mardi 19 juillet 2016

Quand ça veut pas, ça veut pas!

Un cadavre dans la bibliothèque
Agatha Christie
 Le club des masques, 1994.

Le colonel Bantry est contrarié : une jeune femme, vêtue d'une toilette tape-à-l'œil, a été retrouvée étranglée dans sa bibliothèque ! Cruelle énigme pour la police. Heureusement, le manoir des Bantry est situé non loin du village de miss Marple. Cette sympathique vieille dame pleine de bon sens permettra, une fois de plus, de dénouer toute l'affaire.

D'habitude totalement envoûtée à chaque lecture de Dame Christie, j'ai cette fois eu beaucoup de mal à adhérer à cette histoire de cadavre. 
L’énigme tout d'abord n'est pas palpitante. L'enquête m'a ennuyée tout comme sa résolution. 
Je n'ai pas non plus réussi à apprécier Miss Marple, que j'ai malheureusement trouvé fade et absente. Hercule Poirot et son arrogance m'ont beaucoup manquée. 
Même le style ne m'a pas convaincue. Où est passé la plume si fine d'Agatha Christie? J'ai trouvé les phrases vulgaires, sans élégance et pauvres. 
Je suis peinée d'être aussi sèche, mais c'est un fait. Je suis incapable de donner plus d'arguments. Je n'ai pas embarqué dans cette mauvaise enquête et l'oublie très vite. 
Peut-être est-ce par ce que je m'étais habituée à l'originalité et le génie des autres textes de l'auteur! Un cadavre dans la bibliothèque n'est nullement comparable au sublime Crime de l'Orient Express, à Mort sur le Nil et tant d'autres. J'ai lu d'autres romans de l'auteure, moins connus et moins grandioses, mais qui avaient le mérite de me faire passer un bon moment. Là, ce n'est définitivement pas le cas. 
" Mrs Bantry rêvait. Ses pois de senteur venaient de remporter un premier prix à l'exposition florale. Le pasteur, revêtu de sa soutane et de son surplis, distribuait les récompenses dans l'église. Sa femme traversait nonchalamment l'auguste assemblée en maillot de bain mais, heureux privilège des songes, cette incongruité ne soulevait pas parmi les paroissiens le tollé qu'elle eût assurément déclenché dans la réalité...Mrs Bantry était ravie. Elle adorait ces rêves du petit matin qui s'achevaient par le premier thé de la journée.Le petit matin. Quelque part dans son subconscient, elle en percevait les bruits dans la maison. Le raclement, sur leur tringle, des rideaux de l'escalier tirés par la femme de chambre ; celui du balai-brosse et du ramasse-poussière de la bonne dans le couloir. Plus loin, le lourd claquement du loquet de la porte d'entrée que l'on déverrouillait.Un nouveau jour commençait. En attendant, il fallait profiter au maximum de cette exposition florale, car déjà sa nature onirique devenait de plus en plus apparente..."
(Un cadavre dans la bibliothèque, Agatha Christie, Club du masque, 1994, p9)
(Photos : Romanza2016)

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