samedi 2 mars 2013

Retour aux sources

Reine des orages
La romance de Ténébreuse
Marion Zimmer Bradley

Pocket, 2004.

À la naissance de Dorilys, un orage éclate ; ce n'est pas par hasard. Plus tard, à peine pubère, elle foudroie un homme trop entreprenant. Peut-on lui apprendre à se contrôler ? Ce n'est pas simple : la sélection génétique permet de créer des hommes et des femmes dotés de superpouvoirs que nul ne parvient à maîtriser vraiment. Tout le monde est en danger ; Ténébreuse est entrée dans les Âges du Chaos. Dorilys devra-t-elle à son tour épouser un proche parent ? Acceptera-t-elle d'engendrer des enfants maudits ? Aura-t-elle la force de renoncer aux plaisirs de la chair, sachant que l'homme de sa vie pourrait bien les chercher ailleurs ? Les passions et les souffrances ne sont plus protégées par le secret : la télépathie révèle tout. Et Dorilys se consume. Désormais l'orage est dans sa tête. Sur qui la foudre va-t-elle tomber ? S'arrêtera-t-elle avant d'avoir incendié la planète ?

Marion Zimmer Bradley (j'en avais déjà parlé ici) est l'une de mes découvertes littéraires de jeune adolescente. Elle fait partie de ces auteurs qui m'ont aidée à grandir, m'ont laissée une marque indélébile, m'ont faite rêver durant cet âge si sensible, si ouvert à l'imaginaire. J'ai réouvert Marion Zimmer Bradley adulte avec La trahison des dieux et La planète aux vents de folie. J'ai retrouvé la même plume sublime, la même imagination, un esprit toujours vif et des personnages passionnés et passionnants. Mais je n'ai pas retrouvé les émotions qui m'avaient tant chamboulée lors de ma lecture des Dames du lac. J'ai mis ça sur le fait que je n'étais plus ados et que mon état d'esprit était désormais moins ouvert à l'univers de cette grande dame. Mais voilà! J'ai lu Reine des orages ... J'en suis toute retournée. Et je ne vois que deux explications possibles : soit je suis restée une grande adolescente, soit Marion Zimmer Bradley est un génie. Il y a sûrement un peu des deux, même si je penche pour la seconde explication. Merci Dame Bradley de m'avoir fait voyager plus de 10 ans en arrière, de m'avoir fait retrouver toutes mes émotions de l'époque et d'être de nouveau à genoux devant vous. 
Nous suivons plusieurs personnages incroyablement décrits, comme toujours dans l'écriture de MZB. Nous rentrons dans un univers addictif, envoûtant. Le monde de Ténébreuse prend vie devant nos yeux. J'ai croisé Allart, Donal, Renata, Cassandra, Dorilys, ... Un sublime voyage! J'ai du mal à atterrir ... comme je n'ai jamais quitté le monde d'Avalon à l'époque des Dames du lac. L'histoire de Reine des orages est passionnante, humaine et intemporelle. Pleine de poésie, il est impossible de lever les yeux de cette histoire épique et fabuleuse. J'ai versé quelques larmes, mais j'ai également eu le coeur débordant d'espoir. J'ai tout retrouvé : les paysages, l'ambiance, les personnages, la passion, la violence, la sensibilité .... Tout en étant totalement différent des Dames du lac, j'ai retrouvé tout ce que j'aimais. 
J'ai toujours eu peur que La romance de Ténébreuse prenne place dans un monde futuriste. Mais je découvre avec bonheur un monde plein de magie et de mystère, fantastique et merveilleux. Il s'agit bien ici de fantasy ... Bien que certains tomes mêlent un peu de science fiction (voir notre ami wikipedia pour les explications plus précises : ).
Je ne m'attarderai pas sur l'immonde couverture de ce roman (il semblerait que chaque tome de cette série présente une horreur de ce genre). En plus, d'être laide, elle est fausse. Dorilys, la reine des orages, à 11 ans dans le roman, ce n'est absolument pas une femme ... bien que précoce. C'est dommage d'avoir mis de telles couvertures qui ne rendent pas justice à la qualité d'écriture et à la sensibilité d'analyse de Madame Bradley. 
Je ne suis pas une fan de fantasy. J'en lis de temps à autre, mais je ne suis pas ce qu'on appelle une experte. Il faut que l'écriture soit sensible, poétique et que l'histoire, bien que placée dans un univers différent, soit humaine et universelle. Les romans de MZB possèdent toutes ces qualités qui font que je ne me lasserai jamais de les lire. 
Une fois Reine des orages refermé, je n'ai eu envie que d'une chose, me procurer les autres tomes de La romande de Ténébreuse et retrouver ce monde merveilleux. Laissant une ouverture vers les autres tomes, la fin de Reine des orages nous donne envie de poursuivre l'aventure. Bien que chaque tome soit une histoire indépendante, j'ai décidé lorsque j'ai commencé le 1er tome à l'époque (La planète aux vents de folie) de les lire dans l'ordre chronologique. Le prochain étant La belle fauconnière. J'ai hâte.

" L'orage était en quelque sorte anormal. Donal ne pouvait trouver d'autre définition ... en quelque sorte anormal. C'était le plein été dans les montagnes appelées Hellers et il n'aurait pas dû y avoir de tempêtes, à part les incessantes chutes de neige sur les lointaines hauteurs au-dessus des forêts et les rares et violents orages qui tonnaient dans les vallées, se répercutaient de cime en cime, laissant sur leur passage des arbres abattus et parfois les incendies de leur foudre. "
(Reine des orages, M.Z. Bradley, Pocket, 2004, p 9)

 (Source image : petitclindoeil.centerblog.net)

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