jeudi 7 mai 2009

Fatalité!

Notre dame de Paris
Victor Hugo


Livre de poche, 2006.

Paris. Ses rues, sa cour des miracles, ses bourgeois, ses hommes d'église et Notre-Dame de Paris. Tout ce décor va bientôt être bouleversé par la belle Esmaralda, jeune gitane pure et vertueuse. Le capitaine Phoebus serait prêt à abandonner sa fiancée Fleur-de-Lys pour passer une nuit avec elle, le prêtre Frollo se damne pour la belle gitane et Quasimodo, le sonneur de cloche, la vénère du haut de Notre-Dame.

Victor Hugo est toujours une surprise pour moi. J'ouvre ses livres sans m'attendre à quoique ce soit. Je n'ouvre pas un Hugo comme j'ouvre un Zola, un Dumas ou un Zweig en me disant que je vais me régaler. Et pourtant, j'ai toujours adoré ces romans. Le dernier jour d'un condamné m'a bouleversée et j'ai dévoré Quatrevingt treize en quelques jours.
Notre-Dame de Paris m'a fait le même effet. En l'ouvrant, je me suis dit : "On verra!" et maintenant que je l'ai refermé, je lui voue un culte. Quel roman! J'en reste toute tremblante, passionnée, émue. J'ai vécu des heures extraordinaires. Je ne peux plus regardé le roman sans qu'un torrent d'images, d'odeurs, d'émotions envahissent mon cœur et mon esprit.
Comment raconter Notre-Dame de Paris? Cela me paraît impossible tant ce roman est grand et puissant. Sachez juste que dans ce roman il y a tout : de l'amour, de la haine, de l'action, de la romance, de la peur, de l'amitié, du sang et des larmes. Hugo a crée un univers impressionnant dans un cadre historique grandiose : le Paris du moyen âge. On se perd dans les rues de la capitale, on croise sa populace, pour ensuite arriver à la Cour des miracles et revenir place de Grève. On rencontre des bourgeois, des truands, des bohémiens, des gens d'église. On ne lit pas Notre-Dame de Paris, on vit Notre-Dame de Paris.
Et que dire des cruelles histoires d'amour de ce roman? Phoebus m'a exaspérée, Frollo m'a autant horrifiée qu'émue et Quasimodo (Ah! Quasimodo), il m'a mise à genou. C'est le seul qui aimera vraiment Esmaralda. Le monstre, celui qui n'a rien d'humain sera le seul à l'aimer d'un amour d'homme, d'un amour sincére.
Esmeralda! Comme j'ai pu verser des larmes sur son sort. Elle, si jeune, si belle qui ne demandait pas tant de haine, pas tant de souffrances. J'ai tant pleuré que j'en frémis encore.
Je pourrais continuer ainsi durant des heures, mais je vais conclure sinon je ne m'arrêterais jamais. Lisez ce roman! A part deux chapitres sur le Paris du moyen âge et sur la cathédrale de Notre-Dame un peu long, chaque chapitre apporte son rebondissement, son suspense, son émotion. On ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est un roman fort, magnifique, que j'ai presque déjà envie de relire ... Une histoire à couper le souffle que vous devez lire absolument!

Les avis d' Erzébeth , Karine , ...

Ps : Je n'aime pas les comédies musicales modernes (celles qu'ils nous pondent tous les ans). J'aime les anciennes comme West side story ou Chantons sous la pluie, mais pas Cléôpatre, Cindy et compagnie. Enfin, tout ça pour dire que je ne suis pas une fan non plus de Notre-Dame de Paris créee il y a quelques années. Et pourtant, je dois reconnaître que la dernière chanson du spectacle est magnifique. Ayant terminé le roman, je suis allée l'écouter sur internet et je n'ai pu retenir mes larmes. Si vous ne connaissez pas la fin de Notre-Dame de Paris, n'y allez pas! Si vous faites partis des nombreuses personnes dont la fin n'est plus un mystère, c'est ici. Si ça peut vous donner envie de lire le roman, alors foncez!!

" Il la vit en effet monter rapidemment l'échelle. La colère et le dépit le suffoquaient. Il eût voulu pouvoir faire crouler le pilori, et si l'éclair de son oeil eût pu foudroyer, l'égyptienne eût été mise en poudre avant d'arriver sur la plate-forme.

Elle s'approcha, sans dire une parole, du patient qui se tordait vainement pour lui échapper, et, détachant une gourde de sa ceinture, elle la porta doucement aux lèvres arides du misérable.

Alors dans cet oeil jusque-là si sec et si brûlé, on vit rouler une grosse larme qui tomba lentement le long de ce visage difforme et longtemps contracté par le desespoir. C'était la première peut-être que l'infortuné eût jamais versée. "

(Notre-Dame de Paris, Livre de poche, 2006, p353,354)

(Source image : herodote.net)

8 commentaires:

Jules a dit…

J'ai acheté mon premier Hugo la semaine dernière: Les travailleurs de la mer. J'ai très hâte de découvrir cet auteur classique que j'ai négligé... un peu comme les autres! :/

Romanza a dit…

Jules : Je n'ai jamais lu "Les travailleurs de la mer"! Je prends note!Merci!

keisha a dit…

Je l'ai lu il y a très longtemps (oui, les chapitres sur la cathédrale, mouais). As tu lu les Misérables??? Lance toi!

Romanza a dit…

Keisha : J'ai "les misérables" dans ma bibliothèque, il m'attend au chaud!

Lilly a dit…

J'ai beaucoup lu Hugo quand j'étais au lycée, mais celui-ci jamais. C'est étrange, il me terrifie aujourd'hui, mais bien sûr ce livre est dans ma PAL depuis des années. Ton billet est plus que convaincant, je le lirai lors de mon prochain délire "classiques français" ;o)

chiffonnette a dit…

C'est un bon souvenir d'adolescence malgré les looonnngues descriptions qui m'avaient parues interminables à l'époque! Mais quel souffle!

Karine :) a dit…

Je l'ai beaucoup aimé, ce livre... on vit dedans, tu as tout à fait raison! Et bon, j'avoue que la dernière chanson de la comédie musicale, c'est quelque chose... j'ai déjà dansé dessus d'ailleurs, en danse gitane!

Romanza a dit…

Lilly : ... Et j'espère qu'il te plaira!

Chiffonnette : Et bien, moi, j'avoue ne pas les avoir vus les longues descriptions ... ;)!

Karine : Oh! Une belle danseuse! hi hi!