dimanche 29 août 2010

" On devient coquin sans y penser "

Colomba (suivi de Carmen)
Prosper Mérimée
Défi J'aime les classiques (Août)
La petite bibliothèque, France Loisirs, 2005.


Colomba Della Rebbia a vu périr son père assassiné par son ennemi, l'avocat Barricini. L'assassin a su dérober son crime aux yeux de la justice, mais Colomba n'a pas mis l'espoir de sa vengeance dans la loi. Elle a une frère, Orso Della Rebbia, lieutenant en demi-solde dans la garde impériale, qui doit bientôt revenir en Corse. C'est lui qui est maintenant le chef de famille, et c'est lui, qui selon les idées de la Corse, doit venger son père ...

Alors qu'il voyage dans le sud de l'Espagne, le narrateur -archéologue- rencontre par hasard José de Navarro appelé Don José, amoureux de Carmen. Quelques temps plus tard, il recontre Carmen et est sauvé du piège que celle-ci lui tendait par Don José. Il recontrera encore ce personnage qui lui racontera sa déchéance , du fait de son amour pour Carmen.
(Ces résumés sont tirés de Wikipedia.org)


L'été est terminé, je vais enfin avoir un rythme de lecture plus intense. Je n'ai pas eu vraiment le temps de lire durant ces deux mois (boulot!), ça m'a beaucoup manquée.
J'ai mis du temps à lire ces deux courtes nouvelles (comme chaque livre que j'ai lu en juillet et en août).
J'ai préféré Colomba à Carmen. Le personnage de Colomba m'a fascinée. Cette femme forte et déterminée est une très belle figure de la littérature. Cette nouvelle qui plante son décor en Corse est, sans être scotchante, agréable et divertissante. Les décors sauvages, la vision des continentaux sur les corses, les histoires de vendetta, la langue chantante, le beau Orso, Colomba est une nouvelle originale, bien écrite et prenante.
Je connaissais très vaguement l'histoire de Carmen grâce à certains passages connus de l'opéra de Bizet. Je ne l'imaginais pourtant pas structurée ainsi. C'est en effet Don José qui compte son histoire au narrateur, ce dernier ayant croisé son chemin ainsi que celui de Carmen. Je n'ai pas été subjuguée par cette nouvelle. Certes, le personnage de Carmen est intéressant et Don José est touchant en homme blessé, mais j'ai trouvé cette nouvelle moins forte, moins fouillée que Colomba. Carmen n'a pas le charisme de Colomba. Cette dernière est vraiment un personnage que l'on a pas envie de quitter. Elle est dure, intransigeante, parfois cruelle, mais on l'aime. Elle est touchante, passionnée, aimante. On voit bien cette jeune et belle femme errer dans les collines corses son châle noir sur la tête. Le dernier chapitre de Colomba m'a énormément touchée.
Deux nouvelles intéressantes. Une grande préférence pour Colomba que je conseille fortement.
...
" Lâches! s'écria-t-elle, vous tirez sur des femmes, sur des étrangers! Etes-vous Corses? êtes-vous hommes? Misérables qui ne savez qu'assassiner par derrière, avancez! je vous défie. Je suis seule ; mon frère est loin. Tuez-moi, tuez mes hôtes ; cela est digne de vous ... Vous n'osez, lâches que vous êtes! Vous savez que nous nous vengeons. Allez, allez pleurer comme des femmes, et remerciez-nous de ne pas vous demander plus de sang! "
(Colomba, Mérimé, La petite bibliothèque, France Loisirs, 2005, p161)

(Source image : artchive.com)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Colomba, je l'ai lue et relue et cette nouvelle a toujours autant d'attrait pour moi !

Marie L. a dit…

J'ai adoré ces nouvelles! Et j'aime beaucoup Carmen, même si l'introduction au récit est un peu longuette...