière les coteaux; par-delà les flots étincelants, un village de pêcheurs reposait dans un vallon comme dans une coupe, baigné d'une parfaite quiétude. Sans doute était-ce le village qu'on nommait Torquay. Derrière la plage en forme de faucille s'étandait un champ verdoyant, bordé d'un mur de pierre bas; au loin, dans des jardins fleuris, s'élevait une demi douzaine de cottages dont les cheminées laissaient échapper une fumée nonchalante. Sur la droite, un ruisseau, qu'enjambait un pont de pierre, traversait ce champ pour se perdre dans la mer. "
(La colline aux gentianes, Livre de poche, 1969, p18)

(Source image : desire-laugee.com)

En espérant que ce soit définitif ...

... me revoilà!
Avec un nouvel ordinateur ... le mien a tout simplement cramé! Sympathique! Je me disais justement que j'avais trop d'argent (Gggrrr!!) ... Bref! J'espère être là pour de bon maintenant!
Je vous poste de suite mes derniers avis de lectures ...
Ciao!

mercredi 22 octobre 2008

Ô rage! Ô désespoir!

A peine la connexion internet établie chez moi, c'est mon ordinateur qui fait des exploits ... Impossible de l'allumer. J'espère pouvoir le réparer très vite ... en attendant, je pense bien à vous!

samedi 18 octobre 2008

L'automne s'en vient petit à petit ...

Les couleurs d'automne deviennent de plus en plus prononcées, le froid s'installe et l'envie de se blottir dans une couverture au coin du feu avec un bon livre se fait sentir ...
J'attendais les premières pluies et le vent d'automne pour me plonger dans de grands romans anglais tels que Les mystères d'Udolphe ou La recluse de Wildfell hall. Mais aussi Dracula pour frissonner, trembler de peur ... J'attendais l'atmosphère automnale pour me faire "dévorer" par le défi Découvertes gothiques.
Je suis pressée de lire ces petits romans blottie au chaud ... lorsque dehors le froid est mordant et la pluie violente ... Hum ... Je vais me régaler!
En cadeau, petite image au couleur d'automne de ma Sarah Kay que j'aime tant!
(Source image : Sarah kay. monptitcoin.centerblog.net)

vendredi 17 octobre 2008

"Je lui faisais la lecture"

Le liseur
Bernhard Schlink

Folio, 2006.

A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ? "

Ah! Quel beau roman que celui-là! L'histoire de Michaël est très émouvante.

Jeune, Mickaël va s'éprendre d'une femme de 20 ans son aînée, Hanna. Toute sa vie dépendra de cette relation. C'est un roman sur la tolérance. Hanna en devient le symbole. Certains passages sont même assez durs psychologiquement, car on pardonne sincérement Hanna pour ses fautes, mais tout en condamnant profondément ces actes. Ambivalence que le narrateur nous explique : "Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime d'Hanna. Mais il était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre, j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il le méritait effectivement de l'être. Lorsque je le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension." (p177). Un livre anti-manichéisme qui nous montre que les choses sont beaucoup plus profondes qu'on le croit et que l'on n'a pas le droit de juger les gens sans savoir.

Même si j'ai, dés les premières pages, trouvé le secret d'Hanna, j'ai été touchée par son histoire. Cela ne m'a pas empêchée de plonger dans le récit.

Nous portons tous en nous des blessures, cette part de drame. Ces secrets tracent d'eux-même notre chemin dans la vie, décident presque pour nous.

Des scènes de lecture que j'ai adoré, un livre qui fait parti de ceux qui donnent envie de lire. Amour des mots, amour des gens. Un magnifique roman, humain et vrai, qui nous offre une belle leçon de tolérance ...

A lire absolument!

Les avis de Sybilline et Suzanne ....

"C'était une auditrice attentive. Son rire, ses soupirs de dédain et ses exclamations indignées ou enthousiastes ne laissaient aucun doute : elle suivait l'action avec passion, et considérait les deux héroïnes comme de petites dindes. L'impatience qu'elle mettait parfois à me demander de continuer tenait à ce qu'elle espérait que ces personnages allaient enfin, nécessairement, arrêter leurs bêtises. "Non, mais c'est pas possible!" Quelquefois, j'avais moi-même très envie de poursuivre la lecture."

(Le liseur, Folio, p 54-55)

(Source image : votre-biographie.info)

mercredi 15 octobre 2008

Plus qu'un ... et pas le moindre!


- La chartreuse de Parme de Stendhal.
- Orgueil et Préjugés de Jane Austen.
- Oliver Twist de Charles Dickens.
- Marie-Antoinette de Stefan Zweig.
- Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.

C'est pô juste!

Les aventures d'Oliver Twist
Charles Dickens
Challenge Fashion Klassik List 2008


Folio, 2005.

Oliver, jeune garçon orphelin, est destiné à une vie de misére. Aucun amour, ni aucun espoir ne vient éclairer sa pauvre existence. Après l'orphelinat, puis un rapide apprentissage dans les pompes funèbres, il devient malgré lui complice d'une bande de voleurs. Heureusement, cette mésaventure le ménera jusqu'à un vieux monsieur, la première personne qui prendra soin de lui. Mais le bonheur est de courte durée ....


Oliver Twist est ma première lecture de l'oeuvre de monsieur Dickens.
J'ai aimé l'ambiance du roman, la ville de Londres sous son côté sombre et pauvre, les descriptions des lieux et des personnages. Toute cette atmosphère angoissante et tirant un peu (bien que je sais que Dickens soit réaliste) sur le conte m'a conquise. C'est vrai que ce récit est dit "réaliste", plusieurs scènes montrent la pauvreté de l'Angleterre victorienne, le désarroi des misérables, ... et pourtant, je n'ai pas réussi à me sortir de la tête qu'il y avait un côté conte dans ce roman. Sensation que je n'explique pas vraiment.
L'histoire de ce jeune orphelin est touchante. On se prend d'affection pour ce petit vagabond en herbe qui passe d'une situation à une autre, de l'amour à la haine, de l'espoir au drame. Donc, beaucoup de bon dans cet avis. J'ai aimé l'histoire, l'ambiance, l'écriture. MAIS ... il existe tout de même dans ce petit commentaire deux petites choses à redire. Déjà, pourquoi, nom de nom, avoir, chère collection Folio, traduit Oliver par (tenez-vous bien!) Olivier??? Ce -i- intempestif a eu le don de me mettre les nerfs à vif. J'ai donc fait de la résistance et me suis obstinée à lire Oliver et non Olivier durant tout le roman. Olivier? Non, mais ... si ce n'est pas un crime ça, je ne m'y connais pas!
Deuxième petit point, j'ai trouvé le livre très long. Moi qui suis une adepte de la littérature classique et qui ne m'ennuie pas un seul instant lors des tartines de description de Balzac ou encore de Zola, et bien, là, j'ai trouvé Oliver Twist long. Je ne l'explique pas vraiment, mais j'ai eu une sensation de beaucoup trop. Beaucoup trop de bons sentiments, beaucoup trop de mauvais sentiments aussi, .... Bref ... Un peu long!
Mais je finirai sur une note positive en vous disant que les derniers chapitres m'ont ravie et que j'en ai même regretté mes quelques mouvements d'humeur face à la certaine lenteur du récit.
Je compte bien relire monsieur Dickens ... en autre Les grandes espérances qui, selon les amateurs, est de loin le meilleur ...
L'avis de Heri ...

" Oliver Twist et ses camarades supportèrent la torture d'une lente inanition trois mois durant : à la fin, ils devinrent ... si enragés de faim, que l'un deux... laissa entendre d'un air sombre à ses compagnons qu'à moins de recevoir une écuellée supplémentaire per diem, il craignait bien d'en arriver quelque soir à devorer son voisin de lit, un chétif freluquet d'âge tendre. Il avait l'oeil égaré et avide, et tous le crurent sans hésitation. On tint conseil et on tira au sort pour désigner celui qui le soir même, à la fin du dîner, irait trouver le surveillant pour lui demander un supplément; le sort tomba sur Oliver Twist."

(Les aventures d'Oliver Twist, Folio, 2005)




(Source image : illustration de 1846. Wikipedia.org)