
(Source : douglas.stebila.ca ; lunettesrouges.blog.lemonde.fr ; travelphoto.net)
Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
C'est un très beau film que je viens de voir. Sobre, vrai, humain.
Les deux actrices sont sublimes. Elles tentent de rattraper le temps perdu, de renouer des liens si brusquement détruits. Comment refaire sa vie? Comment reprendre sa vie? Le regard enigmatique de Kristin Scott Thomas nous appelle ou parfois nous toise. Fière et belle, elle semble refuser notre aide comme celle de sa soeur. Elza Zilberstein est magnifique en femme amputée de sa soeur qui cherche à enfouir les souvenirs d'enfance et les tentatives désespérées de ses parents essayant de lui faire oublier cette soeur aînée indigne.
Ce film est vrai. Les sentiments, les scènes nous transportent dans la réalité "vraie". Tout sonne juste. Un pur moment d'émotion et d'humanité ...
Un amour de la littérature et des livres présent à chaque scène. Le personnage du grand-père est tout simplement sublime. Ce vieux monsieur muet qui passe ses journées à lire m'a beaucoup émue.
Seul bémol, la bande son un peu faible ... Mais qui, malgré tout, se marrie bien avec la sobriété du film.
(Sources : allocine ; madame.lefigaro.fr)
Me revoilà, aprés une semaine d'absence. Intensité, fatigue, passion ont été les mots d'ordre de ce petit stage.
Lady in White Reading, Emilie Caroline Mundt
Quels beaux moments je viens de passer! Ce petit recueil de 50 contes chinois est tout simplement un délice. Rois, princes, paysans, sages, lapins, chiens, fées. On plonge dans un monde totalement irréel et pourtant chaque conte nous apporte une leçon de vie. Des histoires intemporelles toujours d'actualité.
Chose à noter aussi, c'est que l'auteur fait en sorte que les contes soient compréhensibles, pour nous occidentaux. Car certains contes traditionnels nous echappent parfois, mais ici, tout est lisible.
C'est drôle, tendre, poétique. Un vrai petit bonheur à chaque page ... De plus, l'édition est sublime et parsemée de jolies gravures. Autant agréable et relaxant que sérieux et enrichissant. Un magnifique moment!
10/18, 2007.
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Drôle, romanesque, le chef-d’œuvre de Jane Austen reste tout simplement incontournable !
Quel roman !
Je ne sais vraiment pas par quoi commencer.
En me lançant dans ce livre, j’avais quelques appréhensions. Tant de blogs vantent les qualités de ce roman que j’avais peur de voir s’effondrer mes espérances. Parfois lorsque l’on entend trop parler d’un roman, on est déçu à la lecture. Heureusement, ce n’est pas ce qui s’est produit.
Je ne pensais pas trouver un tel bijou. J’ai bu chaque phrase avec délices, j’ai dégusté cette histoire avec avidité. J’ai aimé ce récit riche en personnages inoubliables. Ces caractères si superbes qui se croisent, s’attachent, se détachent … Je ne suis pas prête de les oublier. J’ai aimé la plume si intelligente et fine de Jane Austen. A la fois satirique, poétique, romanesque, sensible et parfois drôle. J’ai savouré les paysages si romantiques de l’Angleterre. Bref … J’ai dégusté tout le roman.
Je n’ai qu’un mot pour décrire le personnage d’Elizabeth Bennet : parfait. C’est l’héroïne parfaite des divagations de mes jeunes années. J’imaginais toujours dans ma petite tête, une jeune femme, certes belle, mais surtout naturelle, passionnée, enjouée, franche.
Quant à Darcy, que dire ? Ah ! Si ! Peut-être une chose : que je suis tombée en amour …
Ce roman m’a totalement envahie. La nuit, je rêvais que j’étais Elizabeth et que je courais dans les bosquets anglais ; le jour, dès que j’avais une seconde, je plongeais mon nez dans ce fabuleux roman. Et puis, la chance que j’ai eu de tomber par hasard ce week-end sur un bout de l’adaptation de cet œuvre par la BBC n’a fait qu’accentuer cette totale immersion.
Oubliez tous vos préjugés sur Jane Austen, chassez votre orgueil en croyant que ce ne sont que des histoires de mariages et d’amour … Lisez Orgueil et préjugés … C’est tout !
Maintenant, une chose me tracasse ! Que lire après ça ??
« C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l’une ou l’autre de leurs filles.
- Savez-vous, mon cher ami, dit un jour Mrs. Bennet à son mari, que Netherfield Park est enfin loué ?
Mr. Bennet répondit qu’il ignorait.
- Eh bien, c’est chose faite. Je le tiens de Mrs. Long qui sort d’ici.
Mr. Bennet garda le silence.
- Vous n’avez donc pas envie de savoir qui s’y installe ! s’écria sa femme impatientée.
- Vous brûlez de me le dire et je ne vois aucun inconvénient à l’apprendre.
Mrs. Bennet n’en demandait pas davantage. »
Orgueil et préjugés (Pride and Prejudice) est une télésuite britannique en 6 épisodes de 55 minutes, créée par Simon Langton
La vie me fait parfois rire.
Ce week-end, je ne suis pas chez moi et là où je loge il y a le câble. Regardant très peu la télévision (je préfère lire!!), je me suis dit qu'exceptionnellement j'allais profiter des multiples chaînes de la télévision pour trouver un bon petit film à déguster, histoire de digérer tranquillement mon déjeuner. Et sur quoi je tombe? L'adaptation d' Orgueil et préjugés ma lecture actuelle. De plus pas n'importe laquelle, celle de la BBC, s'il vous plaît, avec monsieur Colin Firth.
A partir de là, interrogation! Dois-je vraiment le regarder alors que je suis en train de le lire? Mais c'est trop tard, je suis déjà aspirée, et puis voir les personnages qui m'accompagnent depuis deux jours me transporte de joie. Comme ils sont bien choisis!
Je me dis que je vais regarder jusqu'au moment où j'ai arrêté ma lecture. Je suis tombée sur l'épisode 3 de cette télésuite. Je regarde passionnément et j'arrive vite au moment fatal. Dois-je continuer? Je vais sûrement le regretter ... Et je continue à regarder et plus je regarde, plus j'ai envie de me précipiter sur mon livre tant l'histoire me passionne.
La fin de l'épisode 3 arrive. Le 4 commence. Ce dernier se termine. La scène est sublime. Que va t-il se passer? Et là ... Plus d'épisodes. Les deux derniers sont diffusés dans une semaine. Cruelle épreuve pour mon coeur, mais si douce consolation de savoir que je vais connaître la fin dans peu de temps car j'ai le livre dans la main ... Encore mieux que le film, je vais boire les mots de Jane Austen.
Jennifer Ehle est sublime en Elizabeth Bennet. Tout à fait elle que j'imaginais. Et puis, ces images, ces paysages anglais. Que de romantisme! Ah lala! Et puis, Darcy! No comment! De voir les personnages bouger m'a donnée encore une meilleure idée d'eux pour la suite de ma lecture. Je vais pouvoir les imaginer de manière encore plus forte.
Bref! Une aventure magnifique qui m'a faite découvrir les visages et les ambiances de ma lecture, mais qui s'est arrêtée juste à temps pour me laisser la joie de connaître la fin par la plume de Jane.
Pour information, les épisodes 2 à 6 sont diffusés dimanche prochain les uns à la suite des autres sur la même chaîne (cinéma émotion)... D'ailleurs, moi je ne pourrai pas les voir ... snif!!
Dans un petit village de l'Angleterre : Longbourn, sous George III, Mrs. Bennet veut marier ses cinq filles (Jane, Elizabeth, Mary, Kitty et Lydia) afin de leur assurer un bel avenir. Lorsqu'un riche rentier arrive a Netherfield Park, elle espère vivement que ses filles sauront lui plaire, et qu'elle pourra marier l'une d'entre elles au nouveau venu. Malheureusement, ce rentier, Mr Bingley, est accompagné d'un très bon ami, qui, s'il est très riche, n'est pas un modèle d'amabilité envers la famille Bennet, et les autres voisins. L'orgueilleux Mr. Darcy, voit d'un très mauvais œil son ami s'éprendre de Jane Bennet, la plus âgée des sœurs, de peur d'un mariage malheureux.
Dans le royaume des Six-Duchés, Fitz, bâtard d’un prince rejeté par sa famille, est élevé à la cour par le maître d’écurie de son père. Le roi décide de lui enseigner l’art de la magie et à devenir un assassin...
J'en ai longtemps entendu parler avant de me décider à attaquer cette série fantastique. Je lis peu de Fantasy. J'aime beaucoup ça et j'en lis obligatoirement quelques uns dans l'année, mais je ne suis pas à proprement parler une inconditionnelle. Au sens où je ne cours pas vers toutes les nouvelles sagas fantastiques. Par contre, une de temps en temps ... du pur bonheur! J'aime plonger dans ces mondes intemporels, extraordinaires qui nous éloignent de notre quotidien. Une évasion à l'état pur!
Revenons à Fitz! J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce jeune garçon. Bien que je ne lise pas énormément de Fantasy, j'ai trouvé qu'elle changeait de tout ce que j'avais pu entendre. C'est facile à lire mais cela ne veut pas dire que c'est simpliste. Loin de là! Parfois, la Fantasy est un peu complexe et on s'y perd. Là, tout est clair. Malgré le mystère qui jalonne le texte et les personnages, tout coule. Un bonheur! On est très vite pris dans l'histoire. Beaucoup de sentiments à la lecture, j'ai ri, pleuré aussi ... Robin Hobb a cette manie de nous avoir sans que l'on s'en rende compte. On parcourt les lignes tranquillement et d'un coup ... Hop ... on est submergé par l'émotion. Certains personnages m'ont enchantée comme Umbre, Vérité, le fou. Les protagonistes font réels tellement ils sont bien décrits et apparaissent naturellement dans l'histoire. Fitz est un personnage attachant. Il fait vite parti de notre propre monde, de notre propre réalité.
Tome 2 - L'assassin du roi
Piment, 2006.
Fitz, le bâtard royal, a survécu à sa première mission meurtrière qui a failli lui coûter la vie. Il a découvert également l’amour, mais de retour à la cour il ne peut courtiser celle qu’il aime sous peine de la condamner.
Ce second tome est encore meilleur que le premier. L'intrigue se renforce, les personnages se dessinent plus nettement ... On embarque pour Castelcerf passionnément.Les scènes avec les forgisés m'ont donnée des frissons, celles avec Molly m'ont attendrie, Vérité m'a hypnotisée, Royal m'a énervée et Kettricken, envoutée. J'attends avec impatience de savoir ce que va devenir Fitz.
Je vais bientôt reprendre cette série composée de 13 tomes (ouf!!) ... donc : suite au prochain épisode ...
"Burrich était constamment présent à cette époque et il me prodiguait les mêmes soins qu'aux bêtes de Chevalerie : nourriture, boisson, toilette et exercices, lesquels exercices constituaient en général à trotter sur ses talons pendant qu'il accomplissait ses autres besognes. Mais ces souvenirs sont flous et les détails, tels qu'ablutions ou changements de vêtements, se sont sans doute fondus dans le postulat serein d'un gamin de six ans pour qui ce genre de chose est parfaitement naturel."
(L'apprenti assassin, piment, p26)
Elle a été réalisé par Edith Lepoivre et vous donne une idée du style de certaines de ses oeuvres, même si elle ne montre pas totalement le talent et l'imagination débordantes de cette grande artiste.
Bref! Une exposition qui m'a enchantée et que j'ai trouvé d'une poésie exceptionnelle. J'avais l'impression de pouvoir raconter une histoire sur toutes les oeuvres exposées ...
(Source des images : montigny78.fr ; scottmarlin.fr)
10/18, 1999
Raison et sentiments sont joués par deux sueurs, Elinor et Marianne Dashwood. Elinor représente la raison, Marianne le sentiment. La raison a raison de l'imprudence du sentiment, que la trahison du beau et lâche Willoughby, dernier séducteur du XVIIIè siècle, rendra raisonnable à la fin. Mais que Marianne est belle quand elle tombe dans les collines, un jour de pluie et de vent.L'évocation de Raison et sentiments provoque toujours chez moi un souvenir littéraire particulier. Déjà parce qu'il est le premier (et le seul pour le moment!) Jane Austen que j'ai lu et que j'en garde un plaisir total, mais aussi parce que la lecture de ce roman s'est faite d'une façon amusante.
Il y a environ quatre ans, je devais rejoindre mes parents en normandie (d'où je suis originaire) durant un week-end prolongé (3 jours exactement ... en comptant le jour d'arrivée!). Une petite façon de décompresser entre deux partiels à l'université. J'avais bien entendu prévu une petite lecture. J'avais emmené Raison et sentiments. Vu que c'était la première fois entre Jane et moi, je n'avais pris que ce roman en me disant que trois jours seraient convenables pour lire une écriture inconnue, pour apprécier, analyser, profiter. Je devais rejoindre mes petits parents, déjà sur place, en train. J'avais trois heures de trajet. Arrivée à la campagne assez tôt dans l'après-midi, je finis ma journée au coin du feu enchaînant thé sur thé et bien sûr avec Jane Austen dans les mains. Et là ... debut de l'aventure! Quelle surprise fut la mienne en découvrant qu'il ne me restait plus que 100 pages de ce trésor de la littérature anglaise. J'avais lu passionnément durant les trois heures de train, j'avais dévoré tout l'après-midi et voilà le résultat : il me restait deux jours et un retour en train ... sans livre!!!! Prise de panique, me voilà qui court partout dans la maison à la recherche d'un livre court que je pourrai lire en deux jours. Rien! Ou alors, déjà lu ... Il n'y en avait qu'un (mais pas court!) : La terre de Zola. Le hic c'est que mon père était en train de le lire et qu'il était hors de question que je l'embarque avec moi dans le train, puisque mon père restait en normandie encore pendant une semaine. Que faire? Et bien après mûres réflexions, j'ai décidé (difficilement) de laisser Raison et sentiments deux jours de côté, de le garder pour le train et de lire La terre durant ces deux jours. Le fait est que j'ai adoré La terre, que je me suis régalée à le lire. C'est un de mes coups de coeur à vie. Que je ne le lâchais que pour manger, boire et dormir .... mais ça ... c'est une autre histoire.
J'ai bel et bien fini Raison et sentiments dans le train où je fus si passionnée par ma lecture que le contrôleur a du me tapoter l'épaule pour que je réagisse lors du contrôle des billets (oups!) ... Ce fameux week-end reste au fond de mon coeur, car j'y ai vécu une expérience littéraire double. J'ai lu deux romans merveilleux là-bas ... Du pur bonheur! Et puis, c'était dans cette campagne que j'aime tant : profonde, mystérieuse. Pas de télévision. Lecture, lecture et lecture tout le temps.
" - /.../ Il me serait impossible d'être heureuse avec un homme dont les goûts ne cadreraient pas en tout point avec les miens. Il faudrait qu'il entre dans tous mes sentiments ; les mêmes livres, la même musique devraient faire notre bonheur. Oh! maman, de quelle manière ennuyeuse, sans goût, Edward nous a fait la lecture hier soir! J'en étais si fâchée pour ma soeur! Pourtant, elle prenait cela très bien, elle avait à peine l'air de s'en apercevoir. Je ne tenais pas sur ma chaise. Entendre ces beaux vers, qui m'ont si souvent transportée, lus avec un calme aussi imperturbable, une si parfaite indifférence! ...
(Source de l'image : mollands. Illustration Raison et sentiments)