Zweig est une valeur sûre. Même si j'ai une large préférence pour ses romans, j'aime bien parfois le retrouver avec ses biographies. J'avais beaucoup aimé Marie-Antoinette, j'ai également beaucoup apprécié Marie Stuart.
De cette femme autant dire que j'ignorais absolument tout. A part une vague idée du contexte historique, j'ai ouvert ce roman sans idées précises de ce qui s'y trouvait. Je me suis retrouvée plongée au début de la Renaissance, dans cette période trouble des guerres de religions, à l'époque de la triste et célébre Saint Barthélémy française (ça m'a rappelé l'ambiance du geniallissime La reine Margot de Dumas). Nous sommes en Ecosse et Marie Stuart devient reine alors qu'elle n'a que 6 jours. Commence alors une histoire passionnante. L'Histoire (avec un grand H) regorge de scénarii bouleversants. Celui de Marie Stuart est un vrai drame théâtral. Haine, jalousie, intrigue amoureuse, ambition, pouvoir, trahison. Tout y est!
Marie Stuart n'est pas très attachante. On l'admire dans une certaine mesure (surtout au moment de sa chute finale), mais elle reste un personnage assez étrange, paradoxale. J'ai eu beaucoup de mal à la cerner. Quant à la reine Elisabeth, j'ai aimé voir ce si grand personnage prendre vie devant mes yeux. Elle m'a intimidée, fascinée, impressionnée.
J'aime les romans historiques. J'aime cette sensation d'apprendre des choses tout en parcourant un récit génial et palpitant. Quand en plus le roman est écrit par un géni comme Zweig, tout est dit.
Je vous conseille fortement les biographies de Zweig. J'ai préféré Marie-Antoinette (sûrement parce qu'il traite de notre Histoire), mais Marie Stuart est également palpitant. Si vous voulez un roman intelligent, agréable, instructif, passionnant, facile à lire, alors lisez Marie Stuart. Si vous voulez lire une plume magnifique, sensible, profondément humaine, alors lisez Zweig (c'est un ordre ... et ce n'est pas négociable!).
" A l'âge de six jours Marie Stuart est reine d'Ecosse : dès le commencement de sa vie s'accomplit la loi de son destin qui veut qu'elle reçoive tout trop tôt de la fortune pour pouvoir en jouir consciemment. Lorsqu'elle vient au monde au château de Linlithgow, en ce sombre jour de décembre 1542, son père Jacques V agonise dans un château voisin, à Falkland ; il n'a que trente et un ans et cependant il est déjà écrasé par la vie, las de la lutte, las de la couronne. "
(Marie Stuart, Zweig, Livre de poche, 2001, p17)
(Source image : guide-site-touristique.com)
1 commentaire:
Je suis ravie de lire un billet livresque de ta part :) J'espère que tu n'es pas trop fatiguée et que ton petit bout aimera Le gentil petit diable si tu lui en lis quelque bouts :)
Bref j'ai Marie-Antoinette dans ma PAL et le moins qu'on puisse dire c'est que tu donnes envie de s'y plonger !
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