Mrs Dalloway
Virginia Woolf
Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.
Chère Mrs Woolf,
En parcourant les lignes de votre roman, je me suis sentie prise dans une sorte d'intense ambivalence.
Par moment, la beauté et la délicatesse de votre plume m'a bouleversée. Je me suis laissée aller parmi les personnages de cette étrange histoire. Une écriture fluide, délicate, qui nous entraîne dans la pensée de Mrs Dalloway. J'ai accompagné cette élégante dame dans les rues de Londres, j'ai humé l'odeur des fleurs et écouté le chant de Big Ben à ses côtés. Un roman doux et poétique où certaines phrases font parties des plus belles que j'ai pu lire.Et pourtant ... votre roman est complexe. On passe d'un pensée à une autre sans réel lien. Les personnages et leur histoire s'enchaînent, on se perd un peu, le regard se voile et on en oublie presque vos si beaux mots tant la concentration baisse. C'est un roman qui exige un état d'esprit attentif, prêt à la réflexion et poétique. Un esprit fatigué, des conditions empêchant la concentration peuvent vite rendre votre roman fastidieux.
Par moment, la beauté et la délicatesse de votre plume m'a bouleversée. Je me suis laissée aller parmi les personnages de cette étrange histoire. Une écriture fluide, délicate, qui nous entraîne dans la pensée de Mrs Dalloway. J'ai accompagné cette élégante dame dans les rues de Londres, j'ai humé l'odeur des fleurs et écouté le chant de Big Ben à ses côtés. Un roman doux et poétique où certaines phrases font parties des plus belles que j'ai pu lire.Et pourtant ... votre roman est complexe. On passe d'un pensée à une autre sans réel lien. Les personnages et leur histoire s'enchaînent, on se perd un peu, le regard se voile et on en oublie presque vos si beaux mots tant la concentration baisse. C'est un roman qui exige un état d'esprit attentif, prêt à la réflexion et poétique. Un esprit fatigué, des conditions empêchant la concentration peuvent vite rendre votre roman fastidieux.
Au final, un sentiment de frustration. J'ai bien conscience de la qualité du merveilleux roman que je viens de lire, mais les conditions dans lesquelles je l'ai lu m'ont empêchée de profiter pleinement de ce roman complexe et riche. Difficile de se concentrer sur la vie de Mrs Dalloway sur la plage ou avec Romanzo dans les parages.
Je vais finir cette lettre en vous remerciant tout de même pour ces magnifiques passages littéraires qui m'ont donnée envie de découvrir d'autres de vos oeuvres,
Respectueusement,
Romanza.
" Mrs Dalloway dit qu'elle achèterait les fleurs elle-même. Lucy, elle, avait du pain sur la planche. Il faudrait enlever les portes de leur gonds ; les hommes de Rupelmayer allaient arriver. Quelle matinée, pensa Clarissa Dalloway, une matinée fraîche à offrir à des enfants sur une plage."
(Mrs Dalloway, livre de poche, 2005, p 17)
(Source image : kiwimage.com)
3 commentaires:
J'ai beaucoup aimé... d'accord avec toi, il faut être dans un environnement idéal pour profiter à plein de cette lecture.
ça arrive ça, les grands livres pour lesquels ça n'est pas le bon moment... Je me rappelle de "La dame n°13" de Somoza que j'ai abandonné après un quart la première fois et que j'ai dévoré deux ans après...
Entièrement d'accord avec ta perception de ce livre extrêmement complexe, décousu et, franchement, pas toujours très captivant.
As-tu lu "Les Heures" de Cunnigham qui se réfère constamment à Mrs Dalloway et adopte un ton entièrement woolfien tout en étant bien plus lisible? Je te le conseille vivement!
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