

Bienvenue sur mon blog littéraire. Mes lectures, mes bonheurs, ...
Pierre Gripari nous offre des petits contes plein de bonne humeur. Simples, courts, sans prétention, ces histoires nous emménent en enfer, à l"heure de la création du monde, sous la mer, ... Pierre Gripari nous prend par la main et on le suit. Ce ne sont pas les plus beaux, ni les plus drôles ou les plus émouvants contes que j'ai lu, mais ils sont touchants et très agréables à lire. Mon préféré est Je-ne-sais-qui, je-ne-sais-quoi. J'ai trouvé ce conte très intelligent et malin. Sous une apparente simplicité, Pierre Gripari nous apprend que nous avons tous le droit de choisir notre vie, que nous sommes tous libres et que le Bien et le Mal ne sont pas figés. On peut faire des erreurs et être pourtant quelqu'un de bien ... et vice versa.
Des petits contes agréables à lire ... A découvrir!
" Il était une fois un riche marchand qui avait trois fils : les deux premiers étaient intelligents, et le troisième idiot - mais tellement idiot qu'on l'appelait Manque-de-chance. Chaque fois qu'il portait quelque chose, il le laissait tomber. Chaque fois qu'il ouvrait la bouche, il disait une sottise. Chaque fois qu'il prenait un outil, il faisait un malheur. Et les gens du pays, qui le conaissaient bien, préféraient le nourrir gratis, plutôt que le laisser toucher à quoi que ce soit. "
(Je-ne-sais-qui,je-ne-sais-quoi, Les contes de la rue Broca, folio junior, 1982, p96)
Zweig est une valeur sûre. Même si j'ai une large préférence pour ses romans, j'aime bien parfois le retrouver avec ses biographies. J'avais beaucoup aimé Marie-Antoinette, j'ai également beaucoup apprécié Marie Stuart.
De cette femme autant dire que j'ignorais absolument tout. A part une vague idée du contexte historique, j'ai ouvert ce roman sans idées précises de ce qui s'y trouvait. Je me suis retrouvée plongée au début de la Renaissance, dans cette période trouble des guerres de religions, à l'époque de la triste et célébre Saint Barthélémy française (ça m'a rappelé l'ambiance du geniallissime La reine Margot de Dumas). Nous sommes en Ecosse et Marie Stuart devient reine alors qu'elle n'a que 6 jours. Commence alors une histoire passionnante. L'Histoire (avec un grand H) regorge de scénarii bouleversants. Celui de Marie Stuart est un vrai drame théâtral. Haine, jalousie, intrigue amoureuse, ambition, pouvoir, trahison. Tout y est!
Marie Stuart n'est pas très attachante. On l'admire dans une certaine mesure (surtout au moment de sa chute finale), mais elle reste un personnage assez étrange, paradoxale. J'ai eu beaucoup de mal à la cerner. Quant à la reine Elisabeth, j'ai aimé voir ce si grand personnage prendre vie devant mes yeux. Elle m'a intimidée, fascinée, impressionnée.
J'aime les romans historiques. J'aime cette sensation d'apprendre des choses tout en parcourant un récit génial et palpitant. Quand en plus le roman est écrit par un géni comme Zweig, tout est dit.
Je vous conseille fortement les biographies de Zweig. J'ai préféré Marie-Antoinette (sûrement parce qu'il traite de notre Histoire), mais Marie Stuart est également palpitant. Si vous voulez un roman intelligent, agréable, instructif, passionnant, facile à lire, alors lisez Marie Stuart. Si vous voulez lire une plume magnifique, sensible, profondément humaine, alors lisez Zweig (c'est un ordre ... et ce n'est pas négociable!).
" A l'âge de six jours Marie Stuart est reine d'Ecosse : dès le commencement de sa vie s'accomplit la loi de son destin qui veut qu'elle reçoive tout trop tôt de la fortune pour pouvoir en jouir consciemment. Lorsqu'elle vient au monde au château de Linlithgow, en ce sombre jour de décembre 1542, son père Jacques V agonise dans un château voisin, à Falkland ; il n'a que trente et un ans et cependant il est déjà écrasé par la vie, las de la lutte, las de la couronne. "
(Marie Stuart, Zweig, Livre de poche, 2001, p17)