lundi 4 janvier 2016

" Un mensonge qui comporte une part de vérité est de tous le plus difficile à combattre. "

Le châle chinois
Patricia Wentworth

10/18, Grands détectives, 1994.

Tanis Lyle est belle. Trop belle. Les hommes en sont fous, les femmes la détestent. Cyniquement, elle piétine les uns et les autres. Aussi n'est-il pas étonnant de la retrouver un jour tuée d'une balle dans le dos... Personne ne doit quitter le prieuré où elle avait invité ses amis pour quelques jours. Tout le monde aurait pu la tuer, tout le monde, ou presque, en avait envie. Pourtant, il n'y a qu'un assassin, et Miss Silver, l'étrange demoiselle à qui personne ne prête attention, est bien décidée à le démasquer. 

Le châle chinois fut une lecture qui tombait à point. En pleine période de fêtes et l'arrivée de la nouvelle année, j'ai apprécié ce texte simple et agréable. 
Je ne connaissais pas encore la plume de Patricia Wentworth et j'ai été conquise. A dire vrai, il n'y a rien de transcendant dans son style. Mais son naturel, sa spontanéité, sa fraîcheur ont réussi à me conquérir. 
Je ne lis que des policiers un peu "à l'ancienne" tels Agatha Christie et je suis ravie de pouvoir ajouter un nouveau nom à ma liste. L'intrigue du Châle chinois n'est pas vraiment haletante et je n'étais pas spécialement pressée de connaître le dénouement. Wentworth ne semble pas avoir le génie et la force de dame Christie, mais je n'ai ressenti aucun ennui et je n'ai pas souffert de la simplicité de l'histoire. J'ai trouvé le texte doux, reposant et passionnant. Le châle chinois m'a enveloppée. J'ai adoré ses chapitres courts et efficaces, ses personnages un brin caricaturaux mais attachants, son ambiance anglaise et même ses passages sentimentaux
Une belle découverte. Je reconnais une certaine naïveté dans l'écriture et le style de Wentworth, mais elle fait partie de ses romans "doudous" qui font du bien et qui mêlent plaisir, intelligence et simplicité. 

" Alors qu'elle extrayait de son sac à ouvrage fleuri une pelote de laine rose et des aiguilles, il songea que malgré les années elle n'avait guère changé. C'était une femme extraordinairement intelligente, intuitive, méticuleuse, pourvue d'un grand sens de l'humour, religieuse, dépourvue de coquetterie et un peu collet monté. Elle avait deux passions : le tricot et le poète anglais Lord Tennyson dont elle citait volontiers les vers pour illustrer ses propos. C'était un être extraordinairement généreux, juste et de surcroît un remarquable détective. "
(Le châle chinois, Patricia Wentworth, 10/18, 1994)



(Source image : Lady Diana Bridgeman. Harold Speed (British, 1852-1957) sur books0977.tumblr.com)

1 commentaire:

FondantGrignote a dit…

J'ai lu 3 ou 4 romans de P. Wentworth et les ai toujours appréciés :-) Des lectures plaisantes...