Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
À engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !
Ô cruautés ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières,
Du coeur transi ô passions premières
Estimez-vous croître encore mes peines ?
Qu'encor Amour sur moi son arc essaie,
Que de nouveaux feux me jette et nouveaux dards,
Qu'il se dépite et pis qu'il pourra fasse :
Car je suis tant navrée en toute part
Que plus en moi une nouvelle plaie
Pour m'empirer, ne pourrait trouver place.
Louise Labé
Que j'aime cette auteure. Que j'aime ses mots qui, à chaque fois que je les parcours, viennent me chercher .....
RépondreSupprimerMerci de nous partager ses superbes écrits.
De rien ma petite Suzanne! Merci à toi ...
RépondreSupprimerJe découvre Louise Labé, là. Merci pour cette pause poétique. Pour la musique des mots.
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