Les trois lumières
Claire Keegan
10/18, 2012.
Dans la chaleur de l’été, un père conduit sa fille dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande rurale. Bien qu’elle ait pour tout bagage les vêtements qu’elle porte, son séjour chez les Kinsella, des amis de ses parents, semble devoir durer. Sa mère est à nouveau enceinte, et il s’agit de la soulager jusqu’à l’arrivée du nouvel enfant. Au fil des jours, puis des mois, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier, où la végétation est étonnamment luxuriante, les bêtes grasses et les sources jaillissantes.
C'est un petit roman bien beau que celui de Claire Keegan ... Mais il manque cruellement de pages.
L'histoire de cette fillette découvrant la tendresse et l'affection auprès de deux étrangers est vraiment touchante (et m'a rappelé le célèbre film français Le grand chemin). J'ai aimé cette douce histoire et le couple Kinsella est vraiment bouleversant. Mais ça se lit trop vite.
Je suis assez partagée. D'un côté la retenue et le style très suggestif de Claire Keegan sont beaux, intelligents et profonds, mais d'un autre côté, je suis restée sur ma faim. J'aurai aimé plus de détails. J'ai adoré l'univers, les paysages irlandais, la vie simple de la fillette chez les Kinsella, j'aurai aimé y rester. A peine commencé, le roman était déjà fini. Cela n'enlève rien à la belle plume de Claire Keegan, mais ça m'a empêché de me plonger dans le roman aussi bien que je l'aurai souhaité.
C'est beau, le propos est touchant, les personnages attachants, mais le nombre de pages bien trop mince m'a empêché de me plonger réellement dans ce roman. J'en suis bien attristée ... La campagne irlandaise m'a pourtant envoûtée.
" Kinsella libère ma main et je dégringole le versant de la dune en direction de la mer noire qui déferle, sifflante. Je cours vers les vagues écumeuses pendant qu’elles reculent et me sauve en hurlant dès qu’une nouvelle se fracasse. Lorsque Kinsella me rejoint, nous quittons nos chaussures. Par endroits nous marchons de front, à la limite de la mer qui griffe le sable sous nos pieds nus. A un moment nous entrons dans l’eau et lorsqu’elle lui arrive aux genoux il m’installe sur ses épaules. "
(Les trois lumières, C. Keegan, 10/18, 2012)
(Source image : artmajeur.com Baie de Clew - Irlande)
4 commentaires:
Beaucoup de lecteurs se sont sentis frustrés de cette brièveté mais ça en fait aussi le charme.
C'est pour ça que je n'aime pas les livres courts de manière générale. Il me faut souvent un bon trois cents pages pour ne pas me sentir frustrée.
Ah oui, il est très court celui-ci. Presque plus une nouvelle qu'un roman. Mais les bons romans manquent toujours de pages! ;-)
il m'attend, un des rare romans fins sur l'étagère, ouf !
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