mercredi 7 juillet 2010

Le moine, l'habit et le reste ....

La petite Fadette
George Sand
Défi J'aime les classiques (juin)
et Challenge George Sand

Livre de poche, 2009 .


Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson".

De George Sand, j'ai déjà lu Mauprat que j'avais adoré, La mare au diable qui ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable et deux courts romans, Lucrezia Floriani et Le château des Désertes que j'avais apprécié.

J'ai aimé La petite Fadette, mais la lecture de ce roman me confirme, avec celle de La mare au diable, que je ne suis pas totalement séduite par les romans champêtres de Sand. J'aime le cadre, l'ambiance et le style un peu "vieux conte", mais je trouve l'ensemble assez naïf et plat. J'ai tout de même largement préféré La petite Fadette à La mare au diable. C'est une belle histoire. On embarque dans le monde de Fadette sans réellement forcer. Elle nous tient par la main, tout comme Landry, pour nous mener droit à son coeur. Mais, je ne sais pas, je trouve tout cela trop simple, pas assez vrai, ni assez humain. Pas tout à fait conte, ni tout à fait réel, on ne sait pas où se situer, si bien que les personnages ne deviennent plus humains, mais sans pour autant devenir des personnages merveilleux de conte.

J'ai bien entendu aimé le personnage de Fadette tout en m'attristant de la voir rentrer dans le "moule". Je la préfére en petit farfadet (oui, je sais, c'est égoïste de ma part). Landry est beau, charmant, touchant. On ne peut que l'aimer. Par contre, Sylvinet m'a énervée tout le roman. Quel mou! Heureusement, les dernières lignes l'ont sauvé. Je l'aime bien finalement.

J'ai passé un agréable moment, Sand a une belle plume qui n'a plus rien à me prouver et l'histoire de La petite Fadette est belle, mais je préfére Sand dans ces autres romans. Ses romans champêtres ne me plaisent pas à 100%. Je suis pressée de relire Mauprat et de découvrir Indiana d'elle dans le cadre du Challenge Sand.

" Landry ferma les yeux pour ne point le voir, et se retournant vivement, à tout risque, il sortit du trou, et se retrouva au rivage. Il se jeta alors sur l'herbe, et regarda le follet qui poursuivait sa danse et son rire. C'était vraiment une vilaine chose à voir. Tantôt il filait comme un martin-pêcheur, et tantôt il disparaissait tout à fait. Et, d'autres fois, il devanait gros comme la tête d'un boeuf, et tout aussitôt menu comme un oeil de chat ; et il accourait auprès de Landry, tournait autour de lui si vite, qu'il en était ébloui ; et enfin, voyant qu'il ne voulait pas le suive, il s'en retournait frétiller dans les roseaux, où il avait l'air de se fâcher et de lui dire des insolences.
(La petite Fadette
, Livre de poche, 2009, page 108)

(Source : epaminondas-lesesperluettesdepanim.blospot.com)

5 commentaires:

maggie a dit…

Aïe. J'ai acheté, je crois la mare au diable ! J'aime pas non plus ses romans champêtres !

George a dit…

Ces romans dits "champêtres" apparaissent dans une période de doute politique chez Sand, elle se rattache à ce qui la constitue profondément, le Berry et les contes de sa région, d'où cette impression mitigée, entre réalisme et fantastique ! mais je suis d'accord avec toi, ce ne sont les romans que je préfère moi non plus !

Titine a dit…

J'avais lu "La petite Fadette" lorsque j'étais enfant mais j'en ne m'en souviens plus du tout ! D'où mon inscription au challenge de George mais je vais éviter celui-ci !!

Karine:) a dit…

Il est dans ma pile celui-là... ça me fait un peu peur, en fait, avec ce que tu en dis. Je dois avoir lu la mare au diable à l'école mais je n'en ai aucun souvenir!

canthilde a dit…

J'ai du lire ce roman une dizaine de fois dans mon enfance, malheureusement en version abrégée ! J'ai très envie de le relire. George Sand avait une relation très forte à la nature, mais ce livre plonge aussi dans l'ambiance magique des paysans du Berry, qu'elle décrit comme très superstitieux dans son autobiographie.