vendredi 19 juillet 2013

ça ne peut pas marcher à tous les coups!

Petit déjeuner chez Tiffany (et autres nouvelles)
Truman Capote

Livre de poche, 1968.

Le narrateur, anonyme pendant l'essentiel du récit, se remémore en compagnie du barman Joe Bell de leur ancienne connaissance commune, Holly Golightly, dont ils croient reconnaître la représentation en une statuette portée par un noir d'Afrique, sur quelques photographies transmise par un certain M. Yunioshi.
Le narrateur, Holly et Yunioshi furent tous trois voisins, quelques années plus tôt. Holly Golightly est alors une call-girl qui dérange ses voisins à toute heure, par ses fêtes interminables, ou bien en rentrant au petit matin accompagnée de clients. Alors que le photographe japonais s'en plaint, le narrateur, jeune écrivain dont la carrière ne décolle pas, se lie d'amitié avec Holly. (wikipedia.org)
Cette édition contient également trois autres nouvelles : La maison de fleurs, La guitare de diamants et Un souvenir de Noël

Bon ... autant dire que ma première rencontre avec Truman Capote ne s'est pas passée comme prévu. On ne s'est pas toujours compris et je me suis parfois un peu ennuyée à la lecture des quatre nouvelles que contient mon édition. L'ensemble possède de vraies qualités, mais la plume de Capote m'a laissé parfois perplexe.
Petit déjeuner chez Tiffany nous offre, je dois le reconnaître, un joli portrait de femme. Holly est un personnage qui m'a énormément intrigué. Parfois énervante, à d'autres moments, troublante ou encore touchante, j'ai aimé cet être complexe et plein de mystère. Mais l'intrigue ne m'a pas captivé. Je ne m'attendais pas à ça. J'ai toujours pensé que Petit déjeuner chez Tiffany était une critique drôle de la bourgeoisie new-yorkaise. Le sujet m'a donc un peu étonné. Et puis, le tout est assez inégal. Certains passages sont très beaux et prenant (le passé de Holly ou la scène final avec le chat), d'autres m'ont laissé totalement indifférente. Aimant de plus en plus la littérature américaine, je suis un peu triste d'être passée à côté d'une oeuvre qui m'attirait pourtant beaucoup. 
La seconde nouvelle, La maison de fleurs, m'a par contre beaucoup plu. C'est une histoire assez dure et cruelle, mais qui m'a captivée. Le vieille Bonaparte et son regard inquiétant me hante encore. 
La guitare de diamants raconte la passion d'un vieux prisonnier pour un nouveau détenu. La nouvelle est intéressante et non dénuée d'émotions, mais tout comme Petit déjeuner chez Tiffany, elle n'a pas su retenir mon attention tout le temps de la lecture. Même constat pour Un souvenir de Noël
Bref, avis assez mitigé pour l'ensemble de ces nouvelles de Truman Capote. Il y a du bon, c'est sûr, mais la plume de l'auteur, ainsi que ses intrigues, n'ont pas su assez me captiver.
Peut-être vais-je retenter l'expérience avec De sang froid ... oeuvre phare de Capote. 

«J'avais été au cinéma, j'étais rentré et je m'étais mis au lit avec un grog au rhum et le dernier Simenon. C'était tellement mon idée d'une soirée confortable que je ne parvenais pas à comprendre le sentiment de malaise qui s'amplifia en moi au point que je pouvais entendre les battements de mon cœur... Le sentiment que l'on m'épiait. Que quelqu'un était dans la chambre. Puis il y eut une succession de coups secs sur la vitre, une apparition d'un gris spectral. Je renversai le grog. Il me fallut un certain temps avant que je me décide à ouvrir la fenêtre et à demander à Miss Golightly ce qu'elle voulait.»
(Petit déjeuner chez Tiffany, Truman Capote, Livre de poche, 1968, p 20)


(Source  image : dianmarg.centerblog.net)

1 commentaire:

Lilly a dit…

J'en garde un souvenir correct, même si j'avais fait hurler certaines en disant que j'avais moins aimé que "La traversée de l'été", un écrit de jeunesse. Je crois que j'avais trouvé ce livre inégal moi aussi.
Le film est une merveille par contre, il m'a fait découvrir la délicieuse Audrey Hepburn.