Le temps où nous chantions
Richard Powers
Défi Blog'o'trésor 2009
10/18, 2008.
(Sources images : *Marian Anderson au Lincoln memorial : commons.wikipedia.org ; photo main blanche, main noire : epon.unblog.fr)
Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley et David Strom se rencontrent à un concert de Marian Anderson. Peut-on alors imaginer qu'une jeune femme noire épouse un juif allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant... Leur passion pour la musique l'emporte sur les conventions et offre à leur amour un sanctuaire de paix où, loin des hurlements du monde et de ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants. Chacun d'eux cherche sa voix dans la grande cacophonie américaine, inventant son destin en marge des lieux communs : Jonah embrasse une prometteuse carrière de ténor, Ruth, la cadette, lutte aux côtés des Black Panthers, tandis que Joseph essaye, coûte que coûte, de préserver l'harmonie familiale. Peuplé de personnages d'une humanité rare, Le temps où nous chantions couvre un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
Je viens de vivre trois semaines fortes en émotion. Tellement intenses que je ne sais même pas comment je vais pouvoir vous parler de ce roman. Trois semaines, 1046 pages auprès de Delia, David, Jonah, Joseph, Ruth et tous les autres. Tant d'heures, tant d'instants, tant d'émotions, que tous ces personnages ont fait intégralement partis de ma vie durant ces dernières semaines. Ce roman m'a rappelée à quel point j'aime les pavés. Les gros romans créent une relation unique avec le lecteur. C'est une relation forte et passionnée, quasi fusionnelle. Les personnages, l'histoire, tout ça forme une vie parallèle à la nôtre. Les pavés nous accompagnent durant tant de temps qu'ils se mêlent intimement à notre existence réelle.
Dès les premières pages, j'ai été happée par l'ambiance unique de la famille Strom. Certes, au tout début, j'ai été déroutée par le vocabulaire musical très détaillé et précis. Etant une amoureuse de la musique, mais non une musicienne (seulement un an de violoncelle à mon actif), je n'ai, je dois l'admettre, pas tout compris. Mais on se rend vite compte que ce n'est pas important. Ce roman se préoccupe surtout des sentiments, des émotions que crée la musique. Je suis rentrée "physiquement" dans le roman pour ne plus jamais en ressortir durant la rencontre de David et Delia au concert de Marian Anderson devant le Lincoln Memorial. Je suis allée voir sur internet si cette dame ainsi que ce fameux concert avaient vraiment existés. Et effectivement! Je ne pourrais expliquer ce qui s'est passé en moi lorsque j'ai vu devant mes yeux les instants lus quelques minutes avant. J'ai eu la sensation de devenir Delia Daley, d'écouter chanter Marian Anderson, de faire partie de cette événement historique grandiose, de cet épisode déterminant de la vie de Delia et David.
Je viens de vivre trois semaines fortes en émotion. Tellement intenses que je ne sais même pas comment je vais pouvoir vous parler de ce roman. Trois semaines, 1046 pages auprès de Delia, David, Jonah, Joseph, Ruth et tous les autres. Tant d'heures, tant d'instants, tant d'émotions, que tous ces personnages ont fait intégralement partis de ma vie durant ces dernières semaines. Ce roman m'a rappelée à quel point j'aime les pavés. Les gros romans créent une relation unique avec le lecteur. C'est une relation forte et passionnée, quasi fusionnelle. Les personnages, l'histoire, tout ça forme une vie parallèle à la nôtre. Les pavés nous accompagnent durant tant de temps qu'ils se mêlent intimement à notre existence réelle.
Dès les premières pages, j'ai été happée par l'ambiance unique de la famille Strom. Certes, au tout début, j'ai été déroutée par le vocabulaire musical très détaillé et précis. Etant une amoureuse de la musique, mais non une musicienne (seulement un an de violoncelle à mon actif), je n'ai, je dois l'admettre, pas tout compris. Mais on se rend vite compte que ce n'est pas important. Ce roman se préoccupe surtout des sentiments, des émotions que crée la musique. Je suis rentrée "physiquement" dans le roman pour ne plus jamais en ressortir durant la rencontre de David et Delia au concert de Marian Anderson devant le Lincoln Memorial. Je suis allée voir sur internet si cette dame ainsi que ce fameux concert avaient vraiment existés. Et effectivement! Je ne pourrais expliquer ce qui s'est passé en moi lorsque j'ai vu devant mes yeux les instants lus quelques minutes avant. J'ai eu la sensation de devenir Delia Daley, d'écouter chanter Marian Anderson, de faire partie de cette événement historique grandiose, de cet épisode déterminant de la vie de Delia et David.
Mon intérêt pour ce roman n'a fait que s'accroître. Le fait de mêler la vie des héros du roman à de véritables faits historiques est tout simplement superbe. La tragique histoire d'Emmett Till m'a scotchée durant quelques minutes. J'étais bouleversée en voyant sa photo sur internet.
Je n'ai pas toujours eu le temps de lire ces jours-ci. Malgré cela, c'était toujours un bonheur d'ouvrir ce roman. Même si c'était pour en grapiller que quelques pages. On rentre instantanément dans ce livre. Sans même y réfléchir.
Il est très dur de parler de ce roman. Il est si riche, pose tant de questions, secoue si fort notre esprit et notre coeur qu'on se retrouve à dire des banalités au moment d'écrire sur lui. Ce roman parle de tout. D'amour, de haine, de race, de non-race, de musique (partout, tout le temps, en permanence), les personnages se perdent, se retrouvent, se déchirent, mais s'aiment. Delia est le personnage qui m'a le plus secouée. Delia est un symbole, celui d'un idéal, d'une utopie (??), d'une façon de penser et de vivre qui se passe de commentaires ... mais qui doit se lire ... et se vivre ... d'urgence!!!
J'emménerai toujours un je-ne-sais-quoi de Delia et David dans ma vie. Ils m'ont bouleversée ...
Les avis de Cuné (à qui je dois cette superbe découverte) ; Karine ; Amanda ; Chimère ; ...
" Elle est trop épuisée, trop anesthésiée, trop extasiée, pour poursuivre cette conversation. Son bébé est son bébé. Son propre cas unique. Race : Joseph. Nationalié : Joseph. Poids, taille, sexe : rien d'autre que son bébé, son nouveau Jojo.
Mais l'hôpital se trompe aussi sur la couleur de ses yeux. Elle leur dit de rectifier : vert, pour la sécurité de son fils. Juste au cas où l'erreur reviendrait le hanter par la suite. Mais ils ne veulent pas rectifier. Ils ne voient pas le vert. Pour eux, la feuille et l'écorce sont de la même couleur. "
(Le temps où nous chantions, 10/18, p560)
Je n'ai pas toujours eu le temps de lire ces jours-ci. Malgré cela, c'était toujours un bonheur d'ouvrir ce roman. Même si c'était pour en grapiller que quelques pages. On rentre instantanément dans ce livre. Sans même y réfléchir.
Il est très dur de parler de ce roman. Il est si riche, pose tant de questions, secoue si fort notre esprit et notre coeur qu'on se retrouve à dire des banalités au moment d'écrire sur lui. Ce roman parle de tout. D'amour, de haine, de race, de non-race, de musique (partout, tout le temps, en permanence), les personnages se perdent, se retrouvent, se déchirent, mais s'aiment. Delia est le personnage qui m'a le plus secouée. Delia est un symbole, celui d'un idéal, d'une utopie (??), d'une façon de penser et de vivre qui se passe de commentaires ... mais qui doit se lire ... et se vivre ... d'urgence!!!
J'emménerai toujours un je-ne-sais-quoi de Delia et David dans ma vie. Ils m'ont bouleversée ...
Les avis de Cuné (à qui je dois cette superbe découverte) ; Karine ; Amanda ; Chimère ; ...
" Elle est trop épuisée, trop anesthésiée, trop extasiée, pour poursuivre cette conversation. Son bébé est son bébé. Son propre cas unique. Race : Joseph. Nationalié : Joseph. Poids, taille, sexe : rien d'autre que son bébé, son nouveau Jojo.
Mais l'hôpital se trompe aussi sur la couleur de ses yeux. Elle leur dit de rectifier : vert, pour la sécurité de son fils. Juste au cas où l'erreur reviendrait le hanter par la suite. Mais ils ne veulent pas rectifier. Ils ne voient pas le vert. Pour eux, la feuille et l'écorce sont de la même couleur. "
(Le temps où nous chantions, 10/18, p560)
(Sources images : *Marian Anderson au Lincoln memorial : commons.wikipedia.org ; photo main blanche, main noire : epon.unblog.fr)
4 commentaires:
Très joli billet ! Tu as ressenti ce roman comme moi, une énorme claque :)
Un énooorme coup de cœur pour moi aussi.
A tel point que je vais l'offrir à un des mes collègues (un des rares lecteurs, pour ne pas dire le seul) lors du traditionnel repas de Noël.
Cuné : ... Une claque! C'est bien ça!
Merci encore à toi pour cette découverte!
In cold blog : Je ne l'avais pas encore fini que je l'ai offert à une très bonne amie pour son anniversaire!!
Un énorme coup de coeur pour moi aussi!
Un gros coup de coeur pour moi aussi! J'ai été transportée et très secouée en même temps!!
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