Happy end
Julie Wolkenstein
Folio, 2008.
Dans quelques années, lorsque le niveau des océans aura monté.
La mer grignote un bout de côte normande, engloutira bientôt les quelques villas perchées sur la falaise. Ce jour-là, Éliane, la seule survivante des trois familles de vacanciers qui y ont partagé tous leurs étés, veut voir la dernière vague. Revenue sur cette plage, elle s'accroche à sa maison, à ses souvenirs.
À ceux qui sont morts, elle prête sa voix, revit les derniers instants de chacun. Pour différer la disparition de ce décor familier et la sienne propre, elle fait de sa mémoire une digue, un barrage : que restera-t-il de ces résidences secondaires, du goût des crevettes grises, des préjugés bourgeois, des bains de minuit, des vies réelles et imaginaires, à la toute fin?
Je profite de ces vacances d'automne tant attendues pour rédiger quelques articles en retard.
Je serai brève sur ce roman de Julie Wolkenstein. Je désirai lire cette auteure depuis un moment, mais je pense ne pas avoir choisi le bon titre. Je n'ai pas grand chose à en dire en réalité. Je n'ai pas du tout aimé. Certes, j'ai cru parfois entrevoir de jolies images, une plume délicate, mais dans sa globalité, ce fut une lecture laborieuse. Je ne suis pas du tout rentrée dans ce roman. Je suis incapable de vous expliquer quoi que ce soit sur la relation entre les personnages, leurs liens, leurs histoires. Je n'ai tout simplement pas compris grand chose. Autant j'aime la subtilité, mais là, le texte est resté totalement hermétique. C'est alambiqué, ça manque de naturel et de simplicité.
Cependant, je n'en resterai pas là avec Julie Wolkenstein. Je retenterai ma chance avec d'autres romans. Je suis sûre qu'elle a quelque chose à me dire ... malgré l'échec cuisant de Happy end.
" Comme chaque jour depuis que je suis revenue chez moi, à Saint-Contest, Brigitte s'est assise tout à l'heure à la table de la salle à manger - ça me fait une récréation, plongée que je suis dans la reconstitution virtuelle de toutes ces morts. Elle a bu quelques gorgées de thé, j'essayais de l'imaginer avec les cheveux longs qu'elle tressait autrefois, sa natte brune serait mêlée de traînées grises, je me souviens de ma surprise lorsque je lui ai ouvert la porte, le jour de la mort de son père, je ne l'avais pas vue depuis si longtemps, en découvrant ses cheveux tout courts, presque ras, comme beaucoup de femmes d'ici, passé la quarantaine. "(Happy end, J. Wolkenstein, Folio, 2008, p69)
(Photos : Romanza2017)
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