La passe dangereuse
Somerset Maugham
Somerset Maugham
Kitty Lane est une jeune femme frivole, égoïste et mondaine. Elle n'aime pas son époux Walter, médecin bactériologiste, un homme simple, timide et honnête. Ce dernier apprend que Kitty a un amant, Charlie, un homme marié. Walter lui propose deux solutions : si Charlie l'aime réellement et accepte de divorcer pour épouser Kitty, Walter acceptera lui-même le divorce en prenant à sa charge tous les torts. Si Charlie n'accepte pas, Kitty devra suivre son mari à Mei-tan-Fu où la population est ravagée par une épidemie de choléra.
Charlie abandonne Kitty et refuse de divorcer ... Elle quitte Hong-Kong et suit Walter à Mei-tan-Fu.
Charlie abandonne Kitty et refuse de divorcer ... Elle quitte Hong-Kong et suit Walter à Mei-tan-Fu.
Ce roman fera certainement parti de mes coups de coeur de l'année 2010. Une fois ouvert, je n'ai plus été capable de le refermer. Le style n'est pas renversant, le roman est trop court (comme j'en aurai voulu plus!), mais c'est une histoire magnifique. Somerset Maugham nous offre un texte d'une humanité incroyable, d'une profondeur sublime.
Kitty est un personnage humain. On pourrait presque la toucher et la croiser dans la rue. Au début, elle énerve, elle agace, elle est égoïste et superficielle. Lorsque son amant l'abandonne à son triste sort et la laisse partir à l'autre bout du pays dans une région décimée par le choléra, elle se croit anéantie. Son coeur est brisé. Mais ce qu'elle ignore, c'est qu'elle y trouvera son âme, la paix de l'esprit, la fraternité, la dignité. Son malheur lui paraîtra bien mince face au désespoir des habitants de Mei-tan-Fu. En quelques 200 pages, Somerset Maugham arrive à nous faire haïr certains personnages, à en aimer d'autres. Bien que j'aurai désiré le double de pages tant cette histoire est excellente, je n'ai pas eu la sensation de survoler. L'analyse psychologique est fine et étudiée. Principalement celle de Kitty. Walter est un personnage complexe et mystérieux. Il nous échappe autant qu'il échappe à Kitty. Mais on l'aime et le respecte.
Des paysages sublimes, une histoire bouleversante, des descriptions magnifiques, des personnages intelligents et parfaits, un roman à ressortir des armoires, à dénicher dans les vide-greniers, à faire revivre.
Un seul regret : le nombre de pages! J'en voulais plus!
Les avis de Lilly, Yueyin, ...
" Le matin se leva. Sous la caresse du soleil, la brume s'argenta comme s'argente la neige aux reflets de l'astre mourant. Sur l'eau, la lumière précisait maintenant mes contours des jonques et la forêt touffue de leurs mâts, mais au-delà se dressait un mur éblouissant et opaque. Soudain, de ce nuage blanc, émergea, farouche et massif, un grand bastion. Il ne semblait pas révélé par le soleil vainqueur, mais crée par la puissance d'une baguette magique."
(La passe dangereuse, S. Maugham, livre de poche, 1961, p 96)
Kitty est un personnage humain. On pourrait presque la toucher et la croiser dans la rue. Au début, elle énerve, elle agace, elle est égoïste et superficielle. Lorsque son amant l'abandonne à son triste sort et la laisse partir à l'autre bout du pays dans une région décimée par le choléra, elle se croit anéantie. Son coeur est brisé. Mais ce qu'elle ignore, c'est qu'elle y trouvera son âme, la paix de l'esprit, la fraternité, la dignité. Son malheur lui paraîtra bien mince face au désespoir des habitants de Mei-tan-Fu. En quelques 200 pages, Somerset Maugham arrive à nous faire haïr certains personnages, à en aimer d'autres. Bien que j'aurai désiré le double de pages tant cette histoire est excellente, je n'ai pas eu la sensation de survoler. L'analyse psychologique est fine et étudiée. Principalement celle de Kitty. Walter est un personnage complexe et mystérieux. Il nous échappe autant qu'il échappe à Kitty. Mais on l'aime et le respecte.
Des paysages sublimes, une histoire bouleversante, des descriptions magnifiques, des personnages intelligents et parfaits, un roman à ressortir des armoires, à dénicher dans les vide-greniers, à faire revivre.
Un seul regret : le nombre de pages! J'en voulais plus!
Les avis de Lilly, Yueyin, ...
" Le matin se leva. Sous la caresse du soleil, la brume s'argenta comme s'argente la neige aux reflets de l'astre mourant. Sur l'eau, la lumière précisait maintenant mes contours des jonques et la forêt touffue de leurs mâts, mais au-delà se dressait un mur éblouissant et opaque. Soudain, de ce nuage blanc, émergea, farouche et massif, un grand bastion. Il ne semblait pas révélé par le soleil vainqueur, mais crée par la puissance d'une baguette magique."
(La passe dangereuse, S. Maugham, livre de poche, 1961, p 96)
(Source image : rv.artblog.fr)
7 commentaires:
Hum... c'est très tentant tout ça !! Et c'est un auteur que je ne connais pas du tout : je note. :-)
C'est vrai qu'il est très court. C'est le seul roman de lui que j'ai lu, je ne sais pas ce que j'attends... Le film sorti en 2007 est pas mal aussi, même si très éloigné.
Seul livre de Maugham que j'ai lu, et même si je n'avais pas eu le même coup de coeur que toi, j'avais vraiment beaucoup aimé.
L'extrait que tu donnes est très beau en tout cas !!!
Moi non je ne connais pas du tout cet auteur !
Whaouh! Comment ne pas être séduite???
Je vais de suite sur Ama***!
J'ai beaucoup aimé "Le fugitif", qui m'a été offert par Lilly, et j'ai lu une nouvelle d'un recueil (abandonné après l'été, je le lisais à la plage mais la nouvelle en question m'a marquée). Ce week-end j'ai trouvé un roman de lui dont je n'avais jamais entendu parler chez Lamousmé... autant te dire que j'ai craqué !:)
Voilà, j'ai enfin lu ce livre et je te remercie de me l'avoir fait connaître!
Je l'ai trouvé vraiment très très beau! De jolis portraits en souffrance(s)... Et quel voyage!
Je viens de publier mon billet si ça te dit...
Enregistrer un commentaire